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IBL on the Move : le sport pour lutter contre les abus sexuels sur les enfants

L'équipe de Pédostop compte faire venir des experts de l'Afrique du Sud cette année.

Afin de soutenir Pédostop dans sa mission contre la pédophilie, les fonds récoltés lors de cette nouvelle édition d’IBL on the Move seront directement reversés à l’ONG. Ce rendez-vous sportif et caritatif est fixé pour le 20 avril.  

Soutenir une cause humaine importante à travers le sport et démontrer son engagement à la communauté locale. C’est le propre même d’IBL on the Move qui allie action sociale, solidarité et sport le temps d’un événement caritatif. Ce rendez-vous annuel, désormais connu et reconnu dans le milieu, revient cette année encore pour une 12e édition est prévu pour le 20 avril, à Azuri Ocean & Golf Village, Roches-Noires. Cinq courses seront au programme : course à pied (6 km), course à pied (12 km), course VTT (40 km), triathlon solo et triathlon relais. Les participants ont jusqu’au 18 mars pour s’inscrire sur ROAG.org

 

L’ONG bénéficiaire de cet événement caritatif cette année sera Pédostop, une association créée en 2005 dans le but de combattre les abus sexuels sur les enfants à Maurice. Cette cause ainsi que le travail abattu par l’équipe de l’association ont marqué l’entreprise qui avait lancé, en octobre dernier, un appel à projets en collaboration avec la Fondation Joseph Lagesse (FJL). Seize candidatures ont été reçues et parmi elles, l’ONG Pédostop a retenu l’attention du comité organisateur. Soutenir leur combat est apparu comme une évidence, souligne Martine De Souza, Head of Social Inclusion à IBL Ltd : «IBL On The Move nous invite à nous engager pour une action à fort impact social. Pour cette 12e édition, nous avons choisi de soutenir une cause qui est alignée avec nos objectifs d’inclusion sociale : le soutien aux enfants, en particulier la protection des filles. Pédostop a l’immense mérite de proposer une aide indispensable aux enfants victimes, dont les familles n’ont pas les moyens pour leur protection, et surtout pour leur reconstruction, après un traumatisme. IBL, comme l’an dernier pour l’ONG Collectif Urgence Toxida, se met aux côtés d’une organisation dont la mission est peu soutenue, voire ignorée, alors qu’elle est cruciale pour les enfants mauriciens qui ont souffert d’abus.»

 

Cette nouvelle a, bien évidemment, été accueillie avec joie et soulagement par les membres de Pédostop dont l’action s’articule autour d'un soutien direct aux victimes et de campagnes de sensibilisation pour informer, alerter et éduquer le public. Selon Virginie Bissessur, directrice de l’ONG, c’est un coup de pouce important pour l’association. «Nous sommes ravis de cette nouvelle, surtout qu’on était en concurrence avec d’autres ONG importantes. Pour nous, c’est une bouffée d’air frais pour les projets 2024. Les fonds récoltés serviront à financer les services de soutien psychologique et légal aux victimes d’abus sexuels. Cela nous permettra aussi de soutenir notre campagne de sensibilisation auprès du grand public à travers les sessions qu’on nous demande d’animer dans tous les coins de l’île.»

 

Goodie bag project

 

Depuis sa création, Pédostop n’a eu de cesse de mener une rude bataille contre la pédophilie. Aujourd’hui, elle offre un accompagnement complet, comprenant des services sociaux, psychologiques, juridiques et médicaux, destiné aux victimes. À ce jour, près de 200 personnes sont enregistrées dans leur base de données, toutes ayant bénéficié de l’accompagnement de l’ONG : «Notre objectif est de soutenir les victimes issues des familles dont le revenu mensuel est inférieur à Rs 30 000. Les bénéficiaires ont droit à un suivi psychologique de qualité pour se reconstruire et à un accompagnement légal pour ceux qui souhaitent porter plainte. De plus, on fait aussi des campagnes de prévention dans toute l’île, que ce soit à travers des sessions de sensibilisation dès l’âge de 3 ans ou alors à travers des campagnes de communication sur les billboards, sur l’arrière des bus, etc.»

 

Ce travail d’information et d’éducation est essentiel pour briser les tabous qui entourent, encore aujourd’hui, la question des abus sexuels sur les enfants. «L’OMS parle d’une petite fille sur 5 qui sera confrontée à un abus sexuel avant ses 11 ans et d'un garçon sur 13. Donc, les victimes sont nombreuses. Pour les Mauriciens, peu de choses évoluent. Ils ont toujours beaucoup de mal à comprendre la notion de consentement. Pour eux, si une adolescente a un corps bien développé et qu’elle dit oui, cela ne constitue pas une agression sexuelle. Mais une adolescente de 13-14 ans se rend-elle compte des conséquences d’une relation sexuelle sur sa vie?» souligne la responsable de l’association.

 

Afin de faire évoluer les mentalités, Pédostop a multiplié, au cours de ces deux dernières années, des colloques avec des experts réunionnais afin de former les travailleurs sociaux, les psychologues et counselors du secteur public comme du privé. Pour 2024, l’ONG compte apporter un suivi psychologique à 30 à 35 victimes et un accompagnement juridique à 20 bénéficiaires, mais aussi mettre en place d’autres projets. «Cette année, on prévoit de faire venir des experts d’Afrique du Sud. De plus, nous pouvons dire fièrement que nous avons eu la collaboration de la police, à travers la brigade de la protection de la Famille, pour mettre en œuvre le goodie bag project, c’est-à-dire, pendant que l’enfant donne sa déposition à la police, on lui offre un sac de réconfort avec un goûter, un jouet, de quoi dessiner et un change de vêtements s’il doit être examiné pour le certificat médical.» De plus, souligne Virginie Bissessur, une collaboration avec le CHU de la Réunion pour un projet de formation continue sur quatre ans pour Maurice et Rodrigues est aussi prévu.

 

Pour rappel, les inscriptions sont ouvertes sur www.roag.org. La date limite d’inscription est le 18 mars 2024, avec la collecte des dossards prévue le 17 avril 2024 au Caudan, Port-Louis. Plus d’informations sont disponibles sur le site www.iblonthemove.com.