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Par Qadeer Hoybun
19 juin 2025 19:56
Le para-athlète mauricien Cédric Ravet était récemment en Suisse dans le cadre de sa préparation en vue des Championnats du monde de para-athlétisme, qui se dérouleront du 26 septembre au 5 octobre en Inde. Il s’agit de la première compétition internationale du spécialiste du fauteuil roulant depuis sa participation aux Mondiaux de Kobe en 2024.
Cette sortie avait pour objectif d’évaluer le niveau du para-sportif, qui est qualifié pour l’échéance indienne dans les épreuves du 400 m, 800 m et 1500 m T54 messieurs. «J’ai validé ma participation pour les Mondiaux de cette année au Japon l’année dernière, mais comme je n’ai pas fait de compétition internationale depuis, faute de budget, j’étais dans le flou concernant mon niveau. Ce déplacement en Suisse m’a permis de me tester face à la concurrence et m’a rassuré, même si j’ai pris un peu de temps à rentrer dans les épreuves», commente Cédric Ravet.
Le Curepipien a pris part aux Parathletics de Nottwil du 23 au 25 mai, puis au Daniela Jutzeler Memorial le 29 mai, et aux Swiss Nationals à Arbon les 31 mai et 1er juin. À la suite de ces trois compétitions, le Mauricien de 38 ans se dit satisfait de constater qu’il évolue encore sous la barre des minima. Engagé dans les épreuves du 100 m, 400 m, 800 m et 1500 m, il a réalisé 1:34.45 sur le 800 m et 48.64 sur le 400 m.
«Je remercie mon employeur, DHL, qui m’a toujours soutenu durant ma carrière, et sans qui ce déplacement n’aurait pas été possible. Il était important pour moi de me situer face à la concurrence. Si j’avais eu la chance de faire plus de compétitions internationales, le chrono aurait pu être encore meilleur. L’un des grands avantages que nous ayons eus depuis la crise sanitaire est que les Championnats du monde ont lieu trois années de suite. Cela a permis à des athlètes de se qualifier pour l’édition suivante. En temps normal, les Mondiaux se déroulent tous les deux ans. Maintenant, j’espère que le ministère de la Jeunesse et des Sports soutiendra le déplacement de tous les para-athlètes qualifiés pour l’échéance mondiale, car pour pouvoir y participer, il faut se qualifier. Sinon, ça ne sert à rien d’aller chercher la qualification», souligne Cédric Ravet.
Présent sur le circuit depuis 2006, Cédric Ravet a vu le para-athlétisme évoluer durant ses 18 années. Selon lui, le niveau ne cesse de progresser, notamment dans le milieu du fauteuil-roulant, où la technologie est venue ajouter son grain de sel à la compétition. Il avance que les athlètes équipés de fauteuils en carbone ont un avantage en termes de poids et de vitesse par rapport à ceux en aluminium. Il espère que les para-sportifs mauriciens puissent se doter d’équipements similaires pour pouvoir rivaliser avec la concurrence.
Marié et père de trois enfants, Cédric Ravet reste l’un des meilleurs coureurs sur fauteuil en Afrique et dans l’océan Indien. Il détient quatre médailles d’or aux Jeux des îles sur le 1500 m, notamment en 2007, 2015, 2019 et 2023. Il espère encore réaliser de bonnes performances pour Maurice, notamment aux Mondiaux en Inde.
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