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20 avril 2025 23:28
Cette affaire, qui alimente les conversations loin des terrains de football, implique le président de la Mauritius Football Association (MFA). Celui-ci préfère laisser la justice faire son travail face aux nouvelles plaintes logées contre lui.
Un nouvel épisode dans un feuilleton à multiples rebondissements. Hanitra Oliva Rabemanantsoa, l’ex-épouse de Samir Sobha, président de la Mauritius Football Association (MFA), a fait servir une mise en demeure à celui-ci ainsi qu’au commissaire de police, le 27 mars 2025, par le biais du Senior Attorney Narendra Appa Jala. La Malgache leur réclame des dommages et intérêts d’un montant de Rs 15 millions. Cette femme d’affaires avait été arrêtée le 31 juillet 2024 à sa descente d’avion à l’aéroport de Plaisance. Elle avait, par la suite, dénoncé ses conditions de détention.
Son nom avait été cité dans le cadre de l’arrestation de plusieurs ressortissants malgaches, en mars 2024, dans un appartement des Plaines-Wilhems. Ces derniers, qui étaient impliqués dans une affaire de trafic humain et de prostitution, ont été expulsés vers Madagascar, à l’exception de deux femmes dont les visas avaient expiré. Lors de leur interrogatoire par la police, elles auraient alors affirmé agir sur les instructions de l’ex-épouse de Samir Sobha. Elles ont été placées dans un centre d’hébergement le temps de l’enquête sur cette affaire de «human trafficking». Hanitra Oliva Rabemanantsoa avait, de son côté, été arrêtée et incarcérée au poste de police de Sodnac pendant 23 jours. L’ex-épouse de Samir Sobha avait retenu les services de Me Sunil Bheeroo pour l’assister légalement et avait comparu devant les tribunaux de Mahébourg et de Bambous durant cette période. Elle avait affirmé depuis le début ne pas connaître ces femmes. Son téléphone avait été examiné par l’unité informatique de la police, qui n’avait trouvé aucun échange entre elle et les deux Malgaches.
Pressées de questions par les enquêteurs, les deux femmes seraient revenues sur leurs déclarations initiales et auraient avoué avoir agi sur les instructions de Samir Sobha dans le but de discréditer son ex-épouse. Celui-ci avait été convoqué aux Casernes centrales en compagnie de son avocat le 14 octobre 2024 et aurait participé à une parade d’identification. Les deux ressortissantes malgaches l’auraient identifié positivement comme étant celui qui leur aurait donné des instructions pour piéger Hanitra Oliva Rabemanantsoa. L’avis du Directeur des poursuites publiques (DPP) avait été sollicité dans cette affaire pour déterminer la marche à suivre.
Les accusations retenues contre l’ex-femme de Sami Sobha ont finalement été abandonnées à la suite de ses comparutions devant le tribunal les 18 et 21 octobre. Depuis, elle se bat pour que justice soit faite dans cette affaire car elle estime qu’une machination a été montée contre elle pour ternir son image et l’empêcher de voir sa fille. Samir Sobha et Hanitra Oliva Rabemanantsoa ont été mariés religieusement (nikkah) pendant 15 ans avant de se séparer en 2019. De cette union est née une fille, qui est scolarisée à Maurice. La ressortissante malgache a également déposé une plainte auprès de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) et de la Commission des Droits de l’homme. Cette arrestation demeure troublante car elle est survenue après une condamnation prononcée par la Cour de justice d’Antananarivo à Madagascar contre Samir Sobha. Le 25 juillet 2024, cette instance du judiciaire malgache avait condamné son ex-époux à une peine d’emprisonnement d’un an avec sursis pour violences physiques, psychologiques et morales envers son épouse. Ce jugement s’accompagne d’une amende de 900 000 ariary, soit environ Rs 9 091. L’actuel président de la MFA a annoncé qu’il avait fait appel de ce jugement.
En sus de sa mise en demeure à Maurice, Hanitra Oliva Rabemanantsoa a déposé une plainte auprès de la gendarmerie nationale à Madagascar pour violences domestiques, escroquerie, harcèlement moral, abus de confiance et dénonciation calomnieuse. Les services d’Interpol ont été sollicités concernant ce dossier, selon une source bien informée.
Samir Sobha : «Ce n’est pas mon ex-épouse»
Nous avons sollicité le président de la MFA pour un commentaire sur les nouveaux éléments de l’affaire qui l’embarrasse depuis quelque temps sur la place publique. «À aucun moment cette personne n’a fait une déclaration contre moi. Elle a mentionné qu’elle a informé la police qu’elle voulait juste me rencontrer. Je tiens à préciser que contrairement à ce qu’on rapporte, je ne me suis jamais marié avec cette femme. Je ne comprends pas pourquoi les gens font référence à mon ex-femme. On a juste eu une liaison», visiblement agacée par la tournure des événements. Pourtant, sur la mise en demeure, il est bien stipulé que Samir Sobha et Hanitra Oliva Rabemanantsoa ont contracté un nikkah le 27 mai 2011. Un mariage certes pas reconnu légalement mais reconnu religieusement. Concernant les nouvelles plaintes qui ont été logées contre lui, Samir Sobha dit ne pas être au courant. «Je ne ferai pas de commentaire. Je ferai une déclaration en temps et lieu. Je laisse la justice faire son travail et par la suite, on saura la vérité», dit-il
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