Publicité
3 février 2025 16:32
Une vie remplie, une vie tournée vers les autres. C’est en ces termes que son père et son frère honorent sa mémoire…
Il y a ce vide. Cette absence terrible, alors que celui qui est parti habite encore les lieux. Celle qui secoue le cœur et l’âme. Celle qui ne s’apprivoise qu’avec le temps. «Nous ne réalisons pas qu’il n’est plus là, nous sommes inconsolables. C’est difficile de perdre une personne aussi pleine de vie. Il était aimé de tous, que ce soit par les gens qui le côtoyaient ou des Mauriciens qui prenaient plaisir à l’écouter», partagent le père et le frère de Pankaj Sharma Mohabeer (Datanand Dixit Mohabeer), dans la maison familiale à Lallmatie. Cette personnalité locale est décédée ce 29 janvier à l’âge de 36 ans. Celui qui était un pandit apprécié avait été animateur de radio, lauréat de Mr India Worldwide Mauritius en 2018, artiste et acteur (il a joué dans la série Naya Ayam, diffusée sur la MBC en 2006). Selon les conclusions de l’autopsie, il est mort des suites d’une aspiration pneumonia. Il était admis depuis une dizaine de jours au SAJ Hospital, où il avait été testé positif à la Covid-19.
Depuis son départ soudain, une vague d’hommages a teinté les réseaux sociaux, où beaucoup saluent la mémoire d’un homme généreux, gentil et disponible, d’une «beautiful soul». D’un homme entier. Son papa se remémore avec émotion un enfant doux et obéissant : «Li ti toultan obeir, mem dan lekol li ti enn bon garson.» Il était la lumière des Music Days au collège, le cœur de nombreuses cérémonies religieuses : «C’est une tradition familiale d’œuvrer en tant que pandit, alors depuis tout petit, il a baigné dedans.» Une voix, une présence, un charisme : «C’était un orateur né.» Un être aux nombreux rêves. Et avec la passion, la force et le courage de les réaliser.
Résolument tourné vers l’avenir ; il devait se marier cette année, il avait deux albums de chansons (spirituelles et plus contemporaines) qu’il avait écrites et qu’il voulait produire, et il souhaitait se lancer à Bollywood, en créant son propre studio. Il déployait sans cesse ses ailes pour aller encore plus loin. Mais, il était aussi solidement ancré au cœur des valeurs chères à la famille ; il avait étudié le sanskrit, parlait l’hindi à la maison, aimait se cultiver, lire et faire des recherches, avait écrit un poème publié dans le premier recueil de poésie de bhojpuri du MGI et était végétarien (un choix familial). D’ailleurs, il aimait se mettre en cuisine pour préparer, entre autres recettes, un de ses plats préférés ; le minn bwi.
De Pankaj, son père pourrait parler des heures. De sa fierté, de cet amour, de ce lien qui ne s’effacera jamais. De ce garçon talentueux, caring, patient et généreux : «Il avait bon cœur et partageait ses talents avec les autres.» De cette douleur intenable provoquée par ce départ, tellement inattendu : «Mo ti dir Bondie pran mwa plito, mo malad-mem. Donn mo garson so lavi. Mais nous devons accepter la volonté divine, même si elle nous fait souffrir. Li ti sirman ena enn lot plan pou li.»
Que s’est-il passé ?
Le frère de Pankaj, Prabhat Sharma Mohabeer, rappelle que son aîné était actif. Qu’il faisait face aux maux du quotidien, que «li pa ti zett lekor» facilement. Alors que s’est-il passé ? L’animateur de radio et pandit vivait dans sa maison à Saint-Julien et ce sont ses voisins qui l’ont conduit à l’hôpital, deux semaines avant son décès : «Il nous avait parlé de fièvre, le vendredi. Puis le dimanche, ses voisins l’ont conduit au SAJ Hospital. Il était très éveillé et il nous parlait sans problème. Nous n’avions pas imaginé, une seconde, qu’il allait mourir ! Après trois jours d’hospitalisation, il a commencé à vomir, puis est tombé dans le coma. Il a fait dix jours en ICU. Malgré les efforts acharnés du personnel soignant, il nous a quittés aux petites heures du 29 janvier, à 1h30 du matin.» Le médecin légiste a conclu à une aspiration pneumonia. Et mention est faite du fait qu’il était positif à la Covid-19 à son admission.
Covid-19 : légère baisse du nombre de cas à Maurice
Cette semaine, 2 948 cas de Covid-19 ont été recensés, contre 3 274 la semaine dernière, ce qui indique une légère baisse, selon le directeur de la santé publique, le Dr Faazil Khodabaccus. Cependant, le virus continue de circuler, accompagné d’autres maladies comme la grippe. Le Dr Khodabaccus appelle les Mauriciens à rester vigilants et à respecter les gestes barrières pour limiter la propagation du virus. Les personnes les plus vulnérables sont celles souffrant de comorbidités, les personnes âgées, les individus ayant des maladies respiratoires, ainsi que les enfants et les femmes enceintes. Le directeur de la santé publique conseille à toute personne malade de consulter un médecin afin d’obtenir un traitement approprié et, si nécessaire, de rester à la maison pour éviter de propager l’infection.
Le Covid-19 se transmet principalement par gouttelettes, c’est pourquoi il est essentiel de toujours avoir un mouchoir sur soi, de l’utiliser correctement et de le jeter dans une poubelle fermée. Le lavage fréquent des mains avec de l’eau et du savon reste une mesure fondamentale pour réduire les risques de contamination. Il est également recommandé d’éviter les endroits mal ventilés, où la transmission du virus peut être plus facile. Enfin, avec la période de canicule en cours, il est important de boire beaucoup d’eau pour maintenir une bonne hydratation et de prendre soin de sa santé mentale en évitant le stress. Un sommeil réparateur joue un rôle primordial dans le maintien du système immunitaire. Il est donc essentiel de suivre ces recommandations pour protéger sa santé et celle des autres.
Publicité
Publicité
Publicité