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6 septembre 2018 03:52
Le visage fatigué et marqué par la tristesse, Nirmala, 33 ans, ne cesse de se demander ce qui s’est réellement produit dans la nuit du 10 avril, à 23h50. Ce qui devait être un jour de fête pour les Sewnayack, à Mahébourg, a laissé place à la désolation. «Le 12 avril, notre fils a fêté ses sept mois. Jessen s’assure toujours que chaque anniversaire soit particulier. Mais ce sont ses funérailles qui ont eu lieu ce jour-là», se désole-t-elle. Ils étaient inséparables et fusionnels. Les 15 ans de vie commune n’ont rien changé entre eux. Nirmala et Jessen Sewnayack s’aimaient comme au premier jour. «Jessen était un père, un mari et un fils exemplaire. Je ne peux décrire la douleur de son absence. C’est comme un feu ardent qui brûle en moi. Ma fille ne cesse de pleurer son père», se lamente-t-elle.
Nirmala Sewnayack confie que le jour du drame, Jessen a quitté son domicile à la rue Maurice, Mahébourg, aux alentours de 15 heures pour se rendre sur son lieu de travail, à Phoenix. Son époux était chargé d’assurer la surveillance d’une usine située à Phoenix et devait rentrer le lendemain vers 9 heures. Et c’est la dernière fois qu’elle l’a vu vivant. Ce seront les policiers qui se présenteront chez la famille Sewnayack pour leur annoncé la terrible nouvelle. «Il était environ 7 heures quand les policiers sont venus frapper à notre porte pour nous dire que Jessen a eu un grave accident la veille, à Phoenix, et qu’il n’y a pas survécu», confie-t-elle. L’autopsie, pratiquée par le médecin légiste de la police, a attribué le décès de Jessen Sewnayack à un shock due to multiple injuries.
Selon nos recoupements, dans la soirée du mardi 10 avril, peu avant que le drame ne se produise, le jeune homme se sentant malade, avait demandé à être conduit à l’hôpital. Mais il a été renversé par un taxi conduit par un habitant de Rose-Hill, âgé de 40 ans, alors qu’il traversait la route à la hauteur d’ABC Car Gallery, à Phoenix.
Ses proches sont anéantis. Jessen Sewnayack, qui travaillait comme agent de sécurité pour le compte de Caudan Security, était le pilier de la famille depuis le décès de son père et de son frère. «C’est lui qui veillait sur sa mère et s’assurait toujours qu’elle ne manque de rien. C’était un homme admirable et avait à cœur le bien-être de sa famille. Je suis attristée car mon mari ne méritait pas de mourir ainsi. Je suis aussi en colère car il y a des zones d’ombre et personne n’est capable de fournir de réponse. Je suis prête à aller de l’avant pour que justice soit faite à mon mari», dit-elle, entre deux sanglots. Ce père de famille laisse derrière lui une mère, une épouse, et deux enfants, une fille de neuf ans et un bébé de sept mois.
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