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La CTSP dénonce et accule le nouveau gouvernement

18 février 2025

La CTSP a lancé cette semaine la campagne «Now or Never».

«Catégorisation par secteur bizin arrêter», «75 000 fam p sibir discrimination», «Travail décent = salaire décent». Ce sont là les slogans brandis lors de la marche pacifique organisée par la Confédération des travailleurs des secteurs publics et privés (CTSP) ce samedi 15 février, dans les rues de Rose-Hill. Le groupe syndical, mené par Reeaz Chuttoo et Jane Ragoo, a dénoncé plusieurs points qui sont en défaveur des travailleurs, dont le fait que malgré la compensation de Rs 610 au salaire minimum, les travailleurs concernés continuent de percevoir un revenu minimum garanti de Rs 20 000.

La CTSP, qui a lancé cette semaine sa campagne «Now or Never», qui coïncide avec les 100 premiers jours du gouvernement, estime que malgré les belles paroles entendues durant la campagne électorale, les problèmes sont toujours là. «Nous savons qu’ils sont là depuis 100 jours seulement, mais la situation est pareille. Non, elle empire. Il y a une vraie érosion salariale pour ceux au bas de l’échelle. 75% de la population n’a pas reçu la compensation de Rs 610 puisqu’il y a eu une déduction de salaire», a expliqué Jane Ragoo. Il était aussi important, a-t-elle dit, de descendre dans la rue pour faire entendre la voix des travailleurs. «Nous devons montrer que la CTSP means business et que nos revendications sont sérieuses. Nous ne pouvons pas rester dans notre bureau quand on voit des choses comme ça.»

Pour Reeaz Chuttoo, il est inacceptable qu’après une élection 60-0, notre démocratie soit en panne. «La démocratie ne peut pas fonctionner en l’absence d’une opposition. Nous devons nous battre pour une démocratie participative. Il n’y a pas de raisons pour que les réformes proposées ne se fassent pas car le gouvernement a la majorité absolue.» Aujourd’hui, le gouvernement, dit-il, essaye de «fer nou avale koulev» : «Dans le discours programme, ils ont annoncé qu’ils allaient changer la loi du travail. L’histoire se répète. En 2005, il y avait le même discours, et en 2006, qu’est-ce qui s’est passé ? Le salaire minimum était passé de Rs 4 500 à Rs 2 500. Nous allons revivre la même chose en 2025.»

Reeaz Chuttoo persiste et signe : «Personne n’avait parlé d’un gel des salaires en 2025. 300 000 salariés qui touchent le salaire minimal n’ont pas reçu de compensation. Ces Rs 610, c’est pour diminuer les dépenses de l’État.» Pour lui, l’annonce selon laquelle la CSG serait déficitaire par Rs 22 milliards est un mensonge et le gouvernement a le devoir de soutenir le peuple lorsque le coût de la vie est trop élevé.

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