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Lauréats : ils marquent le Higher School Certificate 2024

9 février 2025

Les examens du Higher School Certificate (HSC) de 2024 ont enregistré une baisse des performances des élèves de 5,52 %, avec un taux de réussite global de 78,88 % pour Maurice, contre 84,4 % l’année précédente. Au tableau des performances, c’est le collège Royal de Curepipe qui se taille la part du lion avec 15 lauréats...

Leurs noms sont à jamais associés à la cuvée 2024 du HSC 2024. Car, longtemps, on se souviendra de leurs performances exceptionnelles qui ont rendu particulière la proclamation des lauréats, une tradition qui fait partie du folklore associé à notre système éducatif.

La proclamation des lauréats cette année a donc été riche en surprises. En effet, ce vendredi 7 février, lors du dévoilement des résultats du HSC, le collège Royal de Curepipe (RCC) a plus que jamais brillé de mille feux. Même si l’établissement de la ville Lumière est habitué à être dans le peloton de tête des meilleurs établissements de l'île, cette année, il a écrit une nouvelle page de son histoire avec un nombre record de 15 lauréats sur la liste des meilleurs élèves de la cuvée du HSC 2024. Cet exploit rend bien évidemment très fier Mahendra Ramtohul, le recteur de l’établissement. «On s’attendait à de belles performances et on s’attendait à avoir au moins 12 lauréats, mais avec 15, on est définitivement plus que contents. It’s beyond our expectations. C’est beaucoup d’honneur pour nous, pour les élèves et pour les parents. Ces lauréats, ces jeunes récoltent aujourd’hui les fruits de leur travail. Et derrière cela, il y a surtout un travail d’équipe, entre l’élève avec son assiduité et ses efforts, les parents et leur soutien, le ministère et ses infrastructures et les différentes facilités fournies et l’école, avec l’encadrement et l’enseignement dispensé par les profs. Tout cela compte», nous confie Mahendra Ramtohul, très heureux de l’accomplissement des étudiants de son établissement.

«Au collège, la culture du travail est importante et les résultats parlent d’eux-mêmes. Nous avons aussi cette année, une fille de chez nous qui est classée quatrième. Au-delà de l’aspect académique, nous misons aussi beaucoup sur la discipline. Je le dis souvent : all students should consider the school as a temple. When you enter in, only good things happen. La discipline est notre locomotive. Mais contrairement à ce qu’on pense, nous ne sommes pas uniquement concentré sur l’aspect académique. Nous proposons aussi plein d’activités pour l’épanouissement de nos élèves. Les étudiants participent, par exemple, à des compétitions comme le Deba-Klima et le Public Speaking Union où notre institution s'est distinguée. On propose beaucoup d'activités», ajoute le recteur qui parle de ses 15 golden boys avec tendresse. «Ils sont de bons garçons, des bosseurs, un peu comme tous nos élèves, et ils méritent tous leur place.»

Le collège Royal de Curepipe réalise une performance record avec 15 boursiers. Photos ci-dessus : les lauréats Andrew Ip Min Wan et Pritish Barosee.

Parmi les étudiants à l’honneur dans l’établissement qui se retrouve sous le feu des projecteurs, Andrew Ip Min Wan qui décroche le Sir Seewoosagur Ramgoolam National Scholarship, Science Side, côté garçon. Le jeune homme de 19 ans, habitant Roches-Brunes, ne réalise toujours pas ce qu’il est en train de vivre. «C’est un honneur d’être partie prenante de cette belle prouesse du RCC. Ce vendredi matin, j’étais très stressé mais j’ai été très soulagé en entendant mon nom à la radio. Je m’attendais à être lauréat mais pas à décrocher le Sir Seewoosagur Ramgoolam National Scholarship. Je suis très fier et très content de faire honneur à mon collège et à toute ma famille. Pour moi, la clé c’est d’être régulier dans son travail. Et ça ne se fait pas du jour au lendemain. Les efforts ont commencé depuis la Form IV. Il y a le travail à l’école et avec les leçons particulières, mais aussi une part de travail personnel. Mais attention, il ne s’agit pas que d’avoir le nez dans les bouquins. On m’a toujours appris qu’il faut avoir de l’équilibre dans ses études et c’est ce que j’ai appliqué. Je joue du piano, je fais du tennis et j’ai participé à plusieurs activités extra-scolaires qui m’ont beaucoup aidé», nous confie Andrew, qui dit avoir une reconnaissance particulière pour ses profs, pour ses parents Natacha et Conway, ses deux petits frères et pour toute sa famille, en revenant sur ses dernières années d’études. «Je suis aussi très content de la performance de mon collège. On a beaucoup privilégié le travail d’équipe. Malgré la compétition, on n’a pas hésité à s’entraider. Il y a un grand respect entre nous...»

Maintenant, tout en savourant ce moment, il a les yeux rivés sur l’avenir. «Je pense m’orienter vers l’économie et la finance, et me tourner vers l’Angleterre», souligne Andrew en s’exprimant également sur un sujet souvent associé aux lauréats : le retour après les études pour se mettre au service du pays. En félicitant les meilleurs élèves de la cuvée 2024 ce vendredi, le Premier ministre Navin Ramgoolam a lancé un nouvel appel : «Vous pouvez travailler un certain temps à l’étranger. Moi-même, je l’ai fait. Mais vous devez éventuellement revenir.» Sur ce point, Andrew a déjà son idée. «C’est vrai qu’en tant que boursiers de l’État, on a le devoir de revenir pour servir le pays. D’ailleurs, c’est ce que j’ai comme projet. On ne peut forcer personne, mais je comprends ce besoin de venir servir le pays», nous dit le jeune homme qui peine encore à croire ce qui lui arrive.

«Le RCC, ma famille»

Pritish Barosee, 20 ans, qui décroche le Sir Anerood Jugnauth, National Scholarship, Economic Side, côté garçon, est aussi heureux de pouvoir faire honneur à sa famille et à son collège. «Le RCC, c’est un peu comme ma famille. C’est là-bas que j’ai grandi et que j’ai évolué ces huit à neuf dernières années. Devenir lauréat est un rêve que j’avais depuis mes premiers pas au collège quand j’étais en Form I et maintenant que c’est fait, j'avoue que j’ai toujours du mal à y croire», nous confie le jeune homme, un habitant de Phoenix. C’est entouré de ses parents Luxmee et Loknath et de sa grande sœur Sapna qu’il savoure cet accomplissement : «Bien sûr, comme pour tout le monde, il a fallu du travail. Plus on consacre du temps à quelque chose, plus on récolte le fruit du travail accompli. Je n’ai jamais négligé les activités extra-scolaires, que ce soit un quiz, un outing ou la participation à un club. J’ai toujours répondu présent car pour moi, ça fait aussi partie du développement d’un étudiant et c'est crucial pour la préparation à la vie», poursuit Pritish qui se voit étudier l’économie et la finance à l’étranger : «J’étais limité financièrement mais la bourse vient tout changer et cela facilite les choses...»

Parmi ceux qui sortent du lot de cette cuvée 2024, il y a aussi Abyan Coan-Dulloo, âgé de 16 ans et étudiant au collège du Saint-Esprit, qui fait beaucoup parler de lui en tant que plus jeune lauréat (dans la filière scientifique). Il fait ainsi honneur à l’établissement de Quatre-Bornes en étant son unique lauréat cette année. Le jeune homme qualifié de surdoué a sauté des classes mais, très humble, il souligne que c’est grâce à son investissement dans ses études qu’il est arrivé à ce résultat. «Je ne pensais pas que j’allais décrocher une bourse. Il y avait un sentiment d’incertitude dans le sens qu’il y avait d’autres élèves tout aussi capables. J’ai sursauté, j’ai même crié quand j’ai entendu mon nom sur la liste des lauréats. Pour moi, c’est vraiment une belle récompense. Je suis très fier et très honoré de faire partie de la communauté du collège du Saint-Esprit. C’est une institution incroyable qui m’a vraiment aidé dans mon parcours scolaire. Là-bas, il y a une autre culture par rapport aux autres écoles car il y a un encouragement pour que les élèves s’adonnent à des activités extra-scolaires qui peuvent nous aider au moment de postuler dans les universités et même pour le développement personnel. Je pense que c’est ce bagage qui a contribué à faire de moi un lauréat aujourd’hui», nous dit l’adolescent sous le regard rempli d’amour de sa mère Zarine.

Abyan Coan-Dulloo, seul lauréat du collège St-Esprit, est le plus jeune candidat de la cuvée 2024. Il est ici en compagnie de sa famille.

Cette maman aux anges ne cache pas toute son admiration pour son fils. «Certes il s’est donné pour ses études, mais on a été très surpris d’apprendre la nouvelle. Il y a eu des larmes et des explosions de joie. C’est un garçon très motivé. Il a sauté des classes et il a fait son O-Level à l'âge de 13 ans en privé. Il a fait son Lower VI au collège du Saint-Esprit. Il n’a pas toujours été dans le top mais il a toujours beaucoup bossé et surtout, il y a eu beaucoup de travail personnel à la maison en dehors des cours à l’école ou des leçons particulières. Il est très régulier et quand il a quelque chose dans la tête, il fait tout ce qu’il peut pour atteindre ses objectifs», nous confie Zarine, qui n’a pas manqué de fêter l’exploit de Abyan avec son époux Saliim et les deux petites dernières de la famille, Imaane et Iqra.

En dehors des établissements qui ont l’habitude d’être tout en haut du podium avec plusieurs lauréats, il y a aussi ces institutions qui rivalisent avec les plus grands. Parmi, il y a le G.M.D Atchia State College, à Port-Louis. Voilà quelques années déjà que le collège s’illustre avec des lauréates et cette année, deux jeunes étudiantes ont à nouveau brillées : Chloë Reese Cameron Tow Nam et Alliyah Bibi Raeesha Mamode, toutes les deux dans la filière science. «Pour être là où je suis arrivée maintenant, il y a eu beaucoup de travail. Depuis que mon collège a eu ses deux premières lauréates en 2017, alors que j’étais en Form 1, j'étais motivée à atteindre cet objectif aussi. C’était mon rêve. Je suis très heureuse de faire la fierté de mon école, de mes profs et de ma famille. Et je suis aussi contente de pouvoir inspirer d’autres qui pourraient suivre le pas. Il n’y a pas de secret. Il faut travailler», nous dit Chloë, très sûre d’elle et qui se rêve en ingénieure, tout en souhaitant prochainement mettre le cap sur le Canada. Sa mère Karen ne descend pas non plus de son petit nuage de bonheur. «Je suis très fière d’elle. Elle a toujours fait de son mieux. Toute la famille a traversé cette épreuve avec elle. C’est beaucoup d’investissements et de sacrifices, mais aujourd’hui, le travail porte ses fruits et nous sommes tous très contents pour elle», nous confie cette habitante de Pointe-aux-Sables, très émue.

Des institutions jouent de plus en plus dans la cour des grands, parmi le G.M.D Atchia State College qui s'est illustré avec deux lauréates : Chloë Reese Cameron Tow Nam et Alliyah Bibi Raeesha Mamode.

Kreshna Gokool, recteur du collège G.M.D Atchia, est, lui aussi, très satisfait de la performance de ses élèves. «Pour devenir lauréat et lauréate, c’est un travail de longue haleine. Ça commence depuis les premières années au secondaire, pour ne pas dire au primaire. Il y a eu beaucoup de travail de la part des élèves, encadrées par les enseignants et soutenues par les parents. Chez nous, à l’école, ça devient une tradition maintenant. L’année dernière, on avait eu une lauréate en Art Side et cette année, on en a deux en Science Side, la filière la plus compétitive. On est tous très fiers», conclut Kreshna Gokool qui souhaite le meilleur aux deux lauréates qui font briller le G.M.D Atchia State College au HSC 2024...

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