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Par Elodie Dalloo
27 février 2025 09:07
C’est par le biais d’un communiqué, daté du 13 février 2025, que cette annonce a été faite. Dans le cadre de l’enquête interne visant à faire la lumière sur le décès de la magistrate Varsha Biefun-Doorga (photo), le Medical Council a pris la décision de suspendre le Dr Nishan Moheeputh. «Any medical practice if undertaken by this doctor would be construed as an illegal practice under Section 37(5) and an offence under Section 44 of the Medical Council Act», informe le comité. L’affaire a été référée au Medical Disciplinary Tribunal qui devra trancher sur la sanction à infliger à ce spécialiste en chirurgie plastique et microchirurgie reconstructive.
La magistrate Varsha Biefun-Doorga avait eu recours à une liposuccion dans une clinique privée à Grand-Baie, le 18 juillet 2024, une intervention pratiquée par le Dr Nishan Moheeputh. Hélas, son état de santé s’est vite détérioré les jours suivant son opération. Elle est décédée au bout de seulement quatre jours. D’après l’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, elle a succombé à une septicémie causée par une perforation de l’intestin. C’est la raison pour laquelle son entourage a choisi de porter plainte contre le médecin ayant pratiqué l’intervention, soupçonnant une négligence médicale. Durant les débats, le Dr Nishan Moheeputh a toujours nié toute responsabilité dans le décès de la magistrate. Il a envoyé une correspondance au Medical Council pour contester sa décision et réclame l’annulation de sa suspension temporaire.
Ce n’est pas la première fois que le Dr Nishan Moheeputh se retrouve au cœur d’un scandale. Une autre patiente a porté plainte contre lui pour négligence médicale après avoir eu recours à une intervention similaire. Elle allègue que sa santé physique a subi d’importants dommages après une liposuccion pratiquée en octobre 2023. Le chirurgien plastique fait également l’objet de deux autres plaintes : deux patientes ont porté plainte contre lui pour attentat à la pudeur. Ces enquêtes sont toujours en cours. Licencié d’un groupe de cliniques privées et sanctionné pour «fautes mineures» par le Medical Council, le Dr Nishan Moheeputh avait cependant continué à exercer.
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