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Poignardé mortellement à Cité-la-Cure en octobre 2020

Le meurtrier d’Alwin Imbé écope de neuf années d’emprisonnement

21 janvier 2025

Il était initialement poursuivi pour manslaughter, mais c’est finalement sous la charge réduite d’assault with premeditation que Cédric Winsley Quirin a plaidé coupable devant la Cour suprême. Il est accusé d’avoir, en octobre 2020, prémédité l’agression d’Alwin Imbé (photo), 22 ans ; un règlement de comptes ayant entraîné sa mort. Ce mardi 14 janvier, le juge Luchmyparsad Aujayed a prononcé son jugement dans le cadre de cette affaire. Cédric Winsley Quirin a ainsi écopé d’une peine d’emprisonnement de neuf ans. Le nombre de jours qu’il a passés en détention et à la prison sera déduit de sa sentence.

Pour rappel, les faits remontent au 23 octobre 2020, à Cité-la-Cure. Il en revient que la victime et son agresseur se connaissaient bien, car le père de ce dernier avait déjà consigné une déposition à la police contre Alwin Imbé pour vol. Le jour du drame, Cédric Winsley Quirin serait intervenu après qu’une dispute avait éclaté entre sa mère et la victime. Aux enquêteurs, il a raconté qu’ils en seraient venus aux mains parce qu’Alwin Imbé l’aurait menacé avec un couteau. Durant les échauffourées, les deux hommes se seraient retrouvés au sol. C’est à ce moment-là que l’accusé lui aurait arraché l’arme tranchante et infligé plusieurs coups, notamment à la cage thoracique et au poumon. Grièvement blessé, Alwin Imbé aurait quitté les lieux, mais son agresseur l’aurait poursuivi.

D’après l’enquête policière, la victime aurait commencé à suffoquer suivant les violents coups reçus. Il aurait imploré à son agresseur d’appeler une ambulance, mais celui-ci l’aurait abandonné à son sort et serait rentré chez lui, le laissant se vider de son sang. C’est finalement l’un des amis d’Alwin Imbé qui l’aurait croisé et aurait alerté les secours, mais la victime a fini par rendre l’âme avant d’avoir pu être conduite à l’hôpital. Une autopsie a attribué son décès à un shock due to stab wound to the chest. Le rapport médicolégal a aussi révélé que la plupart de ses organes vitaux avaient cessé de fonctionner parce qu’il avait perdu énormément de sang.

En se basant sur les témoignages recueillis dans le cadre de cette affaire, le juge a imposé à l’accusé une sentence reflétant la gravité de ses actes : «It can be gathered by the facts that the accused subjected the victim to an act of violence which may be qualified as being inhumane and of a merciless proportion and then simply left him to die […]. In light of the atrocious facts and circumstances of this case and bearing in mind that the offence had been committed in a significantly violent and hideous manner, there can be no doubt that the accused richly deserves a sentence which would reflect the seriousness of his act.» Bien que Cédric Winsley Quirin ait, à plusieurs reprises, évoqué la légitime défense, le juge a avancé que *«we cannot overlook the fact that the taking of the life of a person wilfully cannot by any standards be seen as a justifiable act and remains highly reprehensible under the law». *

Appelé à déposer devant la cour, le père de l’accusé a demandé la clémence du juge, expliquant que c’est un vol qu’aurait commis la victime qui aurait entraîné ce regrettable incident. Il a aussi expliqué que son fils avait un casier vierge jusqu’ici. La mère de Cédric Winsley Quirin a aussi pu témoigner, relatant que son fils aurait simplement agi pour prendre sa défense parce que la victime l’aurait insultée et menacée. Avant de prononcer son verdict, le juge Luchmyparsad Aujayeb a aussi pris en considération les divers facteurs ayant conduit à cette agression mortelle.

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