L’épouse de l’un des blessés : «Linn retrouv li dan enn lager ki pa mem konsern li»

Sable, soleil et farniente. C’est ce qui était au programme pour plusieurs membres d’une même famille le dimanche 5 décembre, à Flic-en-Flac. Hélas, leur journée de détente a fini par prendre une tournure cauchemardesque… «par erreur». Sur le point de rentrer chez eux, coincés dans les embouteillages dans le van venu les récupérer, ils ont été pris pour cible par des individus armés de gourdins et de sabres. Quatre personnes ont été blessées lors de ces violents affrontements, dont un bébé d’un mois. Si trois des blessés ont pu rentrer à la maison après avoir reçu des soins à l’hôpital. Le propriétaire du véhicule, un habitant de Bambous âgé de 39 ans, a, quant à lui, été grièvement blessé aux bras. Il a dû subir une délicate intervention chirurgicale et est toujours hospitalisé. Une enquête est en cours afin de retrouver les auteurs de cette agression.

Le dimanche 5 janvier, relate l’épouse du trentenaire, ce dernier a accompagné un chauffeur à Flic-en-Flac dans son van pour y récupérer des clients lorsqu’il s’est retrouvé au cœur de cette violente bagarre. «Linn zis al fer enn kours, al ramass bann pasaze. Enn lekip dimounn inn atak li pou nanye. Linn retrouv li dan enn lager ki pa mem konsern li», déplore notre interlocutrice. Il a été conduit à l’hôpital Victoria, à Candos, où les médecins ont dû le garder parce qu’il avait subi de graves blessures aux bras. Le lendemain, il a dû subir une délicate intervention chirurgicale ; «une opération qui a duré cinq heures», selon son épouse. Malgré tout, «son état de santé ne s’est toujours pas stabilisé. So diabet ek tansion pe ress for. Les médecins m’ont dit qu’ils comptaient le garder en observation pendant huit jours mais qu’il risquait tout de même de ne pas pouvoir travailler pendant un mois». À quelques jours de la rentrée des classes, notre interlocutrice ne sait plus à quel saint se vouer. «C’est mon époux qui fait bouillir la marmite, qui m’aide avec les enfants. Nous en avons cinq. Je ne sais pas comment je vais me débrouiller en son absence. Mem zot iniform nou pa ti ankor aste.» Ce qu’elle souhaite plus que tout, c’est que «lapolis fer so travay ek aret bann dimounn kinn fer sa. Bizin enn lazistis».

À l’heure où nous mettions sous presse, la police était toujours à la recherche des individus ayant attaqué ce groupe de personnes. La scène a d’ailleurs été filmée par les caméras CCTV. Parmi les autres blessés figure un habitant d’Albion âgé de 19 ans. Après avoir reçu les premiers soins à l’hôpital Victoria, il a été transféré à celui d’ENT, à Vacoas, puis a été autorisé à rentrer chez lui. Il en est de même pour un adolescent de 15 ans habitant Bambous, qui a pu regagner son domicile après avoir été examiné par un médecin. Le nourrisson d’un mois est également hors de danger.

Pour l’heure, les circonstances ayant conduit à cette grave agression sont encore floues vu qu’aucun suspect n’a été appréhendé. Cependant, les passagers du van, encore secoués après avoir «vu la mort en face», estiment que leurs agresseurs ont attaqué leur véhicule parce qu’ils étaient à la recherche d’un groupe d’individus avec lesquels ils se seraient disputés plus tôt, sur la plage.

L’enquête suit son cours.