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Par Yvonne Stephen
8 mars 2025 20:04
Un combat de vie à mener. Avec chaque Mauricien.ne. C’est pour cela que le Kolektif 420 s’engage contre les drogues synthétiques dont l’aura destructrice semble s’appesantir sur notre île. Le samedi 15 mars, cette formation, qui œuvre pour la dépénalisation du cannabis, organise une marche pacifique à partir de 9 heures à Rose-Hill. Pour en parler, un porte-parole du mouvement, Luc Kenny Ramdhony.
Un combat de vie à mener. Avec chaque Mauricien.ne. C’est pour cela que le Kolektif 420 s’engage contre les drogues synthétiques dont l’aura destructrice semble s’appesantir sur notre île. Le samedi 15 mars, cette formation, qui œuvre pour la dépénalisation du cannabis, organise une marche pacifique à partir de 9 heures à Rose-Hill. Pour en parler, un porte-parole du mouvement, Luc Kenny Ramdhony.
Quelle est la réflexion qui a mené à cette initiative populaire ?
Maurice est classée première en Afrique et septième dans le monde pour la consommation de drogues synthétiques. C’est une statistique effrayante qui montre l’ampleur de la crise que nous vivons. Chaque jour, des jeunes sombrent dans l’addiction, des familles sont détruites et notre société devient de plus en plus dangereuse. Face à l’inaction des autorités, Kolektif 420 a décidé d’agir en organisant cette marche pour dire STOP à ce fléau et exiger une vraie politique de santé publique. Ce n’est pas juste un problème local ; c’est une urgence nationale qui met Maurice sous le regard du monde entier.
Quel est le message que vous souhaitez faire passer à travers cette marche ?
Nous voulons envoyer un signal fort : Maurice est en crise et il faut des solutions maintenant ! Nos jeunes ne doivent pas être abandonnés aux drogues chimiques pendant que les trafiquants prospèrent en toute impunité. La répression seule ne fonctionne pas ; il faut une approche plus intelligente, axée sur la prévention et l’éducation pour éviter que nos jeunes ne tombent dans l’addiction. Sur l’accompagnement des personnes dépendantes avec des structures adaptées. Et aussi, un changement de politique sur le cannabis, qui pourrait être une alternative plus saine et régulée, coupant l’herbe sous le pied du marché noir.
Kolektif 420, qui œuvre pour la dépénalisation du gandia, n’en fait pas le cœur de sa marche, le message principal de cette mobilisation. Pourquoi ?
Notre priorité immédiate, c’est l’urgence des drogues synthétiques. Il est clair que la politique actuelle a échoué et nous devons concentrer nos efforts sur la protection de notre jeunesse avant tout. Oui, nous militons pour une régulation intelligente du cannabis, mais cette marche est une lutte pour la vie de nos jeunes. C’est une question de santé publique, pas de consommation récréative.
Dans un point de presse, le vendredi 7 mars, il a été question de la crainte de ceux.celles qui veulent se mobiliser d’être mal-vus.es/stigmatisés.es. La question de la drogue est-elle encore taboue dans l’île ?
Oui, il y a encore beaucoup de stigmatisation autour de ce sujet, mais nous devons dépasser cette peur. Ce combat concerne tout le monde : parents, enseignants, médecins, forces de l’ordre et citoyens ordinaires. Si nous ne parlons pas, si nous n’agissons pas, qui le fera ? Nous devons nous rassembler sans honte, car réclamer une meilleure politique contre les drogues synthétiques, c’est défendre notre avenir.
Comment se déroulera cette marche le samedi 15 mars ?
La marche débutera à l’ancien Arab Town à 9 heures et suivra un itinéraire passant par l’école Notre Dame des Victoires avant d’arriver au Plaza. Nous aurons des témoignages de personnes touchées, des interventions d’experts et un message fort adressé aux autorités. Cette marche est pacifique, ouverte à tous et porte la voix de ceux qui refusent de voir Maurice sombrer davantage.
Le 11 mars se tient une conférence-débat de la société civile au Café du Vieux Conseil avec pour thématique «Ladrog :Bizin Sanzman». Le public y est invité. Vous y participez. Quel en est l’objectif ?
Cette conférence est une opportunité d’informer, d’échanger et de proposer des solutions. Nous allons explorer les causes profondes de la crise des drogues synthétiques, partager des témoignages, et discuter des alternatives possibles avec des experts et le public. C’est aussi un moment de mobilisation avant la grande marche du 15 mars, pour montrer que nous sommes nombreux à refuser de rester silencieux face à cette catastrophe nationale.
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