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Par Yvonne Stephen
23 mai 2025 19:28
Come as you are. Avec vos joies, vos réussites, vos échecs, vos doutes, votre ras-le-bol, votre pa kone ! Cette journée aura de beaux moments… ou pas. Elle ne sera, peut-être, pas toujours facile ou agréable à vivre. Le Mother’s Day est souvent source de tristesse pour celles qui vivent des moments durs (deuil, séparation, solitude, maladie), mais pas que ! Celles qui semblent avoir enn lavi dous peuvent aussi trouver cette journée anxiogène. Parce que le quotidien – avec ses chagrins et ses angoisses – ne s’effacent pas le dernier dimanche de mai. Mais c’est le moment de vous mettre un énorme «like». Pour votre parcours de femme, de maman, d’organisatrice de vie, de soutien émotionnel (voire d’éponge !), de souffre-douleur (avez-vous un toddlersaurus ?), de paravent et de négociatrice (les crises d’ado, vous connaissez !)… Cette liste est, bien sûr, non exhaustive. À chaque maman, son éventail de rôles et d’émotions. Si la vôtre, c’est le chagrin, aujourd’hui, embrace it! Si c’est la joie, profitez-en !
Go with the flow. Vivre cette journée en accueillant tout ce qui se passe à l’intérieur de vous. C’est une mission périlleuse, mais pas impossible. Pallavi Jagessur, Life Coach, partageait il y a quelque temps que pour mieux cohabiter avec ses émotions, il valait mieux les accepter. Donc, essayez d’enfouir vos ressentis, met anba tapi, ne vous aidera pas à faire la paix avec eux. Alors, pour survive the day, misez tout sur l’acceptation. Pour la Dre Melanie Badali, psychologue agréée à Anxiété Canada, vivre le.s moment.s en pleine conscience permet de s’y connecter et de trouver une voie qui vous convient : «La fête des Mères est un jour peu joyeux pour de nombreuses personnes. Les émotions sont complexes. Vous pouvez même ressentir de la joie et de la tristesse en même temps. Si vous êtes en difficulté et que le bonheur vous semble hors de portée, essayez cette année de passer une “fête des Mères en pleine conscience”. Au lieu de résister, de bloquer, de supprimer ou d’essayer de vous débarrasser de vos émotions, essayez d’utiliser la pleine conscience pour gérer les sentiments liés à la fête des Mères.»
Pour y arriver, mettez en place les techniques de pleine conscience : observez votre émotion – ressentez votre émotion comme une vague qui va et vient, puis surfez sur la vague de l’émotion – n’essayez pas de repousser votre émotion ou de l’amplifier – rappelez-vous que vous n’êtes pas votre émotion – entraînez-vous à accepter vos émotions et à ne pas les juger. C’est, en substance, ce que conseille Pallavi Jagessur : «Pour accueillir une émotion, fermez vos yeux, respirez et posez votre main sur votre cœur. Parlez à cette émotion qui vous taraude ; demandez-lui d’où elle vient, ce qu’elle veut, pourquoi elle apparait. Apprivoisez-la, puis laissez-la partir.»
Prenez de la distance. Pas avec vos émotions, non. Mais avec l’image de mère qui est véhiculée pendant cette période festive. Celle qui kas pake. Celle qui réussit tout. Une image qui a, vite fait, de vous mener sur des routes bien moches : autodépréciation, culpabilité, impression de n’en jamais faire assez. Déjà que la charge mentale des mères est assez lourde et pesante, inutile d’en rajouter une couche. Pour Melanie Badali prendre conscience (et accepter, donc !) que le moment ne soit pas picture-perfect peut mener à la résilience :* «La fête des Mères peut susciter des sentiments de tristesse, de colère, de dégoût, de surprise, de culpabilité et de peur (…) En ce jour, ressentez tout ce que vous ressentez. Si vous ne vous sentez pas heureuse, sachez que vous n’êtes pas seule.» Et s’il n’y a personne pour vous célébrer comme il se doit, pour vous rappeler quelle merveille vous êtes, pour vous couvrir d’amour et d’attention, bah, do it yourself, quoi ! Il faut fêter les mères, d’accord. Mais elles aussi peuvent se célébrer, non ? Profitez-en !
Un petit exercice pour se recentrer. C’est Pallavi Jagessur qui vous le conseille : «Quand vous vous sentez en overdrive émotionnel, fermez les yeux et imaginez-vous dans une bulle remplie de lumière, loin de la négativité et des émotions qui ne sont pas les vôtres.» Alors quand vous aurez envie de sap lor kal, d’insulter votre belle-mère qui a oublié que c’était votre fête à vous aussi, de dire quelques mots pas très doux à votre conjoint.e qui estime qu’une heure d’attentions c’est suffisant, pensez lumière, pensez bulle. Zeeeeennn !
Après la perte d’un enfant…
…ce Mother’s Day peut vous sembler insurmontable. Invivable. Tout vous rappelant, encore plus fort, à votre essence de mère. Safia Adamjee, psychologue clinicienne qui évolue au sein de la Maison des Étoiles*, donne de précieux conseils pour faire face : «Le soutien social joue un rôle crucial dans le processus de deuil. Encourager les mères vivant un deuil à exprimer leurs émotions, à se joindre à des groupes de soutien ou à consulter un professionnel de la santé mentale peut aider à atténuer leur douleur. La pratique de l’autocompassion, l’adoption de techniques de gestion du stress telles que la méditation et le yoga, ainsi que l’établissement de rituels commémoratifs en l’honneur de l’enfant décédé peuvent également contribuer à favoriser le processus de guérison.»
La mission de La Maison des Étoiles est d’apporter soutien et compréhension dans le processus de deuil. Vous pouvez consulter le site web www.maisondesetoiles.mu, prendre contact par e-mail (hello@maisondesetoiles.mu) ou par téléphone (5835 6880) et retrouver La Maison sur les réseaux sociaux. Facebook : La maison des étoiles. Instagram : lamaisondesétoiles_maurice. LinkedIn : La maison des étoiles.
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