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Un jeune de 19 ans présumée victime de brutalités policières

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Brayen Ponin souffre d’un handicap au niveau des hanches depuis l’âge de 14 ans.

Selon sa mère, «il est traumatisé à vie». Brayen Ponin, un habitant de Réunion, Vacoas, âgé de 19 ans, aurait été battu par des limiers du Criminal Investigation Division (CID) le mardin17 septembre.

Il a d’ailleurs consigné une déposition au poste de police de la région contre ses présumés bourreaux. Dans celle-ci, il raconte que le jour de l’agression alléguée, des officiers de la CID se seraient rendus chez lui aux environs de 5h45 pour perquisitionner les lieux. Sa mère Corine raconte qu’ils «étaient quatre» : «Ils m’ont dit qu’ils avaient un mandat. J’ai alors ouvert la porte.»

Selon Brayen, les officiers enquêtaient sur le vol d’un laptop qui avait eu lieu quelques mois plus tôt, lors d’un anniversaire chez un proche. Et Corine de préciser : «Mon fils en a un de la marque Dell. Il l’a montré aux policiers. L’un d’eux a alors secoué la tête pour montrer qu’il ne s’agissait pas de l’ordinateur portable que ses collègues et lui cherchaient.»

Toutefois, poursuit-elle, «les officiers ont demandé à mon fils de les accompagner au poste de police pou donn enn statement. Ils lui ont aussi dit de prendre sa carte d’identité et de changer de vêtements car il venait de se réveiller. Ils ont ensuite pris la direction de la digue. J’ai alors cru qu’ils se rendaient au poste de police de Vacoas». Mais très vite, Corine commence à avoir des doutes. «Il était plus de 7h30. Je n’arrivais pas à l’avoir au téléphone. Il a finalement décroché au bout du quatrième appel. Mais il n’a pas parlé. C’est là que j’ai entendu un des policiers l’intimider pour qu’il avoue le vol du laptop. J’ai aussi entendu mon fils lorsqu’il se faisait brutaliser», confie-t-elle. «Il a reçu plusieurs gifles et d’autres coups. J’ai eu le réflexe de tout enregistrer avant d’informer le père de Brayen. Ce dernier a donné des coups de fil à plusieurs personnes et c’est là qu’il a appris que notre fils se trouvait à Quartier-Militaire», poursuit-elle.

En effet, le jeune homme est retrouvé par son père à l’endroit indiqué. «Mon fils souffre d’un handicap au niveau des hanches depuis l’âge de 14 ans. Il a d’ailleurs subi trois interventions à cet effet. Lorsque son père l’a trouvé, il n’arrivait plus à parler. Il avait aussi beaucoup de mal à marcher à cause des coups qu’il avait reçus», souligne Corine. Son fils, dit-elle, «a aussi été humilié à cause de son travail» : «Il est storekeeper pour le compte d’une compagnie de construction. Zot inn dir li tou voler mem ki fer sa travay la. On l’aurait également forcé à chanter et à danser. Il est toujours sous le choc.»

Interrogé sur cette affaire, le service de presse de la police s’est abstenu de tout commentaire, arguant qu’une enquête est en cours.

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