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Sa mère Parbhawtee : «Mon fils est mort à cause de Rs 20»

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La septuagénaire est inconsolable depuis le décès de son fils cadet.

Son coeur n’a pas fini de saigner. Et voilà que Parbhawtee, 77 ans, est de nouveau plongée dans un terrible deuil. En l’espace de neuf mois, elle a perdu deux fils. Le second, Ashok Khadoo, 58 ans, a rendu l’âme le dimanche 22 septembre vers 11h30. Cet habitant de Baie-du-Tombeau était en soins à l’hôpital Jeetoo depuis le 5 septembre, jour où il a été agressé près d’un arrêt d’autobus à Roche-Bois.

Son présumé agresseur, un dénommé Varooven François, a été arrêté et placé en détention policière. Il fait l’objet d’une charge provisoire d’assault causing death. Il ne nie pas les faits mais affirme avoir agi en légitime défense.

Parbhawtee, pour sa part, ne sait pas comment faire face à cette nouvelle épreuve, tellement sa peine est grande. «On m’a dit que mon fils est mort à cause de Rs 20», confie la septuagénaire qui n’a presque plus de larmes pour pleurer. Un autre de ses fils, Sanjay, explique que toute la famille a du mal à affronter ce nouveau drame : «Ashok est le second frère à s’en aller en l’espace de quelques mois. L’aîné est décédé en décembre suite à des complications liées au diabète. Notre père est, quant à lui, mort depuis 14 ans. Ashok était célibataire et collectionnait les petits boulots. Il faisait souvent du gardiennage ou travaillait avec les petits planteurs de la localité. Grâce à ce qu’il gagnait, il aidait financièrement

notre mère.»

Selon Sanjay, son frère s’est fait agresser alors qu’il venait de terminer une journée de travail comme vigile : «En semaine, mon frère ne rentrait jamais à la maison lorsqu’il travaillait comme vigile. Il dormait sous un arrêt d’autobus. Alors qu’il était à l’hôpital, il nous a dit qu’il marchait en direction d’un arrêt d’autobus pour y passer la nuit lorsqu’un individu l’a agressé. La personne en question avait fouillé ses poches avant de le tabasser. Il n’avait que Rs 20 sur lui ce jour-là.»

L’habitant de Baie-du-Tombeau, qui avait plusieurs côtes cassées et des blessures au visage, avait été placé sous respiration artificielle aux soins intensifs. «Le vendredi 20 septembre, le personnel soignant l’avait transféré dans une autre salle. On a alors cru qu’il allait s’en sortir car son état de santé s’était amélioré. Hélas, il n’a pas survécu à ses blessures», confie Sanjay. Selon le rapport d’autopsie, Ashok Khadoo est mort des suites d’une septicémie.

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