• Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement
  • 1ers Championnats d’Afrique d’air badminton : Maurice s’offre le bronze en équipe
  • Ruqayah B. Khayrattee met la femme en avant
  • Huawei Watch GT 5 Pro : du premium autour du poignet
  • Donald Trump, sa mission pour «sauver l’Amérique» et les «incertitudes»

Gro Derek : «Je garde confiance dans la justice»

Le bureau du DPP a jugé qu’il y avait assez de matière contre lui pour lui intenter un procès. Mais, selon sa famille, il reste serein car il est «innocent».

«Un choc total» ! C’est ce que les proches de Rudolf Dereck Jean Jacques, alias Gro Derek, disent avoir ressenti quand ils ont appris que ce dernier allait être déféré aux assises pour trafic de drogue. L’homme risque gros si jamais il est trouvé coupable. Toutefois, le vendredi 27 septembre, soit un jour après avoir appris la décision du Directeur des poursuites publiques, il a confié à sa compagne Mélanie François qu’il attend ce procès «avec impatience» et qu’il «garde confiance dans la justice» parce qu’il est «innocent».

Mélanie François dit d’ailleurs ne pas comprendre comment son concubin a pu être déféré aux assises alors qu’il n’y a que des allégations contre lui : «Ziska ler mo pa le krwar. Pourquoi l’a-t-on déféré aux assises alors que la police n’a pas eu de drogue avec lui. Mo pa kompran kifer la polis pann avoy misie ar ki ti gagne la drog la lasiz li ?»

La jeune femme, qui se retrouve seule à élever leur fils en bas âge, se dit animée d’un sentiment de révolte : «Je ne trouve pas les mots pour décrire ma colère. Nous sommes tous révoltés. Dereck est victime d’une grosse injustice. Il a toujours dit qu’il était innocent dans cette affaire. Plusieurs suspects ont été libérés sous caution alors que lui est en détention sous haute surveillance à la prison de Beau-Bassin. On veut faire croire qu’il est un baron de drogue mais ce n’est pas vrai. Il gagnait sa vie avec son atelier de moto. Il a fait beaucoup de sacrifices pour construire notre maison. On fait désormais face à de grosses difficultés financières. On n’arrive plus à joindre les deux bouts.»

Mais ce n’est pas tout, dit-elle : «De plus, mon fils n’arrête pas de réclamer son père. Combien de temps encore vais-je devoir lui mentir en lui disant que son papa va bientôt revenir ? Cette situation est insoutenable pour nous tous. Dereck est également très affecté par cette séparation. Il est très perturbé même s’il me dit à chaque fois qu’il me faut me reprendre, qu’il va bientôt sortir.»

Gro Derek ne sera pas seul à faire face à un jury car son présumé complice, Westley Casimir, sera lui aussi déféré aux assises. La poursuite compte convoquer 56 témoins dont Seewoosing Dayal, plus connu comme Ashish, un présumé complice de Gro Derek. Il est le témoin vedette.

D’ailleurs, toute cette affaire a éclaté après l’arrestation d’Ashish Dayal,

le 12 juillet 2012, avec en sa possession sept kilos d’héroïne. Ses aveux ont permis à l’ADSU d’arrêter Gro Derek, considéré comme le parrain de ce réseau, Hayesan Madarbacus, l’imam Moosa Beeharry, Bruno Casimir, Antoine Azie, Roukesh Hemraj, Sujeet Balkissur, Daniello François ainsi que Jimmy Alexis et Jimmy Marthe. Les deux derniers nommés ont été arrêtés suite aux aveux de Hayesan Madarbacus.

Le présumé parrain a toujours fait valoir son droit au silence dans cette affaire. Mais la police et le DPP estiment tout de même qu’il y a assez d’éléments pour le déférer aux assises, d’autant que son ADN a été retrouvé dans le bungalow où la drogue avait été cachée.

Archive: