• Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement
  • 1ers Championnats d’Afrique d’air badminton : Maurice s’offre le bronze en équipe
  • Ruqayah B. Khayrattee met la femme en avant
  • Huawei Watch GT 5 Pro : du premium autour du poignet
  • Donald Trump, sa mission pour «sauver l’Amérique» et les «incertitudes»

Comment mon cancer est devenu une force

patel2.jpg

«Quqnd une femme souffre d’un cancer du sein, c’est son intimité qui est touchée», dit-elle.

À partir de mardi, nous serons en octobre, communément connu comme le mois rose. Dans le cadre de plusieurs activités prévues dans ce sens, l’ambassadrice de Talialife raconte comment elle a fait face à la maladie.

D’abord, il y a eu le doute. Lorsqu’elle a senti, pour la première fois, une grosseur au sein gauche. Peu après, il y a eu le déni. Car, pour elle, ça ne pouvait lui arriver. Ensuite, comme un sursaut, elle a eu besoin d’en avoir le cœur net. Puis, la terrible nouvelle est tombée. C’était en 2010.

Rien que d’en parler, Shamima Patel-Teeluck, 46 ans, se retrouve plongée dans des mois difficiles durant lesquels elle est passée par toutes les émotions : «Pendant trois mois, j’ai refusé d’accorder de l’importance à ce que j’avais palpé au niveau de mon sein…» Par pudeur, par peur, elle a refusé de penser à cette terrible chose, capable, dit-elle, de faire bien des ravages. Mais, à un certain moment, il lui a fallu prendre le taureau par les cornes. «Je ne voulais pas m’avouer vaincue…» Lorsque son médecin lui a dit la fameuse phrase, «c’est un cancer», elle a cru sentir tout son monde s’écrouler : «Mais ce sentiment de frayeur ne m’a traversé l’esprit que pendant quelques minutes…»

Car, étant une battante dans l’âme, Shamima décide très vite de déclarer la guerre à ce mal qui la rongeait. Elle s’en souvient très bien. «C’était un samedi, je suis entrée en clinique pour des examens mais je n’avais rien dit à mes filles – Fatimah (23 ans) et Aisha (20 ans) – pour les préserver. Trois jours plus tard, lorsque j’ai décidé d’en parler, je me suis sentie portée par une grande force, boostée par l’amour de mon entourage. C’est ce jour-là que j’ai décidé de regarder la maladie en face.» Depuis, Shamima n’a jamais laissé ce mal prendre le dessus : «Je devais tenir le coup pour ma famille mais aussi pour moi. Je me souviens m’être dit : ‘‘Ce n’est pas parce que j’ai un cancer que je vais changer’’.»

Alors, elle s’est accrochée, elle a gardé le sourire et, cela, malgré la lourdeur des traitements : «Forcément, quand on a un cancer, on pense à beaucoup de choses. Et lorsqu’on parle d’un cancer du sein chez une femme, c’est son intimité qui est touchée.» Mais dans ces moments-là, Shamima se rappelle avoir choisi la vie. C’est ainsi qu’elle n’a pas hésité lorsque la question de l’ablation s’est posée. «Je ne pensais qu’à une chose : me battre et gagner !» lâche-t-elle. Avec ces pensées en tête, elle a tenu tête aux séances de chimiothérapie et de radiothérapie. «Ce sont des épreuves vraiment pénibles. Il y a tous les effets secondaires qui vous tombent dessus, comme la perte des cheveux. Mais croire en moi m’a permis de résister…»

Aujourd’hui, plus forte et transformée par ce qu’elle a vécu et grâce au soutien de sa famille, Shamima – par précaution, elle s’est aussi fait enlever l’utérus car elle souffrait d’un cancer pro-hormonal –, n’a pas hésité une seconde à se joindre au combat de Talialife pour le mois rose. «Plus que jamais, dit-elle, j’ai ce désir de partager mon histoire, d’écouter, de répondre aux questions et je veux surtout attirer l’attention sur l’importance du dépistage effectué à temps.»

Son message est clair : «Ce n’est pas une honte d’avoir un cancer. Osez les dépistages, soutenez les associations qui militent contre le cancer, parlez-en autour de vous car ça ne doit plus être un sujet tabou. Il ne faut pas non plus avoir peur ou jeter les armes trop vite si jamais cela vous arrive. Tout ce qu’il faut, c’est lutter et surtout suivre sa santé. Mon médecin m’a dit que je suis une chanceuse car, si j’avais attendu encore trois mois, il aurait été trop tard pour moi…» Et elle n’aurait pas été là pour faire passer son message d’espoir…

Suivez Talialife

Pour la sixième année consécutive, Talia poursuit sa mobilisation et, cette année, le mouvement attire l’attention sur la nécessité de réaliser un dépistage régulier du cancer du sein. Au programme, cette année, plusieurs activités. Parmi elles, le Zumbathon-Move in pink, le 25 octobre à 18h30, au centre Equilibre (billets à Rs 300), ou encore une grande avant-première au cinéma Star de Bagatelle, le mardi 22 octobre (billets également à Rs 300). Les fonds récoltés seront reversés à l’association Link To Life qui, depuis onze ans, accorde son soutien aux victimes du cancer.

Archive: