L’homme lance son premier album, le 13 septembre, au Caudan Waterfront.
Nous avons donné rendez-vous à un artiste prometteur qui sort un premier album solo très attendu. Et nous avons rencontré un homme modeste, humain, sympa. Récit d’une vie remplie de chance.
La mer et la musique. Zulu, de son vrai nom Michel Bavajee, allie les deux pour accoucher d’un mode de vie proche des gens de la nature et de l’art. Une manière de vivre qui le rend heureux. Et en ce moment, il l’est encore plus car, le 13 septembre, il sort son premier album éponyme, où l’on retrouvera le tube du moment, La Métisse, avec Mario Ramsamy, mais aussi 12 autres titres que l’ancien chanteur de Blackmen Bluz a concoctés avec ses amis : Uvi Babajee, Ludmilla et Anoushka Massoudy, entre autres. Un opus sur des rythmes tout autant acoustiques qu’électroniques.
Mais au-delà de l’album, il y a aussi la vie de Zulu. Un cheminement constant, qui trouve ses racines dans… des sorties à la plage. «Mon premier vrai contact avec la musique a eu lieu lors des pique-niques, où des femmes chantaient et dansaient. Par la suite, il y a eu un autre déclic : mon père bossait comme gardien de campement et, souvent, je devais en nettoyer la cour. Il y avait un pilote d’avion qui y logeait et qui n’arrêtait pas d’écouter Leonard Cohen. Cette musique, cette voix, c’est quelque chose d’inoubliable. J’étais intrigué. Puis, durant mon adolescence, j’ai eu LE déclic : au cinéma, je suis tombé sur The Last Waltz, avec des extraits de concerts du festival de Woodstock. J’ai découvert The Who, Led Zeppelin, Joe Cocker. Je me suis dit : je dois absolument faire de la musique», confie Zulu, appelé ainsi parce que, des trois fils de sa famille, il est celui qui a la peau la plus foncée.
Ensuite est venu le temps de l’apprentissage. Chez les Bavajee, il y avait une guitare… à trois cordes. «Ma première guitare, où j’ai appris les sons, les notes. Après, on y a rajouté des cordes et j’ai pu continuer. Je devais avoir 16 ans quand j’ai eu la chance de rencontrer Gérard Sita Ramdoo. J’ai intégré son groupe où je me souviens surtout d’avoir joué, avec les autres, les 17 minutes du Shine on you crazy diamond de Pink Floyd. Par la suite, j’ai aussi eu l’occasion de participer au concours de chant Star show avec une interprétation de La Bohème.»
Bernard, Mario, Laurent…
Entre-temps, notre artiste trouve sa voie professionnelle : il devient pêcheur et organise des balades pour touristes – il le fait toujours – sur son bateau nommé Princesse. Un métier qui lui a permis de faire des rencontres intéressantes : «J’ai fait la connaissance de pas mal de personnalités : Bernard Tapie, l’ancien footballeur Solskjaer, entre autres. Surtout, il y a eu une comtesse belge qui m’a tout appris sur la manière de se tenir à table. Puis, plus récemment, il y a eu Mario Ramsamy et Laurent Wolf.»
Autant de rencontres, sans oublier, bien sûr, celle avec Lionel Permal, qui a débouché sur les Blackmen Bluz et tout le succès qui a suivi. «C’est une rencontre qui s’est déroulée sur la plage. Je jouais la chanson Blackmen Bluz, que j’avais composée. Je n’avais pas vraiment touché une guitare depuis une dizaine d’années, trop pris par le boulot. Mais ce jour-là, j’étais en train de jouer. Lionel s’est approché et il a adoré. On a joué, on a discuté et, par la suite, les autres sont arrivés. Blackmen Bluz était lancé», raconte-t-il avec un air un peu nostalgique.
Après les fameux Tir bouson et Gabriella, Zulu a décidé de prendre son envol. Une nouvelle étape qui démarrera officiellement le 13 septembre, jour du lancement de l’album, qui se tiendra au Caudan Waterfront. En attendant la fin de septembre qui devrait voir arriver Mario Ramsamy chez nous pour le tournage du clip La Métisse.
Zulu, pour sa part, compte aussi ajouter une nouvelle corde à son arc, puisqu’il a décroché un rôle dans une pièce de théâtre qui sera jouée prochainement. Voilà un gars qui n’en finit pas de faire des rencontres enrichissantes.