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Yoan Catherine se passe la corde musicale au cou

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Il a tout quitté pour la musique et a maintenant du succès.

Sur les ondes, sur Facebook et sur YouTube… son tube cartonne en ce moment. Mais qui se cache derrière l’auteur du fameux Marye Mwa ? Rencontre…

Son truc, ce sont les notes, les sons. Assis, Yoan Catherine, 23 ans, aime regarder autour de lui, écrire, s’inspirer. Une vie dans la musique qui le porte de plus en plus loin. Car, après plusieurs années avec le groupe Muleao, le jeune homme a pris son envol avec la sortie de son premier single, Marye Mwa, devenu, en peu de temps, un tube local dont tout le monde parle.

Le premier surpris, c’est l’artiste lui-même ! «L’idée derrière ce single, c’était de créer un impact. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi énorme. Du coup, j’effectue plutôt lentement un retour vers la normale», dit-il. La modestie et la simplicité, il connaît bien. La persévérance aussi. Le voilà qui effectue un retour dans le passé, un peu à la manière de son single, pour lequel il s’est inspiré de nombreuses anecdotes de ses tantes et oncles, des souvenirs autour des mariages auxquels ces derniers assistaient. En une nuit, il a accouché des paroles de Marye Mwa, titre qu’il a interprété pour la première fois avec la formation Klak, et qu’il a partagé avec son ami guitariste Emanuel Desroches. «La chanson parle d’anecdotes, pas de moi qui veut me marier !» précise-t-il avec le sourire.

Des anecdotes, Yoan Catherine en a plein la tête. À 16 ans, le jeune habitant de Trou-d’Eau-Douce, qui fréquente le Modern College de Flacq, ne s’intéresse plus au système éducatif. «Il n’y avait rien qui me donnait envie de m’asseoir derrière mon pupitre. Je crois que si on enseignait la musique de façon importante à l’école, j’aurais été là.» L’adolescent qu’il est vivait, à l’époque, dans la musique : «Mon père m’a lui-même donné cet amour. C’est lui qui m’a fait connaître, dès mon plus jeune âge, des artistes comme Louis Armstrong ou Simon and Garfunkel», raconte notre interlocuteur.

Ce dernier arrête alors l’école en Form IV et décide de passer le reste de sa vie autour de la musique et rien que ça. C’est donc en toute logique qu’il commence l’apprentissage de la guitare avec son cousin. «Je l’avoue, j’ai roulé longtemps, pendant des années, avec la guitare des autres. Des fois, c’était même pendant de si longues périodes que je commençais à croire que ces instruments m’appartenaient», se souvient-il. 

Yoan Catherine joue dans des hôtels, fait des rencontres, et forme un peu plus tard le groupe Muleao avec plusieurs amis et musiciens. Ils sortiront un seul album, Voyage vers l’inconnu, en 2011, sans oublier de multiples prestations données un peu partout à travers l’île. Mais Yoan Catherine, lui, veut autre chose. «Je cherchais mon identité artistique, j’avais un grand besoin d’émerger, de me trouver», confie-t-il. «J’avais besoin de trouver ma direction et, donc, j’ai décidé de tracer ma route. Mais il faut préciser que je suis en très bons termes avec les autres membres du groupe», déclare le jeune homme qui se consacre à la composition de ses propres morceaux, puisant des ressources de ses pères spirituels : Serge Lebrasse, Jean-Claude Gaspard et Michel Legris. Ce dernier l’a d’ailleurs beaucoup aidé à s’affirmer en créole mauricien.

Le résultat se voit le 3 août 2013 au Sapin, date du lancement du Marye Mwa. Un titre qui sera suivi, dans les mois qui viennent, d’un premier album solo que l’artiste qualifie de «personnel mais aussi d’accessible.» «Il y aura de l’humour mais aussi de la nostalgie. Je compte également faire deux reprises de chansons d’artistes que j’admire. Je vais laisser le public découvrir cela», dit-il.

En attendant la sortie de l’album, qui s’intitulera Dime nwa gete, Yoan Catherine sera au Big Willy’s, à Tamarin, le 7 septembre, avant d’entamer le tournage du clip de Marye Mwa.  

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