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Port-Louis sous haute tension

Est-ce une altercation entre un officier de la police et un marchand ambulant qui a fini par dégénérer ? Ou une opération de crackdown qui a mal tourné ?

Peut-être. Ou était-ce une bagarre entre marchands ambulants ? Depuis vendredi après-midi, les spéculations vont bon train en ce qui concerne l’incident survenu ce jour-là à la gare Victoria, impliquant les forces de l’ordre et des marchands ambulants opérant sur place. Les affrontements ont fait deux blessés; un officier et un commerçant qui ont reçu les soins nécessaires. Trois autres marchands ambulants ont été interpellés.

Une foule s’était massée à la gare Victoria, causant de fortes perturbations au niveau de la circulation. Un peu plus tôt, un accident survenu à Terre-Rouge a également provoqué un embouteillage monstre dans la capitale. La gare Victoria avait, elle, été prise d’assaut par les forces de l’ordre qui n’ont eu d’autre choix que d’utiliser du gaz lacrymogène pour calmer les esprits, disperser la foule et éviter des débordements.

Si selon l’une des versions, cet incident serait survenu suite à une opération de crackdown de la police contre les marchands ambulants, du côté des autorités, il en est tout autre. À en croire une source policière, une équipe s’est rendue à la gare pour une patrouille habituelle afin de veiller à la sécurité des passagers. Un officier se serait alors adressé aux marchands ambulants qui gênaient le passage. Très vite, l’un d’eux l’aurait pris à partie et l’aurait agressé avec un cutter tout en le menaçant. Selon la même source, cette personne est un Habitual Criminal (HC) connu des services de police.

Le lord-maire de la capitale, Aslam Hosenally, signale, pour sa part, que la municipalité de Port-Louis et la police ont la prérogative, sur ordre de la cour, de s’assurer qu’il n’y a pas de marchands ambulants dans un périmètre de 500 mètres du marché central.
Hyder Raman, président de la Street Vendors’ Association, affirme, lui, que cet incident concerne uniquement un marchand ambulant et un policier. Il soutient que les relations entre les commerçants, la police et la municipalité sont on ne peut plus cordiales. «C’est malheureux mais le public mauricien a une mauvaise perception de la chose. Il ne faut pas généraliser et blâmer toute la communauté des marchands ambulants quand il ne s’agit que d’une personne», déclare-t-il.

Pour l’heure, une enquête policière a été initiée afin de faire la lumière sur les circonstances exactes de cet incident.

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