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Pourquoi mon ex-compagnon m’a sectionné le poignet

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À l’heure où nous mettions sous presse hier, Nicolas Baptiste était toujours recherché par la police.

Marquée à vie. Elle ne trouve pas les mots pour exprimer sa colère tant elle est animée d’un sentiment de révolte après que le père de sa fille lui aurait tranché complètement le poignet et tailladé le visage.

L’affaire éclate lundi vers 11h30. À la suite d’une requête ce jour-là, des membres de la Divisional Supporting Unit du Sud débarquent à la gare routière de Mahébourg et découvrent une jeune femme de 21 ans, gravement blessée et baignant dans une mare de sang.

Cette habitante de St-Hilaire a d’abord été transportée à l’hôpital de Mahébourg avant d’être transférée à celui de Nehru à Rose-Belle. En cours de route, elle a allégué à ceux qui l’accompagnaient qu’elle avait été agressée à l’arme blanche par son ex-compagnon, Nicolas Baptiste, qui habite à Ville-Noire. À l’heure où nous mettions sous presse hier, ce dernier était toujours recherché par la police.

Rencontrée sur son lit d’hôpital jeudi, la jeune femme fait peine à voir. La moitié de son visage est couverte d’un pansement alors qu’elle cache son poignet sectionné sous une couverture. Ses proches, présents à ses côtés, lui remontent le moral. Ils lui disent qu’elle n’avait pas à s’en faire et qu’elle allait vite se remettre.

Pourquoi ? C’est la question qui revient. Elle s’efforce alors de nous raconter le drame qui risque de faire basculer sa vie. «J’habitais chez Nicholas à Ville-Noire. Nous avons un enfant de 19 mois. Je me suis séparée de lui lorsque la police l’a arrêté pour une affaire de vol. J’ai appris qu’il avait été libéré sous caution le 19 décembre. Je l’ai rencontré à la gare routière trois jours plus tard et il m’a dit qu’il voulait reprendre notre fille. Ce que j’ai refusé. Mais je lui a dit qu’il pouvait toutefois venir la voir. Ce qu’il a fait avant d’avoir une petite discussion avec moi. Il voulait que je retourne chez lui alors que je vis chez ma mère. J’ai refusé et il est parti.»

«Fou de rage»

Nicolas Baptiste, selon elle, revient cependant à la charge deux jours plus tard, soit la veille de Noël. «Il est revenu me voir pour me demander à nouveau de retourner avec lui. Et j’ai encore dit non. Trois jours après, il est retourné me voir et a encore insisté pour que je retourne vivre à ses côtés. J’ai refusé une fois de plus. Il a profité de mon absence, le 29 décembre, et a débarqué chez moi pour prendre ma fillem mais ma mère ne l’a pas laissé faire. Il est parti fou de rage en proférant des menaces contre mes parents et moi.»

Ses ennuis, selon elle, n’auraient fait que commencer, elle qui croyait qu’avec la nouvelle année, son ex-compagnon avait finalement compris qu’elle n’allait pas lui donner leur fille. «Il m’a téléphoné le 4 pour me dire qu’il venait récupérer notre fille. Il m’a raccroché au nez lorsque je lui ai dit que je n’allais pas le laisser faire. Il m’a attendue à la gare de Mahébourg trois jours plus tard. Il est venu vers moi, la main derrière le dos. Il m’a d’abord demandé de le suivre. Ce que j’ai refusé. Il a alors sorti un couteau et m’a donné un premier coup au visage. Il m’a infligé un autre coup à la main alors que je tentais de me protéger le visage. C’est de cette façon qu’il m’a sectionné le poignet.»

La jeune femme, qui travaille à temps partiel dans une entreprise de la cybercité et qui suit également des cours à l’université de Maurice depuis deux ans, appréhende désormais la vie avec un gros chagrin au cœur. «Je ne sais pas si je vais pouvoir reprendre mes cours. Il ne me restait qu’une année à terminer pour décrocher mon diplôme. Heureusement, le patron pour lequel je travaille m’a dit que je conserverais mon emploi. Je n’ai qu’un seul souhait : que la police arrête Nicolas car depuis qu’il est recherché, je suis sans nouvelles de ma fille qui a été placée dans un centre du ministère de la Femme et de la Protection des enfants.»

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