• Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement
  • 1ers Championnats d’Afrique d’air badminton : Maurice s’offre le bronze en équipe
  • Ruqayah B. Khayrattee met la femme en avant
  • Huawei Watch GT 5 Pro : du premium autour du poignet
  • Donald Trump, sa mission pour «sauver l’Amérique» et les «incertitudes»

Les parents : «Et si notre enfant est paralysée à vie ?»

bb main casse (2).jpg

Marie-Noëlle et Neeraj avec leur bébé.

Après le décès d’un enfant de deux ans et celui d’un nouveau-né à l’hôpital du Nord, cet établissement se retrouve de nouveau sous les feux des projecteurs. Et pour cause, les parents d’un nourrisson ont porté plainte à la police pour négligence médicale car leur bébé a subi une dystocie de l’épaule à la naissance.

Ils sont révoltés et veulent que le coupable ou les coupables payent pour ce qu’ils considèrent comme une «grave négligence médicale». Eux, ce sont les parents d’une petite fille qui a vu le jour à l’hôpital du Nord, le 9 août. Le bébé a eu une dystocie de l’épaule gauche au moment de la naissance. Neeraj Ganowreee, 34 ans, et son épouse Marie Noëlle, 33 ans, montrent du doigt le gynécologue chargé de l’accouchement.

«J’ai accouché d’un bébé de 4,4 kg. Et on a refusé de me faire une césarienne alors que le médecin savait que mon bébé était gros. Mon mari et moi avons demandé à ce que j’accouche par césarienne lorsque je suivais mes traitements et notre demande avait été acceptée», explique Marie-Noëlle Ganowree, tenant sa fille dans ses bras. Mais au moment de l’accouchement, dit-elle, le service hospitalier n’a pas respecté cet accord.

«J’ai eu un accouchement très difficile. Le corps de ma fille était resté coincé dans mon utérus. Pour la faire sortir, le médecin a fait toutes sortes de manipulations et l’a tirée par les bras. Résultat, son bras gauche a été atteint. Elle ne ressent rien. On nous a expliqué que c’est un nerf qui est bloqué et qu’elle retrouvera l’usage de son bras avec le temps. Mais nous ne savons pas combien de temps cela prendra. Et si notre enfant est paralysée à vie ?», s’interroge Marie-Noëlle Ganowree. Elle-même a souffert le martyre durant et après cet accouchement. «On m’a posé dix points de suture ou plus même. J’ai des douleurs atroces et je suis traumatisée.»

Dans le cadre de cette affaire, Neeraj Ganowree a fait une déposition au poste de police de l’hôpital du Nord, le jeudi 22 août, pour négligence médicale alléguée. Alors que le même jour, d’autres parents pleuraient la disparition de leur nouveau-né dans ce même hôpital. Ces derniers ont aussi porté plainte au poste de police de l’hôpital en question.

«C’est inadmissible, s’insurge Neeraj Ganowree. C’est une faute très grave. Je suis révolté. Car j’avais demandé personnellement à ce qu’on ait recours à une césarienne d’autant que mon épouse avait développé un diabète de grossesse à son quatrième mois. Depuis, elle avait rendez-vous chaque jeudi à l’hôpital pour son traitement. Et malgré tout ça, il y a eu un problème.»

Le ministère de la santé, de son côté, a confirmé que le nourrisson souffre effectivement d’une dystocie de l’épaule gauche, ce qui a provoqué un allongement du nerf brachial de l’enfant au moment de l’accouchement. Et a ajouté que l’enfant se remettra avec le temps. Mais les parents eux sont rongés d’inquiétude. «Personne ne nous donne l’assurance qu’elle se remettra», se lamentent Marie-Noëlle et Neeraj Ganowree. Quoi qu’il en soit, ils comptent se battre pour obtenir justice.

Un gynécologue-obstétricien : «Une césarienne est recommandée à partir de 3,6 kg»

Il est recommandé de faire accoucher un «gros» bébé par césarienne. Soit lorsque l’enfant pèse 3,6 kg à monter, selon un gynécologue-obstétricien du privé. Ce, pour éviter diverses complications. «Une césarienne est nécessaire dans de tels cas pour éviter d’énormes déchirures au niveau du vagin de la maman, ainsi qu’au niveau de sa vessie et la partie inférieure de son intestin. Pour ce faire, une évaluation du poids de la maman est primordiale pour estimer le poids de l’enfant. C’est une pratique nécessaire dans tout cas de grossesse», explique le médecin. Le gynécologue précise que cette pratique est également primordiale pour éviter que le nourrisson ne développe des complications de santé. «Pour éviter une dystocie de l’épaule ainsi que l’asphyxie du nouveau-né à la naissance. Outre la césarienne, il est recommandé qu’une patiente, atteinte de diabète de grossesse accouche par césarienne avant que sa grossesse n’arrive à terme. Il est conseillé de faire la césarienne à la 38e ou 39e semaine.»

Archive: