Lors de la convention de la MPF, les policiers ont fait part de leur intention de collaborer avec les bijoutiers de Port-Louis.
Baisser le taux de criminalité, surtout concernant la vente de bijoux volés et les vols dans les bijouteries de Port-Louis.
C’est l’objectif que s’est fixé la Mauritius Police Force (MPF). D’ailleurs, lors de la convention de la MPF aux Casernes centrales mercredi, les représentants de la force policière ont fait mention de leur souhait de travailler en étroite collaboration avec les bijoutiers de la région pour réduire les délits commis.
Les policiers présents ont fait ressortir le fait que de janvier à août 2013, il y a eu plus d’une cinquantaine de cas de vol de bijoux qui ont été répertoriés. «Le chiffre a peut-être baissé comparé à l’année dernière mais un cas de plus, est un cas de trop.» Le cas des bijoutiers arrêtés ces deux derniers mois pour achat et revente de bijoux volés a aussi été évoqué. Les policiers ont mis en gardeles bijoutiers et leur ont demandé de respecter le règlement mis en place par l’Assay Office. A la suite de cette mise en garde, S. Caunhye, bijoutier de son état, a laissé entendre que les inspecteurs de cette institution font souvent le déplacement chez les «bijoutiers honnêtes» mais rarement chez ceux qui vendent «les bijoux volés».
Au cours de cet échange, les bijoutiers qui y assistaient ont pu visionner un diaporama sur les mesures à respecter en cas d’achats de bijoux de seconde main. Ils ont également pris connaissance des procédures établies par la Jewellery Act pour fondre l’or acheté.
Mme Bhugoban, de la Police Crime Prevention Unit de Rose-Hill, a souligné le fait que plusieurs bijouteries ne possèdent ni de CCTV evidence (caméra de surveillance) ni de système d’alarme. Pourtant, en cas de vol c’est ce qui permet de retracer les malfaiteurs. «L’emplacement de la bijouterie doit être visible et le propriètaire doit faire confiance aux policiers uniquement sur présentation de leur Warrant Card», a-t-elle précisé. Les bijoutiers doivent aussi avoir le sens de l’observation pour repérer les voleurs potentiels.
Selon l’article 23 de la Jewellers Act Regulation 2012, les bijoutiers reconnus coupables de fausse annonce publicitaire et de fausse déclaration sur la provenance des bijoux qu’ils ont en leur possession, sont passibles d’une amende ne dépassant pas Rs 100 000 et une peine d’emprisonnement ne dépassant pas deux ans.
CA