Unis dans la vie, ils ont connu un destin presque semblable à plusieurs années d’intervalle. Il y a 28 ans, Sarojinee Bhurtun avait péri dans l’incendie de sa maisonnette en tôle, à Grand-Sables. Alors qu’elle préparait à manger, une lampe à pétrole avait explosé, balayant tout sur son passage. Elle avait laissé derrière elle son époux Dayanand et son fils Avishek, alors âgé de 2 ans seulement.
Anéanti, Dayanand Bhurtun avait fait reconstruire la petite maison dans laquelle il a vécu jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau ravagée par des flammes, le dimanche 4 août. L’homme est mort carbonisé dans cet incendie qui s’est déclaré aux alentours de 1 heure du matin. Son fils, âgé de 24 ans, est écrasé par la douleur. «Depuis que ma mère est morte, c’est mon oncle qui m’a pris à sa charge. Et il a fait toutes les procédures pour m’adopter. Mais j’étais toujours en contact avec mon père qui habite à côté. On se voyait presque tous les jours», confie Avishek, les larmes aux yeux.
Le jeune homme, qui vient de terminer des études en informatique, revient sur les circonstances du drame. «Un voisin a été réveillé par une forte chaleur. En regardant à l’extérieur, il a constaté que la maison de mon père était en feu et nous a prévenus. Mais il était trop tard. On ne pouvait pas pénétrer à l’intérieur. Le feu avait complètement envahi l’espace.»
Mais qu’est-ce qui a pu causer cet incendie? «Il se peut que ce soit une bougie restée allumée ou un mégot de cigarette. Mon père était un fumeur et sa maison était dépourvue d’électricité. Il utilisait des bougies», précise notre interlocuteur qui ajoute que depuis la mort de sa mère, son père s’était replié sur lui-même. «Il travaillait comme laboureur et restait tranquille dans son coin. Il prenait un verre de temps en temps, sans plus. Il ne dérangeaitpersonne.»
Suite à ce drame, la police a ouvert une enquête pour connaître les causes exactes de cet incendie meurtrier.