Il a été enseveli sous un monticule de terre.
Il a été enseveli sous un monticule de terre alors qu’il se trouvait dans un fossé d’environ trois mètres à Arsenal. À l’hôpital, les médecins n’ont pu que constater son décès. Il a été enterré le jour même de son anniversaire.
Il avait prévu quelque chose de simple pour fêter ses 52 ans. Un dîner avec son épouse Vanee et quelques membres de sa famille. Mais les plans de cet habitant de Vacoas ont été balayés par un terrible malheur. La veille, alors qu’il se trouvait dans un fossé d’environ trois mètres, sur son lieu de travail à Arsenal, Reynold Veilleuse a été enseveli lorsqu’un monticule de terre s’est déversé sur lui.
Il a été immédiatement transporté à l’hôpital où les médecins n’ont pu que constater son décès. Le lendemain, jour de son anniversaire, c’est avec beaucoup de tristesse que ses proches l’ont accompagné à sa dernière demeure, au cimetière St-Jean, à Quatre-Bornes. Depuis, ils essayent avec beaucoup de peine de faire face au vide immense laissé par la victime. Margarette, la sœur de Reynold, qui partage la demeure familiale, à Vacoas, avec la petite famille de ce dernier, est encore sous l’effet du choc.
«C’est dur de se dire qu’il n’est plus là. Nous étions très proches. Il était le benjamin de la famille qui compte quatre frères et une sœur. Et c’est lui qui part en premier. Il était robuste, en bonne santé. Il ne méritait pas de mourir, et ce qui est très dur également, c’est qu’on a dû l’enterrer le jour de son anniversaire», pleure Margarette. Aujourd’hui, il ne lui reste que les souvenirs de son frère, qu’elle veut garder précieusement en mémoire. Une manière pour elle, de porter son frère éternellement vivant dans son cœur. «Bien qu’il était marié depuis plus de 20 ans, il n’avait pas d’enfant. Pour pallier ce manque, il gâtait beaucoup ses neveux qu’il considérait comme ses fils.»
Cela fait quelques années seulement que Guy Reynold avait rejoint le domaine de la construction. Auparavant, précise Margarette, il était employé dans le textile. «Il a travaillé pendant des années à l’usine Tara Knitwear. Il était technicien et a même été envoyé à Madagascar pendant cinq ans pour le travail. Mon frère a toujours été un bosseur.» Le dimanche 4 août, raconte-t-elle, son frère s’était rendu à une fête familiale où il s’était beaucoup amusé. «Il était allé à un baptême chez les proches de sa femme.»
Dans son malheur, un autre épisode est venu la bouleverser davantage : «Nous avons un frère qui se trouve actuellement à Madagascar. Lorsqu’on a su que Reynold était mort, je l’ai appelé pour lui annoncer la nouvelle mais je n’ai pas réussi à l’avoir. Et le jour de l’enterrement, il a téléphoné et avant que je n’aie eu le temps de lui annoncer la nouvelle, il m’a demandé de passer le téléphone à Reynold pour qu’il lui souhaite bon anniversaire. C’est là que je lui ai dit ce qui s’était passé», lâche-t-elle en larmes. Guy Reynold Veilleuse laisse derrière lui une famille anéantie par la douleur.