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Festival culinaire à l’heure de l’Iftar

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Jehaan et Oomerah présentant leurs œuvres.

Le carême musulman laisse souvent place à une table bien garnie quand les familles rompent le jeûne, comme chez les Din-Mahamed. C’est une occasion pour les membres de la famille de se retrouver.

Tic tac, tic tac. C’est une course effrénée chaque fin d’après-midi chez de nombreuses familles musulmanes en ce mois sacré du Ramadan. Au coucher du soleil, c’est l’Iftar (rupture du jeûne) et il faut préparer les petites douceurs qui seront consommées à ce moment-là. Chez les Din-Mahamed, à Beau-Bassin, on s’empresse de dresser la table qui va accueillir la nourriture et, surtout, les membres de la famille et d’autres proches. Ce jour-là, les Din-Mahamed ont invité des membres de la famille Domah, de Vacoas, à venir rompre la journée de jeûne en leur compagnie. Une tradition recommandée en Islam, nous rappellent les hôtes.

Il est 16h50. Ibrahim, chef de famille, vient de rentrer à la maison après avoir accompli la namaz (prière) Ashr. «On profite des week-ends pour se retrouver en famille, à table. En semaine, c’est difficile avec le boulot et, parfois même, j’accomplis l’Iftar en cours de route ou au travail», nous confie notre interlocuteur qui regarde d’un œil appréciateur les plats bien garnis qui arrivent graduellement à table.

Dans la cuisine, Nasreen Din-Mahamed et ses deux filles, Jehaan et Oomerah, s’affairent comme des abeilles dans une ruche pour terminer les amuse-gueules. Au menu : gâteaux salés, mini-pizzas, friandises et autres douceurs, sans compter les incontournables dattes et aloudas qui figurent en bonne place à table. «Auparavant, je m’occupais seule de la cuisson, mais maintenant, je peux compter sur l’aide précieuse de mes filles, d’autant que je travaille moi aussi. Jehaan adore concocter des friandises pour épater les invités», explique la mère de famille, qui se fait un plaisir de transmettre ses connaissances culinaires à ses filles.

Pour Jehaan, étudiante en droit, la rupture du jeûne est un moment spécial qu’elle adore partager avec les autres. «L’Iftar est une occasion pour se retrouver entre coreligionnaires et pour fraterniser», ajoute-t-elle, en précisant que, durant la semaine, sa mère, sa sœur et elle préparent des gâteaux pour être distribués à la masjid (mosquée) du coin. Oomerah, étudiante en secondaire, tout aussi active dans la préparation des gâteaux, surenchérit : «Nous préparons des gâteaux en avance, que nous mettons au frigo pour ensuite les cuire le jour voulu.»
Il est 17h50. Quelques minutes plus tard, une sirène retentit dans le quartier pour annoncer l’heure de l’Iftar. Chacun a pris place à la grande table. Jehaan lit à haute voix la dua (invocation) de la rupture du jeûne. Puis, chacun s’empresse d’étancher sa soif et de déguster les succulents gâteaux. C’est une longue journée de privation qui prend fin, mais on ne s’attarde pas trop à table puisque c’est déjà l’heure d’accomplir le namaz maghrib.

Puis, cette famille musulmane, tout comme les autres, passera au dîner avant d’attaquer la dernière prière du soir (esha) qui est suivie du taraweeh (prière spéciale dite durant cette période de carême). Et voilà encore une journée de Ramadan qui se termine…

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