Salut Brigitte,
J’aurai 63 ans dans six mois. L’année dernière, j’avais un problème d’érection et il me fallait prendre un comprimé de 50 mg avant d’avoir une relation sexuelle avec ma femme. À partir de cette année, c’est difficile, voire même impossible, pour moi de maintenir cette érection, ce qui m’oblige à augmenter la dose de 50 mg à 100 mg, pour être en mesure d’effectuer une pénétration. Car si je ne prends pas de comprimé avant toute relation sexuelle, aucune pénétration ne sera possible. Je vous prie de bien vouloir m’aviser sur ce problème et aussi me conseiller sur les actions rectificatrices à prendre. Merci d’avance de votre coopération.
Réponse :
Bonjour monsieur, ce qui m’étonne, d’après votre lettre, c’est que vous ne semblez pas informé sur les causes de votre dysfonction érectile. Normalement, lorsqu’on va consulter un médecin pour une dysfonction érectile, celui-ci doit procéder à une évaluation pour identifier les causes du problème. Plus un homme est jeune, plus il y a de chance que les causes soient d’ordre psychologique ou relationnel (relation avec la partenaire). Plus l’homme est d’âge avancé, plus les possibilités augmentent que la cause du problème soit d’ordre organique (problème physique). Cela s’explique par la simple et bonne raison que les problèmes de santé augmentent en vieillissant et que certaines maladies, médicaments, chirurgies peuvent avoir des répercussions sur la capacité érectile d’un individu. D’ailleurs, il peut arriver qu’un homme aille consulter parce qu’il a des problèmes d’érection et que c’est grâce à ça qu’une maladie est dépistée et qu’elle
peut être traitée.
En plus, chez l’homme vieillissant, il y a un ralentissement normal de la réponse sexuelle. Ce ralentissement s’effectue de manière progressive et il est variable d’un homme à l’autre. Cela signifie donc qu’en vieillissant, l’obtention d’une érection est plus lente à survenir et qu’elle nécessite une stimulation plus directe sur le pénis. Le maintien de l’érection peut également exiger plus de stimulation que lorsque l’homme était jeune.
Un autre phénomène relié au vieillissement est la phase réfractaire qui se rallonge au fur et à mesure que l’homme prend de l’âge. Autrement dit, après l’éjaculation, la période de temps au cours de laquelle l’érection n’est pas possible (physiologiquement) s’allonge et ce, peu importe les tentatives de stimulation qui seraient essayées. La période réfractaire d’un homme à 18 ans, est tellement courte qu’elle est pratiquement inexistante. Il y a aussi ce qu’on appelle la période réfractaire paradoxale.
Il a été observé chez certains hommes vieillissants la présence d’une phase réfractaire même s’il n’y avait pas eu d’éjaculation. L’homme vieillissant peut mettre plus de temps à éjaculer que dans son jeune temps. Tout dépendant de comment cela se vit pendant la rencontre sexuelle avec sa partenaire, cela pourrait affecter son désir et son érection en cours de route.
À suivre