Au risque de jouer les rabat-joie à un an de la Coupe du monde 2014, le Brésil n’est plus ce qu’il était… Son football a perdu de sa superbe depuis belle lurette et la samba est désormais réservée à l’animation des tribunes. Au grand dam des amoureux du beau jeu.
En 1994, la Seleçao avait remporté le Mondial en utilisant un style défensif, mais il y avait au moins des stars de la trempe de Romario et Bebeto. En 1998 (finaliste en France) et en 2002 (champion du monde en Corée du Sud et au Japon), on a eu la génération Ronaldo-Ronaldinho. En 2013, on en cherche toujours un…
Les éditions 2006 et 2010 ont été décevantes, le Brésil passant à côté de la plaque et perdant son statut de géant du football mondial. Il végète désormais à la 20e place du classement de la FIFA et semble loin du niveau de l’Allemagne et de l’Espagne. On a hâte de voir s’il remportera déjà la Coupe des Confédérations démarrée hier soir sur son sol.
La nouvelle coqueluche du pays s’appelle Neymar, qui n’a ni l’aura de Romario, ni la classe de Ronaldo. Comment peut-il donc jouir d’un statut de star celui-là ? Parce que sa coupe de cheveux et sa gueule d’ange affolent les minettes ? Si la réponse à cette question est «oui», ce serait faire injure au football ! Un peu comme Justin Bieber dans le monde de la musique, Neymar est pourtant le digne représentant de son temps. Où le paraître surpasse souvent l’être…
A Neymar de prouver – peut-être dès cette Coupe des Confédérations, ou au Barça la saison prochaine, voire dans un an à la Coupe du monde – qu’il peut être plus qu’un ‘joueur Playstation’ (c’est-à-dire qui amuse la galerie et enchaîne les gestes techniques).
De manière générale, à moins de 365 jours de son ‘Mundial’, le Bré-
sil affiche une image assez négative avec des préparatifs qui traînent jusqu’à la minute et un manque de sérieux flagrant. La fête est pour l’instant bien moins grandiose que ce qu’on était en droit d’attendre du pays du beau jeu par excellence. Croisons les doigts pour que le mythe auriverde reprenne son envol et redevienne une force majeure sur ses terres. Dans l’intérêt premier du ‘futebol’.