Les hommes qui souffrent de dysfonction érectile ont souvent le réflexe d’arrêter de respirer et de contracter les fesses. Ils essaient de s’exciter en contractant celles-ci, mais en réalité, ça fait l’effet contraire. Ils ressentent leurs fesses, mais ne ressentent pas d’excitation dans leur zone génitale.
D’autres tensions corporelles sont souvent présentes et il ne peut en être autrement en présence d’une respiration bloquée ou saccadée. De plus, il est impossible de respirer correctement en contractant les fesses de la sorte. L’état de la respiration et la présence de contractions corporelles sont inter-reliées, en plus de l’être avec l’état émotionnel (anxiété). De plus, lorsque vous anticipez l’échec, cela provoque une respiration courte et rapide ou bloquée (anxiété), ainsi que des tensions corporelles. Et en présence de telles tensions, il est peu probable que vous ressentiez des sensations de plaisir agréables. Bref, tout s’enchaîne pour provoquer une perte d’érection.
Stoppez la masturbation si l’appréhension est trop élevée et représentez-vous ce que vous pourriez faire pour vous détendre avec votre partenaire. Si cela arrivait dans la réalité, s’acharner à vouloir retrouver son érection provoquerait l’effet contraire que celui désiré. Il vous faut retrouver votre état de détente. En même temps que vous stoppez la masturbation, imaginez-vous une scène non angoissante qui stimule votre excitation et que vous pourriez faire aussi dans la réalité. Pensez que vous caressez ses seins ou remettez-vous à l’embrasser. Pour vous aider à vous distancer de votre anxiété de performance, vous pouvez aussi vous imaginer lui faire un cunnilingus si c’est quelque chose qui vous excite particulièrement. En même temps que vous vous recentrez sur le caractère excitant de votre fantasme, recentrez-vous sur votre respiration. En même temps que vous respirez, décontractez vos tensions corporelles et, plus particulièrement, vos fesses. Reprenez la masturbation lorsque vous aurez retrouvé votre état de détente. Reprenez ensuite votre fantasme là où vous vous étiez rendu juste avant de perdre votre érection. Votre objectif est de ressentir de l’excitation sexuelle, vous devez donc centrer votre attention sur votre pénis et non plus sur vos fesses ou sur vos pensées qui provoquent de l’anxiété. N’oubliez pas que c’est votre pénis qui pénètre et que c’est là que se situe votre point de repère pour rehausser votre excitation sexuelle.
Si l’anxiété réapparaît à la même étape imaginée que précédemment, stoppez à nouveau la masturbation et reprenez le fantasme au moment qui précède immédiatement le surgissement de l’anxiété. N’imaginez que la scène difficile en y insérant des étapes graduelles menant à l’élément qui suscite le plus d’anxiété. Recommencez jusqu’à ce que la scène puisse se dérouler sans soulever d’angoisse. Continuez la masturbation ainsi jusqu’à ce que vous arriviez au bout du fantasme, c’est-à-dire jusqu’à imaginer la pénétration vaginale, d’abord dans la position avec laquelle vous vous sentez le plus en confiance de conserver votre érection. Prenez le nombre de séances dont vous avez besoin pour vous rendre au bout de votre fantasme en conservant votre érection.
Essayez plusieurs fantasmes en augmentant le niveau de difficulté. Par exemple, certaines positions suscitent plus d’anxiété que d’autres. Un autre exemple pourrait être lorsque la partenaire se montre plus entreprenante sexuellement, cela accroît l’anxiété. Pour un autre homme, cela pourrait être tout le contraire. Son appréhension pourrait être plus élevée s’il a une partenaire passive et qu’il doit assumer la responsabilité d’orchestrer tout le déroulement de l’activité sexuelle. Si une anxiété continue de persister lors d’une scène particulière, vous pouvez faire l’expérience de vous l’imaginer sans vous masturber. Lorsque vous pourrez vous l’imaginer sans être anxieux, réintégrez la masturbation.
À suivre…