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Les parents de Ketia crient à l’enlèvement de leur fille

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L’adolescente est sortie de chez elle vêtue d’un jeans et d’un top jaune et blanc. Depuis elle n’est pas rentrée

« Rendez-nous notre fille ». C’est le cri du cœur de Jos Babooram, le père de Ketia. La jeune fille de 16 ans est sortie de chez elle à Résidence Kennedy, Quatre-Bornes, le samedi 19 mars dernier « pour aller au magasin ». Elle n’est pas rentrée depuis. Jos et son épouse Nicole sont persuadés que leur fille a été enlevée.

En pensant à sa « petite Ketia », Jos Babooram ne peut s’empêcher d’éclater en sanglots. Cet homme, grand et costaud, n’est que l’ombre de lui-même depuis que sa fille a disparu. À ses côtés, son épouse et sa fille aînée, Coralie, affichent de tristes mines. Elles ont les traits tirés à force d’avoir pleuré et passé des nuits blanches.

Jos raconte avec émotion le jour de la disparition de sa cadette : « Ce matin-là, j’étais seul à la maison avec Ketia. Vers 10h, elle m’a dit qu’elle se rendait à Orchard dans le centre-ville pour acheter une batterie pour son portable. J’ai commencé à m’inquiéter en ne la voyant pas revenir vers 14h. Entre-temps, mon épouse est rentrée de son travail. »

Jos enfourche alors sa moto et va faire un tour à Orchard. Il n’y trouve pas sa fille. Il revient alors chez lui. Toujours pas de nouvelles de Ketia : « Nous avons attendu un peu en espérant qu’elle allait revenir. Un peu plus tard, j’ai pris ma voiture et je me suis rendu à l’hôpital pour vérifier si ma fille n’y était pas. En vain. » Il ne voit d’autre choix que de se rendre à la police pour signaler la disparition de sa fille.

Avec l’aide de la police, les proches commencent alors à rechercher l’adolescente chez les personnes de son entourage : d’abord, chez des amis de classe du collège St-Luc, des parents et ensuite un peu partout dans l’île. Toujours pas de trace de Ketia. Les nombreux appels des parents sur le portable de Ketia demeurent sans succès.

« Elle m’a dit de venir la chercher »

Et puis le mercredi suivant, alors que Jos se trouve à la Central Investigation Division (CID) de Rivière des Anguilles en compagnie de Nicole et de Coralie, il arrive à contacter Ketia sur son portable : « Ma fille hurlait qu’elle était dans une maison en tôle à Souillac où habite une vieille dame. Elle m’a supplié de venir la chercher. Je lui ai demandé comment elle était arrivée là-bas et elle m’a répondu qu’elle y avait été conduite dans un taxi blanc. À ce moment, un policier m’a pris le portable des mains et a commencé à parler à Ketia. Il lui a demandé des détails sur les lieux où elle se trouvait et lui a aussi dit de s’enfuir au plus vite. Ensuite, la communication a été coupée. »

Les policiers et la famille de la jeune fille fouillent alors Souillac de fond en comble à la recherche de la maison en tôle. « Nous n’avons rien trouvé. Et depuis, le portable de la fille reste éteint », nous dit la mère de l’adolescente. Mais la conversation téléphonique avec Ketia conforte la thèse des parents selon laquelle leur fille a bien été enlevée.

« Nous avions tout de suite écarté la thèse de la fugue car si Ketia avait voulu s’enfuir de la maison, elle aurait pris quelques effets personnels alors que lorsqu’elle a quité la maison elle était vêtue seulement d’un jeans et d’un haut jaune et blanc et portait des baskets Adidas», relate Jos.

Selon ses parents, Ketia est très casanière et n’a pas beaucoup d’amis. Elle n’a pas non plus, à leur connaissance, de petit ami. « Elle me l’aurait dit. D’ailleurs, elle ne s’intéressait pas aux garçons », lance Coralie.

Nicole, elle, est plus prudente : « On ne sait jamais. » Les parents de l’adolescente n’écartent d’ailleurs pas la possibilité que ce soit un supposé petit ami ou une connaissance qui l’a « enlevée contre son gré ». D’ailleurs, quand ils ont appelé sur un numéro de portable trouvé sur le mur de la chambre de Ketia, un homme leur aurait répondu : « Aret fatig moi, Ketia ar mo frer et mo mama .»

Quoi qu’il en soit, les parents de la jeune fille ne croient pas qu’elle soit partie d’elle-même avec son ou ses « ravisseurs ». « Elle aime trop sa maison et sa famille », lance sa mère.

Les policiers, tout comme les proches, continuent à ratisser l’île à la recherche de Ketia.

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