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Causes et traitement

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Bonjour
Je m’appelle Anastasia et j’ai 25 ans. Après avoir vu plusieurs émissions et m’être documentée sur internet, je crois que je souffre de ce qu’on appelle le vaginisme. Je voudrais savoir quels sont les traitements nécessaires pour ce genre de problème. Je vous remercie d’avance de votre aide car ce problème m’angoisse terriblement.
Anastasia

Réponse :

Bonjour Anastasia, je vais commencer par définir ce qu’est le vaginisme pour éclairer l’ensemble des lecteurs. Il s’agit donc d’un spasme involontaire, répété et persistant, de la musculature du tiers externe du vagin. Ces spasmes peuvent occasionner une fermeture complète ou partielle de l’orifice vaginal, ce qui explique pourquoi la pénétration est partiellement ou totalement impossible. Lorsque la pénétration est en partie possible, une douleur importante se manifeste lors de l’intromission du pénis. Ce problème peut être une complication suite à un problème de dyspareunie, qui est un trouble sexuel douloureux lors de la pénétration vaginale. Mais pour plusieurs femmes qui en souffrent, ce problème est présent depuis leur première tentative de pénétration. À ce moment-là, il arrive souvent que le vaginisme se transforme en dyspareunie. Bref, ces deux problématiques ont des caractéristiques communes. Voici les étapes à suivre pour retrouver ta capacité d’être pénétrée vaginalement :

1ère étape : Évaluation médicale

La première démarche à faire pour toi est d’aller passer des examens médicaux pour évaluer la présence de causes organiques à ton problème. Si tel est le cas, tu recevras un traitement approprié.

2ème étape : Interdit de tentatives de pénétration.

Jusqu’à ce que tu sois prête pour cette étape (voir chronique de la semaine prochaine), tu devrais ne plus essayer de pénétrations vaginales. En attendant, essaie d’apprendre à avoir du plaisir à travers d’autres activités sexuelles. Tu dois apprendre à avoir du plaisir dans la sexualité car jusqu’à maintenant, ta sexualité est probablement synonyme de douleurs, d’angoisse, d’échecs, etc. Cette étape peut paraître banale mais elle est très importante.

3ème étape : Conscientisation des peurs à l’origine du problème

Une partie du traitement consiste à conscientiser les peurs qui peuvent être sous-jacentes au problème. Pour plusieurs jeunes femmes, le vaginisme est une manière de se protéger. En d’autres termes, la contraction involontaire des muscles vaginaux est souvent une sorte de réflexe protecteur qui permet à la femme d’éviter une douleur corporelle ou un partenaire perçu comme un envahisseur (ou autres caractéristiques qui suscitent la méfiance). Bien sûr, le fait que ce réflexe survient involontairement implique que cette manière de se protéger est inconsciente chez la femme qui en souffre. C’est comme si la femme n’était pas réellement à son écoute (peurs inconscientes, ne se sent pas vraiment prête pour avoir une première relation sexuelle, etc.) et que son corps se chargeait de le faire. Les raisons qui motivent cette réaction corporelle peuvent être variées, c’est pourquoi tu as avantage à prendre le temps de réfléchir sur cette question par rapport à ton propre vécu. Faire cette prise de conscience sera ton premier pas vers ta guérison. Voici donc quelques pistes de réflexion qui sauront, j’espère, te guider dans ta réflexion. Le vaginisme peut être une réaction chez une femme qui a subi un traumatisme comme par exemple, avoir été victime d’inceste, d’abus sexuel ou de viol ou encore d’expériences sexuelles douloureuses avec un partenaire agressif ou irrespectueux. Le vaginisme peut aussi être une manière de se protéger d’une grossesse éventuelle chez une femme qui vivrait une ambivalence face à son désir d’être mère ou qui aurait une peur significative de l’accouchement. L’inhibition face au plaisir sexuel est souvent impliquée dans les problématiques de dyspareunie. Elle peut provenir d’une éducation religieuse non permissive par rapport à la sexualité. Plusieurs femmes qui souffrent de vaginisme ont aussi des croyances irréalistes par rapport au vagin et au pénis. On entend souvent ces femmes penser que le pénis de leur partenaire est beaucoup trop gros pour leur vagin qui est, selon elles, plus étroit que la normale. Les femmes qui ont ces fausses croyances doivent en arriver à avoir une vision plus réaliste pour que le problème se règle, car l’élasticité du vagin lui permet de s’adapter à tous les formats de pénis. Si le pénis ne peut pénétrer le vagin, c’est parce que la femme contracte involontairement ses muscles vaginaux et cela n’a rien à voir avec la taille des organes génitaux, sauf si le médecin diagnostique une pathologie. Un problème de vaginisme peut aussi être le symptôme de problèmes relationnels avec le conjoint, lorsqu’il se manifeste après une période de fonctionnement normal. Encore là, c’est une manière inconsciente pour la femme de réagir lorsque, entre autres, elle est incapable de s’affirmer dans sa relation de couple.

4ème étape : Apprentissage de la relaxation

Tu dis vivre de l’angoisse par rapport à ce problème, ce qui est fort compréhensible. Mais sache que ton angoisse (anticipation de la douleur ou d’un nouvel échec) maintient ton problème présent. La peur, l’anxiété et l’angoisse sont alimentées par tes pensées négatives et provoquent la contracture vaginale qui bloque la pénétration. Ces émotions favorisent non seulement des tensions musculaires vaginales mais aussi dans d’autres parties de ton corps (jambes, cuisses, fesses, etc.). Pour être capable d’être pénétrée, tu dois apprendre à éliminer tes tensions corporelles pour plutôt être en état de détente, ce qui est favorisée par des respirations profondes (ou abdominales). Je te suggère donc de pratiquer des séances de relaxation pour que tu puisses ensuite l’intégrer à ta vie sexuelle.

5ème étape : Les exercices de Kegel

Procure-toi l’édition de 5-plus dimanche de la semaine dernière où ces exercices sont décrits. Grâce à ces exercices, tu apprendras à assouplir tes muscles vaginaux et surtout, tu apprendras à les relâcher lorsqu’une contraction se manifestera lors de tes relations sexuelles ultérieures.

6ème étape : Exercice de désensibilisation systématique

Ces exercices ont pour but de te faire apprivoiser graduellement la pénétration. Pour favoriser le progrès, l’idéal est de les faire trois fois par semaine mais il vaut mieux sauter un exercice si tu n’as pas du tout envie de le faire cette journée-là. Les étapes à suivre pour faire ces exercices seront expliquées la semaine prochaine.

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