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Étroitesse du vagin et sensations coïtales

Salut Brigitte,
Tout d’abord je voudrais te remercier pour ta rubrique et ton aide. La sexualité est un sujet qui est encore tabou à Maurice et il y a plein de questions qui restent sans réponses. Voilà mon problème.

Salut Brigitte,

Tout d’abord je voudrais te remercier pour ta rubrique et ton aide. La sexualité est un sujet qui est encore tabou à Maurice et il y a plein de questions qui restent sans réponses. Voilà mon problème. Je suis une jeune femme de 23 ans et je vis à Dubayy.

J’ai un fiancé ici et on a souvent des relations sexuelles. J’adore faire l’amour avec lui mais le seul problème que j’ai, c’est que je ne me sens pas assez étroite. Des fois j’ai l’impression qu’íl ne ressent rien quand il me pénètre. Du moins, la sensation n’est pas aussi forte qu’on voudrait qu’elle soit. Il ne me dit jamais rien là-dessus mais je me sens très très mal. S’il te plaît, Brigitte, dis-moi s’il y a quelque chose que je peux faire pour éviter cela. À noter que pour moi aussi la sensation n’est pas très forte mais mon plus grand problème est comment plaire à mon homme. Brigitte je ne sais vraiment plus vers qui me tourner. S’il te plaît, aide-moi.

Merci d’avance

Devina

Réponse :

Bonjour Devina, ce qui ressort le plus de ta lettre, est le manque de communication entre toi et ton fiancé. Tu dis que ton plus grand problème est de savoir comment lui plaire. Je pense que tu devrais plutôt voir cela comme un défi à relever. La meilleure façon de le savoir est de le lui demander. Tu peux, par exemple, expérimenter différents types de caresses un peu partout sur son corps et lorsque tu effectues une caresse, tu peux lui demander son degré de plaisir, tout en lui demandant de te dire si ce qu’il ressent est désagréable. Tu peux également lui demander de te montrer comment il aime être caressé.

D’ailleurs, il devrait faire la même chose avec toi, car ton plaisir à toi est aussi important que le sien : ne l’oublie pas ! Nous avons, chacun d’entre nous, des besoins et des préférences différentes, c’est pourquoi il est important de se les communiquer entre partenaires. Par rapport aux faibles sensations pendant la pénétration, c’est encore le manque de communication entre vous qui crée un obstacle à votre plaisir. Il ne t’en a jamais parlé mais toi tu penses qu’il ne ressent rien et tu interprètes cela comme étant la faute de ton vagin. La première chose à faire est de lui demander si effectivement il ne ressent pas grand-chose.

J’imagine que c’est à travers son langage corporel que tu en es venue à cette déduction, ce qui est une bonne chose. Mais il faut vérifier auprès de lui si ton interprétation est exacte. Est-ce vraiment un manque de plaisir ou bien est-ce une difficulté de sa part à être expressif de sa jouissance? Est-ce vraiment parce qu’il ne sent pas assez ton vagin ou bien est-ce son propre malaise à l’égard de la sexualité et/ou de la pénétration? A-t-il une difficulté à s’abandonner au plaisir? Ses érections sont-elles complètement rigides?

Il faut donc évaluer autant l’aspect physique qu’émotionnel. Puisque tu dis ne pas ressentir de fortes sensations toi aussi, je te recommande de faire un exercice qui a pour but d’entraîner ta musculature vaginale.

Cet exercice a non seulement l’avantage d’accroître les sensations de plaisir mais en plus, il aide à prévenir l’incontinence urinaire, qui se manifeste souvent après un accouchement et aux environs de la période de ménopause.

Tu fais fausse route en croyant que ton vagin n’est pas assez étroit puisque tous les vagins ont sensiblement la même dimension. Ce qui diffère surtout d’une femme à l’autre, c’est la tonicité du muscle pubo-coccygien qui entoure le vagin.

Le vagin est comme un élastique et il a donc la capacité de se contracter et de se relâcher. Si ton muscle est trop relâché, tu ne seras pas en mesure de le contracter pour mieux sentir le pénis de ton partenaire. Voici donc les exercices de Kegel, que je te recommande :

Exercices de Kegel pour femme :

1. Identifier son muscle pubo-coccygien :

Lorsque vous irez uriner, contractez les muscles du périnée pour faire stopper l’urine. Stoppez et relâchez plusieurs fois l’écoulement de l’urine. Les muscles que vous comprimez sont précisément ceux que vous entraînerez.

2. Premier exercice d’entraînement :

(à ne pas faire en urinant)

Contractez puis relâchez vos muscles une dizaine de fois. Répétez cette série de contractions trois fois par jour.

3. Deuxième exercice d’entraînement :

Contractez votre muscle pubo-coccygien et maintenez la contraction pendant quelques secondes comme suit :

Contraction (mille et un)

Maintien (mille et deux)

Maintien (mille et trois)

Maintien (mille et quatre)

Contraction la plus forte possible (mille et cinq)

Relâchement (mille et six)

Effectuez cet exercice une dizaine de fois et répétez-le trois fois par jour. Le temps nécessaire pour que la musculature vaginale soit en forme est d’environ 6 semaines. Mais pour maintenir ce muscle en forme, il est bon de continuer de faire ces exercices sur une base régulière ou périodique.

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