Brigitte Paquette
Salut Brigitte,
Voilà je m’appelle Axel et j’ai 22 ans. Je suis étudiant dans le domaine de l’informatique et cela fera bientôt 6 ans que je sors avec Cindy. Elle a 21 ans et est prof dans une école primaire. Notre relation marche comme sur des roulettes et nous avons une vie sexuelle très active sans moyens de protection. Tout allait pour le mieux mais il y a une semaine environ elle a eu un problème et depuis nous avons peur de recommencer à avoir une vie sexuelle.
Laissez-moi vous raconter ce qui s’est passé et qui a tout changé.
Nous étions à nous caresser quand tout à coup c’est devenu plus sérieux. Je l’ai pénétré avec deux doigts et elle a fini par jouir dans ma main. Jusque là, c’était o.k mais en retirant mes doigts de son sexe elle a saigné mais sans ressentir aucune douleur. C’était du sang d’un rouge vif. Nous avions pensé que peut-être je l’avais blessée. Elle est allée prendre une douche et elle a saigné pendant environ 15 minutes. Le saignement s’est arrêté pendant 2min et une substance de couleur verte s’est mise à couler pendant environ 4-5 minutes. Elle s’est dirigée vers les toilettes pour laisser tout couler et après la substance verte il y a eu comme des boulettes de sang de la couleur des règles qui se sont mises à tomber et pendant ce temps elle ressentait des douleurs au bas-ventre comme si elle avait ses règles.Depuis cette mésaventure elle est vraiment déprimée et nous n’avons plus de relations sexuelles.
Cela nous perturbe beaucoup. Pensez-vous qu’elle était enceinte et qu’elle a fait une perte? Pensez-vous que c’est grave ce qu’elle a vécu? Aidez-nous, s’il vous plaît. Nous sommes au bord de la dépression.
J’attends votre réponse avec impatience. Je ne sais plus quoi faire.
Axel
Réponse :
Bonjour, dès que j’ai lu votre lettre, j’ai senti qu’il était urgent de vous répondre. J’espère que votre partenaire a été consulter un médecin depuis, sinon qu’elle le fasse au plus vite. En présence de symptômes physiques inquiétants, on doit aller consulter un médecin sans hésiter. Ce que vous décrivez ressemble à une fausse couche. Vous dites que vous avez une vie sexuelle très active sans moyen de protection et qu’en plus, elle a eu une perte de sang rouge clair pendant 15 minutes, suivie d’autres pertes et de contractions utérines, semble-t-il. Elle doit donc aller consulter pour vérifier si c’est bien le cas, s’il n’y a pas eu de complications et si tout a été expulsé de son utérus. Aux autres Mauriciens qui seraient portés à m’écrire dans ce genre de situations, je ne suis pas la bonne personne à consulter car je ne suis pas médecin, je ne peux vous faire d’examen physique et en plus, je ne peux vous répondre dans un délai rapide.
Salut Brigitte,
Une fois de plus, j’ai un problème hyper délicat que toi seule peux m’aider à surmonter. En fait, il y a des centaines, voire des milliers de Mauriciens qui souffrent de cela. Ce problème, en gros, c’est “mon truc qui me gratte!”. Mais je voudrais d’abord donner quelques précisions personnelles en ce qui me concerne :
Je suis un étudiant de 19 ans, et jai commencé à avoir ce problème quand jai atteint l’âge de la puberté à 16 ans. Au début, je me souviens que d’habitude ça me grattait seulement des jours spécifiques (eg: les lundis, les samedis etc) mais ensuite cela a empiré. Maintenant cela varie, car j’ai ce problème plusieurs jours par semaine, et il n’y a plus de jours fixes.
Cest seulement “mes couilles”, c’est-à-dire mon scrotum qui gratte, et non mon pénis ou la région anale ou les régions aux alentours.
Quand j’ai ce problème, mon scrotum gratte atrocement. Des fois, je ne peux pas supporter cela. Je ne peux plus me concentrer, ni étudier. J’ai même mal travaillé aux examens à cause de ce problème. Il m’empoisonne la vie! En public, c’est hyper embarrassant, mes amis se moquent de moi, et jai été obligé de faire des trous dans mes poches pour pouvoir me gratter. Je dois écarter mes jambes pour marcher. Je n’en peux plus.
Quand ça gratte, j’ai remarqué que mon scrotum est “collant”, car la peau du scrotum a sécrété un liquide collant (qui reste sur la peau tout comme la transpiration peut rester sur la peau).
Je voudrais te signaler que ce n’est pas un problème d’ordre hygiénique, (je me lave tous les jours - des fois ça me démange même pendant et après la douche - j’ai essayé en vain toutes sortes de produits et savonnettes!), ni nutritif ou allergique (j’ai essayé de noter statistiquement tout ce que je mange pendant un certain temps pour voir si ce que je mange a un rapport avec l’irritation. AUCUN rapport!)
Depuis 4 ans, je subis cela, j’ai essayé des trucs pour essayer de remédier à la situation. Rien n’a marché, sauf :
(i) quand je me douche, si ça gratte je laisse couler de l’eau BOUILLANTE sur mon scrotum pendant quelques minutes, et ça soulage. Mais c’est trop douloureux.
(ii) J’asperge mon scrotum d’éthanol (alcohol). Ça brûle, mais ça me calme après. Ensuite, je mets un peu de talc dessus. L’irritation diminue beaucoup, mais ceci est un procédé qui prend du temps et n’est pas pratique du tout, en plus ça me brûle la peau et ça fait mal. Quand je suis pressé pour sortir et que ça gratte, je mets un peu de déodorant à fort taux d’alcohol dessus. Ça se calme temporairement.
(iii) Quand j’ai une de ces crises de démangeaison, je me mets au lit, j’essaie de dormir. Après un sommeil de 2 heures au minimum, quand je me réveille, les démangeaisons ont cessé.
Voilà, c’est tout. Brigitte, tu vois dans quel état je suis! Et il y a beaucoup d’autres hommes comme moi qui en souffrent. Je ne sais pas ce que tu me proposeras, mais je t’en supplie ne me dis pas d’aller voir un médecin ou un dermatologue, c’est hyper embarrassant et j’aurai trop honte. Et s’il te plaît conseille-moi un produit (une pommade ou un spray) que je pourrai appliquer quand je suis pressé pour sortir etc. Brigitte, tu es le dernier espoir de milliers de Mauriciens, y compris le directeur d’un collège de Port-Louis.
R.L
Réponse :
Bonjour R.L., je ne suis malheureusement pas ton dernier espoir et il est faux de dire que moi seule peux t’aider à surmonter ton problème. Par contre, je peux te dire ceci : tu dois cesser d’expérimenter des moyens pour te soulager tels que l’eau bouillante ou l’eau de javel ou autres méthodes. Ces moyens pourraient être néfastes ou dangereux. Puisque je ne suis pas médecin, je ne peux pas émettre de diagnostic sur ton cas. Pour savoir ce que tu as, tu dois absolument prendre tes responsabilités et aller consulter un médecin. Ce dernier jugera si tu as besoin de voir un autre spécialiste : dermatologue, psychologue, etc. Il est important que tu aies un suivi pour régler ce problème. Tu dois affronter cette situation même si tu ressens de la honte car c’est la seule chose que tu peux faire. Tu n’es pas le seul à vivre de l’embarras à aller consulter mais les médecins sont habitués de voir différentes choses dans leur cabinet alors, n’hésite plus! Si tu associes ton grattage dans la région génitale à une conséquence de tes pratiques sexuelles (comme le font plusieurs Mauriciens), je te suggère de faire une réflexion sur tes sentiments à l’égard de toi-même et de ta sexualité : peurs, honte, culpabilité, etc. Si tu n’es pas bien avec toi-même, tes symptômes peuvent être en lien avec ce que tu vis émotionnellement mais je ne peux être plus précise. Un suivi en psychothérapie pourrait t’aider davantage à faire de la lumière à ce sujet. En dernier lieu, tu dis avoir honte et d’autre part, tu dis qu’il y a des milliers de Mauriciens qui en souffrent. D’où vient cette croyance? Je ne crois pas que ce soit vraiment répandu. Bonne chance!
Salut Brigitte, je lis votre rubrique toutes les semaines. J’ai 20 ans et j’ai un petit ami qui a le même âge que moi. Le problème est que mon p’tit ami a des papules blanches autour du gland de son sexe et il m’a juré qu’il était encore puceau et qu’il a commencé à avoir ces papules à l’âge de 13 ans. Et franchement je le crois car je le connais très bien. Mais ma question est “est-ce une maladie ou est-ce quelque chose de normal qui partira avec le temps? Alors pourrai-je avoir des relations avec lui? J’espère que vous allez me répondre. Merci. Karine.
Réponse :
Bonjour Karine, il m’est impossible de te répondre. Comme je l’ai mentionné aux lecteurs précédents, je ne suis pas médecin. Et même si j’étais médecin, il faut faire un examen physique pour faire un diagnostic. Cela peut ressembler à des symptômes de maladie sexuellement transmissible mais il n’est peut-être pas impossible que ton partenaire ait raison. Si tu es inquiète et que tu as un doute sur son honnêteté, tu peux faire le choix de ne pas avoir d’activités sexuelles avec lui sans preuve médicale.