Tranquebar est sous le choc. Pallavi Parma est décédée vendredi dernier. Après avoir été admise à l’hôpital Jeetoo pendant plus de dix jours, elle a rendu l’âme après avoir contracté la malaria; c’est ce que nous a confirmé Shalinee Booluck, l’attachée de presse du ministère de la Santé.
Voyant que Pallavi avait une forte fièvre, ses parents l’ont fait admettre à l’hôpital Jeetoo le 30 mars dernier. Après avoir effectué des tests, le médecin traitant a découvert qu’elle souffrait de malaria - maladie infectieuse tropicale transmise par la piqûre de certains moustiques. Les obsèques de la fillette ont eu lieu hier à Triolet.
Une autre victime est actuellement à l’hôpital. Il s’agit de Shika Mahadawoo qui présente les mêmes symptômes que Pallavi Parma, (une forte fièvre, entre autres). Elle fréquente la même école primaire que Pallavi. L’oncle de Shika, Vijay Pergaus, dit ne pas comprendre comment une telle chose a pu se produire: “Poornima, ma soeur, la mère de Shika, a emmené cette dernière à l’hôpital le 28 mars dernier après avoir constaté que sa fille était terriblement fiévreuse”. Il affirme qu’elles sont retournées le même jour; mais en constatant que l’état de Shika ne s’était pas amélioré, sa soeur l’a emmenée cette fois-ci chez un médecin privé mais celui-ci n’a pu diagnostiquer le mal. Poornima a de nouveau conduit sa fille à l’hôpital mardi dernier et lorsque les médecins ont constaté que l’état de la petite était alarmant, ils ont préféré l’admettre. Selon l’oncle, ils ont déclaré que Shika était atteinte de malaria. “Depuis, ma soeur et ma femme font le va-et-vient pour se rendre à son chevet. Il y a un cordon sanitaire autour d’elle et selon les médecins, son état s’améliore”. Shika Mahadawoo est dans un état semi-comateux. Ses proches ont préféré ne pas la mettre au courant de sa maladie. La maison des Pergaus a été désinfectée par le ministère de la Santé et des prélèvements sanguins ont été faits sur tous les autres membres de la famille vendredi dernier. Ils attendent tous impatiemment les résultats de ces prélèvements, tout en espérant qu’il n’y aura pas d’autres victimes.
Par Jessica Isou et Sadrina Duval