• Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement
  • 1ers Championnats d’Afrique d’air badminton : Maurice s’offre le bronze en équipe
  • Ruqayah B. Khayrattee met la femme en avant
  • Huawei Watch GT 5 Pro : du premium autour du poignet
  • Donald Trump, sa mission pour «sauver l’Amérique» et les «incertitudes»

Bilan : quatre blessés graves

agression.jpg

Désiré Quirin, Steve Cathan et Westley Booluck, trois des quatre victimes, disent avoir failli perdre leur vie lors de cette agression

Une rixe à Camp Rouillard, Eau Coulée, a failli virer au drame. Lors des affrontements entre deux groupes d’individus, quatre jeunes, âgés de 21 ans à 25 ans, ont été sérieusement agressés à l’arme blanche. des membres de la ‘Voice of Hindu’ (VOH) ont été cités comme avoir été mêlés à cette affaire.

Les adversaires se renvoient la balle quant à la raison de ce déchaînement de violence dans leur quartier. Toutefois, les faits sont bien réels : quatre jeunes ont reçu des coups sur tout le corps avant d’être tailladés à l’arme blanche. Une première victime, Désiré Quirin, âgé de 20 ans, raconte : “Il y a eu un premier accrochage avec un habitant du quartier vers 14h00. Je rentrais chez moi quand j’ai vu une bétonnière garée devant sa porte. J’ai reconnu Roro, un de mes amis qui l’aidait à couler la dalle. J’ai dit à Roro : “Pé manze are banne béton là sérié sérié?” Mais ‘l’habitant’ en question a mal pris cette remarque, il a cru que je m’adressais à lui et il m’a répondu grossièrement”. Selon Steve Cathan, l’une des quatre personnes agressées, voyant qu’il y avait une prise de bec entre l’habitant’ et Désiré Quirin, il s’est interposé pour calmer les choses. Westley Booluck, également blessé, est intervenu également pour faire revenir le calme. Son frère Patrick a été passé à tabac lui aussi.

Vers 21h00, les choses se gâtèrent à nouveau. Toujours selon Désiré Quirin, laboureur de son état, il était dans un bar quand il a appris que des énergumènes le cherchaient pour le passer à tabac. Il décida de reporter son départ pour la maison à 22h00. “Aux alentours de 22h00, alors que je rentrais chez moi, j’ai vu une marque de coupure sur la porte d’entrée en tôle de ma maison. Soupçonnant l’habitant’ d’être impliqué dans cette affaire, j’ai décidé d’aller lui demander des explications. Alors que je j’étais sur le point d’arriver chez lui, un groupe de personnes - parmi lesquelles se trouvait le père de l’habitant - m’attendait au tournant. J’ai essayé de m’enfuir mais j’ai glissé; le père et ses fils m’ont alors rattrapé puis ils m’ont traîné de force avant de me frapper à l’aide d’un sabre”, déclare-t-il.

Parmi ses présumés agresseurs, Désiré Quirin a reconnu l’habitant’ et les proches de celui-ci. D’après son récit, il a eu la vie sauve grâce à la police qui est intervenue : “J’ignore les raisons qui les ont poussés à me tabasser. En outre, ils ont eu recours à l’aide de personnes étrangères à notre quartier pour nous agresser”. Toujours selon lui, il y aurait eu ce soir-là trois véhicules (deux camions et un mini-bus) remplis d’hommes armés de gourdins, de sabres, de bâtons et de marteaux.

C’est la même version que donnent Westley Booluck et son ami Steve Cathan, blessés eux aussi : “Quand nous avons vu des véhicules bondés d’hommes armés, nous avons compris qu’il y aurait du grabuge. C’est en nous avançant pour tenter de ramener les gens à la raison que nous avons été agressés”.

Par ailleurs, trois maisons ont été saccagées par l’un des groupes. Des dépositions ont été consignées à ce sujet. Sabrina Fagoo, 23 ans, enceinte de quatre mois, déclare que vers 22h00, alors qu’elle était au lit avec son époux, elle a vu les vitres de sa chambre voler en éclats : “Heureusement que je n’ai pas été blessée mais j’ai eu un choc. J’ignore ce qui a poussé ces individus à saccager ma maison”. La police est actuellement à la recherche des présumés agresseurs. À jeudi après-midi, aucune arrestation n’avait été effectuée. En attendant, la police patrouille régulièrement dans ce quartier pour éviter tout dérapage à nouveau.

Interrogé, le père de l’habitant’ nie les allégations faites contre son fils et ses proches. Il avance que ce sont les quatre blessés et leurs amis qui les ont agressés et non le contraire. “Comme la bétonnière gênait le passage routier, quelques habitants ont commencé à nous insulter et à nous frapper. Ils se sont calmés ensuite. Vers 21h00, la situation s’est envenimée. Quand je suis retourné de l’hôpital, j’ai vu des hommes voyageant dans des camions qui tenaient des bâtons et des sabres”, explique-t-il. Il dément également les allégations faites contre son fils à l’effet que celui-ci aurait passé à tabac les quatre victimes et nie avoir alerté les membres de la ‘Voice of Hindu’ pour leur prêter main-forte : “Mon fils n’a frappé personne. Nous étions à l’intérieur de la maison quand les victimes ont été agressées. Nous n’avons pas demandé à la VOH de tabasser ces personnes”.

Nuvin Unoop de la VOH déclare qu’il n’était pas au courant de l’incident : “Après notre réunion de mardi dernier, chacun est rentré chez lui. L’état-major n’est pas au courant de ce qui s’est passé à Eau Coulée. D’ailleurs, ces personnes ne sont même pas membres de la VOH, donc nous n’avons rien à faire avec l’incident”.

Toujours dans le cadre de cette affaire d’agression à Eau Coulée, le ‘Mouveman Morisien Kreol Afrikain’ (MMKA) rencontrera le Commissaire de Police, Ramanoj Gopalsingh, demain.

Archive: