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Nanda Noyan, épouse du suspect : “Mon mari n’a jamais été aussi violent”

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Sanjay Noyana avoué le meurtre de son ex-maîtresse

Le meurtre de Poornima Rambeerick, 33 ans, par son ex-amant, Sanjay, laisse Nanda Noyan, la femme de celui-ci, perplexe. Elle se demande comment son époux a pu avoir le courage d’étrangler et de poignarder à six reprises sa maîtresse Poornima Rambeerick.

Fataliste, elle l’est désormais. Nanda Noyan se résigne au fait que Sanjay ira en prison pour le crime qu’il a commis. “Il a tué cette femme, il doit purger une peine en prison pour réparer son erreur”, soutient-elle. Cette épouse qui a essuyé plusieurs affronts conjugaux avoue qu’elle sera toujours présente pour lui à sa sortie de prison. Toutefois, son souci majeur demeure l’avenir de Jugdish Rambeerick, le fils de Poornima. “Sanjay sera probablement condamné à vingt ou à quarante-cinq ans de prison au maximum mais qu’adviendra-t-il de l’enfant de Poornima Rambeerick? Désormais, il grandira sans une mère à ses côtés tandis que mes enfants pourront voir leur père à sa sortie de prison. Qui est le plus grand perdant dans toute cette affaire? N’est-ce pas cet enfant?”, déclare-t-elle. D’une voix fébrile, elle confie que Sanjay Noyan la frappait quand elle regimbait : “Il me flanquait deux ou trois gifles mais jamais il n’est allé jusqu’à prendre un couteau pour me frapper avec. Mon mari n’a jamais été aussi violent auparavant”. Et de poursuivre : “Poornima savait que mon époux n’était pas quelqu’un de fiable; il a vendu ses meubles, il la frappait et malgré cela, elle est allée à sa rencontre. Elle aurait dû se méfier de lui”.

Meurtre prémédité

Le 27 novembre 2002, Poornima Rambeerick s’est mise en concubinage avec Sanjay Noyan, un récidiviste, selon une source policière. La jeune femme vivait séparée de son époux, Navin Rambeerick, avec qui elle était mariée depuis 1995. Cependant, après avoir vécu huit mois en concubinage avec Sanjay Noyan, la victime devait retourner chez ses parents à Barlow, Belle-Vue Maurel. “Elle nous a dit que Sanjay l’avait tabassée, qu’il n’avait plus d’emploi et avait vendu presque tous ses meubles à elle”, explique Nirdosh Jooty, le frère aîné de Poornima. Avant d’accepter qu’elle ne regagnât le toit familial, les proches de la victime lui imposèrent une condition : qu’elle ne revoit plus son ex-amant. Elle a accepté : “Elle nous avait pourtant juré de couper tout contact avec lui”.

Toutefois, le mardi 6 avril dernier, Poornima Rambeerick devait manquer à sa parole. Selon la déposition de Sanjay Noyan à la CID de Grand-Baie et à celle de Piton, la victime est venue le rencontrer chez lui pour lui réclamer l’argent qu’il lui devait. “Il lui avait demandé de prendre un VCD à crédit et ma soeur l’a fait. Ensuite, il a vendu l’apareil. Bien qu’elle ne fût plus avec lui, les collecteurs de dettes venaient à chaque fois lui réclamer la somme due, ce qui l’ennuyait beaucoup”, nous dit Santosh Jooty, le frère. Vers 09h05, sans avertir sa famille, Poornima a quitté la demeure de ses parents, vêtue d’une robe de couleur grenat avec des motifs. “La dernière fois que j’ai vu ma soeur, elle amenait son enfant, Jugdish prendre le car scolaire; moi, je me rendais dans le champ”, confie-t-il. C’est vers 15h15 que sa mère, Kallaotee, a appris la mauvaise nouvelle. “Un de nos proches qui travaille à la police m’a demandé où était Saroj (dite également Poornima) Je croyais qu’elle était chez les voisins. Quand nous avons réalisé qu’elle n’était nulle part, nous avons eu des doutes. On nous a dit que la femme portait un tatouage avec les mêmes initiales que celles de Saroj”, dit-elle. C’est Nirdosh qui a reconnu le corps.

Dépression après la mort de son fils

Poursuivant sa déposition, le suspect Noyan a avoué aux enquêteurs, qu’une discussion houleuse avait eu lieu entre la victime et lui: “J’avais apporté un couteau de cuisine avec lequel je coupais des noix de coco à la maison; je lui en ai infligé plusieurs coups à l’abdomen (six au total)”. Toujours selon lui, comme elle respirait toujours, il l’a étranglée. La police soupçonne que le suspect a prémédité son meurtre. D’ailleurs, une charge provisoire de ‘murder’ a été retenue contre lui en Cour de Mapou.

Poornima Rambeerick est morte au mois d’avril, comme le fut son fils aîné, Shawin. Ce dernier, alors âgé de 3 ans et demi, avait rendu l’âme le 22 avril 2001 après avoir été ébouillanté avec du dholl cuit alors que sa mère tenait le récipent entre les mains. “Poornima était inconsolable après la mort de son fils, elle culpabilisait pour cet accident. Elle a fini par faire une dépression. Elle suivait régulièrement des traitements à l’hôpital Brown Sequard”, raconte Santosh Jooty. Un mois après la mort de son enfant, elle tomba de nouveau enceinte et enfanta, par la suite, Jugdish. Comme le couple battait de l’aile, Poornima et son mari Navin s’étaient séparés, il y a un an et demi de cela. Poornima retourna chez ses parents jusqu’à sa rencontre funeste avec Sanjay Noyan.

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