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Un conseiller du PM a rendu une visite aux proches jeudi dernier

Le 9 février dernier, Dorsili Rosa Bade, 48 ans, est morte d’une pneumonie aiguë - selon le rapport de l’autopsie du Dr Boolell - à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de Rose-Belle où elle avait été admise pour une transplantation rénale. Ses proches allèguent qu’il y a eu négligence médicale dans ce cas. Suite à une lettre envoyée au Premier ministre, le conseiller Mitradev Peerthum a rendu une visite à la famille; celle-ci a demandé une rencontre avec le chef du gouvernement.

La famille Bade de Vacoas n’en démord pas : Rose Bade a été victime de négligence médicale après une transplantation rénale. Après avoir consigné quatre dépositions à la police, Dany Bade, 30 ans, le fils aîné de la victime, soutenu par le ‘Comité pour l’Amélioration de la Santé’ (CAS), a organisé une manifestation devant les locaux du ministère de la Santé jeudi dernier. “Nous voulons que la lumière soit faite sur le décès de ma mère. Pour cela, nous demandons l’institution d’une enquête au niveau du ministère de la Santé; à ce sujet, nous avons envoyé une lettre au PM. Nous voulons également le rencontrer. Nous ne voulons pas qu’une autre famille subisse le calvaire que nous endurons actuellement”, explique-t-il. Jeudi dernier, après la manifestation tenue le matin, le conseiller Mitradev Peerthum a rencontré les proches de Rose Bade. “Ce n’est pas à cause de la manifestation que j’ai rendu visite à la famille Bade. Le PM m’a demandé de me mettre en contact avec elle et de présenter ses condoléances aux proches. De plus, il a demandé au ministère de la Santé de l’informer de l’évolution de l’enquête dans cette affaire”, nous a-t-il dit. Il soumettra un compte rendu de sa visite lundi au chef du gouvernement.


Outre la manifestation et la lettre écrite au PM, Dany Bade a envoyé une missive au président du ‘Medical Disciplinary Tribunal’ pour lui demander d’ouvrir une enquête. Il compte également tenir une réunion avec les familles qui pensent que leurs proches sont morts à la suite d’une négligence médicale.  


Il y a deux ans de cela, Rosa Bade, femme au foyer et mère de quatre enfants, apprend qu’elle souffre d’une insuffisance rénale (crise d’urémie). Commencent alors pour elle des séances de dialyse. Le 27 janvier 2004, elle est admise pour une transplantation rénale. “Après plusieurs tests, les médecins ont trouvé que ma soeur Kerina était la donneuse compatible”, dit Dany Bade. Après l’opération, le 30 janvier, pour éviter tout risque d’infection, Rosa Bade est placée à l’unité des soins intensifs, dans la chambre d’isolement : “Une seule personne avait accès à cette chambre. Après chacune de ses visites, mon père notait qu’elle se remettait. D’ailleurs, les médecins nous avaient dit que s’il n’y avait pas de rejet du rein après 24 heures, c’était un bon signe ”. Le vendredi 6 février dernier, Rosa Bade est transférée dans une salle commune, toujours à l’unité des soins intensifs. Dans cette même unité, le prisonnier Dimitri Ramphul, séropositif, avait été admis pour se faire soigner d’une pneumonie mais il est décédé le vendredi 13 février dernier. Soopamah Pakiri y avait été admise après avoir avorté. Elle est morte d’une septicémie le mercedi 4 février dernier. “Le lendemain après son transfert dans la salle commune, ma mère a commencé à être malade. Elle crachait du sang. Son état s’est détérioré jusqu’à sa mort, le 9 février”, explique Dany Bade. Et d’ajouter : “Je pense qu’elle a attrapé une infection dans cette unité. Son médecin traitant a déclaré que le problème ne résultait pas de la transplantation mais qu’il était au niveau de sa poitrine”. L’autopsie a conclu que Rosa Bade est morte d’une ‘acute supperative bronco-pneumonia’.


Pour sa part, le ministère de la Santé rejette toute allégation de négligence médicale. Selon son service de presse, la patiente a développé une infection des voies respiratoires le 7 février. Elle fut placée sous antibiotiques. Le 8 février, son état s’est détérioré : “Rosa Bade courait le risque de développer une infection, étant donné qu’on lui avait administré un médicament pour réduire les risques de rejet de l’organe transplanté. Ce même médicament rend les patients plus vulnérables”. Il précise que l’infection de Rosa Bade n’est en aucune façon liée à celle dont souffraient les patients Ramphul et Pakiri : “les deux patients souffraient d’une infection au niveau d’organes différents. De ce fait, on ne peut conclure qu’un patient a infecté l’autre”.

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