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Un accident fatal provoque des incidents

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La victime, Dhirajsingh Boodhoo

Alors qu’il roulait à motocyclette sur la Route royale à Fond du Sac, Dhirajsingh Boodhoo, 34 ans, habitant la localité, a été percuté de plein fouet par un autobus individuel. Il a été tué sur le coup. À la suite de cet accident, des habitants, révoltés, ont saccagé l’autobus. Il a fallu environ deux heures avant que le calme revînt.

Tout comme son père, Dhirajsingh Boodhoo est mort dans un accident de la route. “Son père avait fait une chute d’un camion en marche et il en est mort. Dhiraj a trouvé la mort dans des circonstances aussi tragiques”, nous dit Kamla Boodhoo, la tante de la victime. Selon Giantee Boodhoo, soeur aînée de la victime, il était 15h15; elle était  sur l’arrêt d’autobus quand son frère Dhirajsingh est venu la rejoindre à motocyclette : “Il sortait de la boutique où il avait acheté des friandises pour ses deux enfants âgés de trois ans et onze mois respectivement. Je me rendais à mon travail à ce moment-là. Il m’a proposé de me déposer à mon boulot mais j’ai refusé comme je préférais prendre le bus qui n’allait pas tarder à arriver. Il m’a alors dit qu’il rentrait chez lui”. À peine la Dhirajsingh avait-il roulé quelques mètres que la collision fatale s’est produite. “C’est en doublant un autre autobus que le véhicule incriminé a heurté mon frère. L’impact a été tel que mon frère a été projeté quelques mètres plus loin. Son visage était ensanglanté et il était inconscient. Je ne sais pas comment j’ai eu le courage  d’aider la police à le transporter à l’hôpital”, raconte-t-elle. Écrasée par la douleur de cette perte, Giantee Boodhoo menace de traîner en justice la police et le chauffeur incriminé si jamais celui-ci est libéré sous caution : “Je fais un appel à la police pour qu’elle n’accorde pas de remise en liberté conditionnelle à ce chauffeur”. Namita Boodhoo, l’épouse de la victime, n’a pas pu faire une déclaration, étant sous l’effet du choc de cette mort subite. La police a noté qu’au moment de l’accident, l’autobus en question, qui se rendait à Goodlands, avait quitté sa gauche.
Cependant, c’est une tout autre version qu’a donnée le chauffeur de l’autobus incriminé à la police. Selon son avocat, Me Shakeel Mohamed, son client a vu le motocycliste au milieu de la route; celui-ci s’apprêtait à tourner à droite. Pour l’éviter, le chauffeur, 37 ans, habitant à Vale, a essayé de bifurquer à sa droite. “Il a dû quitter sa voie pour éviter le motocycliste. En même temps, celui-ci a bifurqué à gauche et la collision a eu lieu. À aucun moment, mon client n’a essayé de doubler un autre autobus”, explique l’homme de loi. Après l’accident, le chauffeur et le receveur ont la pris la poudre d’escampette. Face à ce drame, les habitants de la localité ont exprimé leur colère en saccageant  l’autobus. Ils sont exaspérés du fait que leur requête pour que des ralentisseurs soient placés sur cette route n’a pas encore été prise en considération par les autorités concernées jusqu’à présent. “Depuis longtemps, nous réclamons que des ralentisseurs soient placés sur cette route pour éviter de tels drames, mais nos requêtes sont restées sans réponse”, déplore Sunil Gorbin, un habitant. Et Sakiraj Seechurn d’ajouter : “Nous sommes tous en deuil avec la mort de Dhirajsingh Boodhoo”. Les policiers anti-émeutes ont été mandés sur place de peur que la situation ne dégénère. Celle-ci est retournée à la normale deux heures après le drame. L’Assistant Commissaire de Police (ASP) Noël rencontrera les habitants de la région cette semaine. Soulignons qu’il n’y a pas de marquage sur cette route car elle vient d’être asphaltée.

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