Suren Bissoondoyal, l’un des conseillers au ministère de l’Éducation, avoue qu’un élève qui fait une langue orientale a un avantage sur celui qui n’en fait pas, au niveau de l’‘aggregate’ (unité de comptabilisation pour l’admission dans un collège. Exemple : 5 A = 25 points; 4 A et 1 B = 24 points).
Nous avons demandé à Suren Bissoondoyal si une matière principale (les maths, l’anglais et le français) qui ne figure pas dans les ‘5 best subjects’ peut être remplacée par une des langues orientales. Il nous répond: “Pour ce qui est des ‘aggregates’, on peut prendre les grades (A, B, C, D ou E) des quatre meilleurs sujets, plus une langue orientale si le cinquième sujet est moins bon en termes de ‘grading’ que la langue orientale. À titre d’exemple, si l’élève a obtenu un B en anglais et un A en langue orientale, c’est le A de la langue orientale qui va compter pour l’‘aggregate’ ”.
Nous avons voulu savoir si cela peut avantager un enfant qui fait une langue orientale aux dépens d’un autre qui n’en fait pas. Il nous a répondu: L’élève qui fait une langue orientale a un avantage au niveau de l’‘aggregate’ et l’enfant qui, au lieu d’avoir 24 points avec 4 A et un B en anglais est repêché par le A obtenu en langue orientale et cela lui permet d’avoir 25 points. Cet élève aura une meilleure école par rapport à l’enfant qui ne fait pas de langue orientale et qui aura obtenu 4 A un B qui lui donnent 24 points”.
Toutefois, Suren Bissoondoyal s’empresse de nous dire que le ministère de l’Éducation réservait jusqu’ici des places aux meilleurs élèves en langues orientales “dans une école comme le MGI par exemple” mais que cette pratique a été abandonnée. “Pour l’enfant qui ferait une langue orientale et qui aurait eu 24 points, sa place aurait été réservée dans un collège d’État”, précise notre interlocuteur. Soulignons que le nombre de places réservées dans les collèges d’État était de 550.
Pour Steven Obeegadoo, la formule du CPE 2004 est la même que celle en vigueur depuis 1996. Il a expliqué, lors de sa conférence de presse jeudi dernier, “que l’enfant doit avoir un minimum de 3 E dans les trois matières principales que sont les Maths, l’Anglais et le Français et réunir 35% dans les deux autres matières avec ou sans les langues orientales ”. Pour sa part, Suren Bissoondoyal explique “qu’un candidat sans langue orientale doit réunir 175 points dans les cinq matières obligatoires. Par contre, si un élève qui fait une langue orientale ne réunit pas les 175 points et obtient 170 points par exemple, à ce moment-là, il doit obtenir un minimum de 40 points dans une langue orientale pour ajouter à ses 170 points, ce qui fait une moyenne de 35% sur les six sujets”. Suren Bissoondoyal avance qu’il y a une nouveauté au CPE où l’enfant doit impérativement réussir en Maths, Anglais et Français pour réussir au CPE.
Quant à la préparation des papiers d’examens pour les langues orientales, Suren Bissoondoyal précise “qu’ils sont préparés à Maurice par le Mauritius Examinations Syndicate (MES) comme le sont les autres matières du CPE, ensuite ils sont envoyés à l’University of London Exams Board pour être ‘moderated’; les membres du Board peuvent faire des suggestions et donner leur feu vert final par la suite”.