Les propriétaires des magasins ravagés critiquent les pompiers

L’incendie survenu vendredi soir à Port-Louis maritime, et qui a ravagé plusieurs magasins, a donné lieu à de vives critiques de la part des propriétaires des magasins sinistrés.

Ces derniers décrient l’incompétence et le manque de coordination des soldats du feu.

Huit pompiers et un volontaire ont été légèrement blessés lors du sinistre. Notons que l’origine de cet incendie n’est pas encore déterminée et que, selon certaines informations, le montant des dégâts doit tourner autour de Rs 30 millions.


Selon Ashok Rajwani, très remonté, propriétaire de ‘Rajwani Co. LTD’, magasin d’où le feu s’est déclaré, “les pompiers n’ont pas fait leur travail correctement”. Du côté du magasin Desai, le frère du propriétaire des lieux abonde dans le sens qu’Ashok Rajwani: “Les pompiers sont mal équipés et ils devraient réapprendre leur métier”, nous déclare-t-il. Anwar Joonas, propriétaire du ‘Magasin Bleu’, déplore pour sa part “le manque de coordination des pompiers.” Sudesh Alleck, propriétaire du magasin du même nom, se montre, lui, plus virulent: “Il est inconcevable que les pompiers prennent toute une nuit pour éteindre un pareil incendie”, lance-t-il.
Interrogé, Louis Pallen, Deputy Chief Fire Officer, nous affirme que les membres de son département ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour lutter contre les flammes. “Nous ne sommes pas responsables. Nous avons déployé tous les moyens disponibles pour venir à bout de l’incendie. Il explique aussi que “ce sont certaines matières très inflammables, qui se trouvaient dans certains magasins qui ont rendu très difficile notre travail.” Il a aussi fait ressortir que, selon lui, les dispositifs de sécurité de certains des magasins sinistrés n’étaient pas conformes aux normes en vigueur.


C’est vendredi après-midi, vers 16h30, qu’un début d’incendie se déclare à l’étage du magasin Rajwani, situé à la rue La Corderie, dans le centre historique de Port-Louis. Une immense boule de feu s’élève très vite dans le ciel de Port-Louis qui commence à s’assombrir. Une foule de badauds s’amasse très vite aux abords du siniste, rendant le travail des membres de la force policière difficile. Selon certaines sources, plus de 3000 personnes étaient présentes.


Les pompiers de la capitale seront vite dépêchés sur les lieux; ils sont épaulés par des éléments de diverses stations de l’île, mais très vite, divers problèmes surgissent. Selon des informations glanées auprès des badauds présents, à l’heure du sinistre, cinq véhicules de pompiers sont arrivés sur les lieux du sinistre mais l’un d’entre eux est tombé en panne, bloquant ainsi le passage des autres ce qui a retardé le travail des pompiers. Interrogé, Louis Pallen nous déclare qu’il n’était pas sur les lieux à ce moment et ne peut ni affirmer ni infirmer cela.


Plusieurs commerces des rues La Corderie et l’hôpital ont été ravagés lors de cet incendie, dont les magasins Desai, Moylim, Joonas, Alleck, Rajwani. Interrogés, ces propriétaires nous disent attendre de faire un constat en collaboration avec leurs compagnies d’assurances avant de prendre une décision quant à l’avenir.