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Le grand mal de l’incompétence

Pour un pays, petit ou grand, développé ou en voie de développement, quelles sont les ressources les plus déterminantes dans la réussite économique et sociale ? Sont-elles les matières premières et les richesses naturelles ? L’Afrique noire en regorge, comble de paradoxe !

Pour un pays, petit ou grand, développé ou en voie de développement,
quelles sont les ressources les plus déterminantes dans la réussite
économique et sociale ? Sont-elles les matières premières
et les richesses naturelles ? L’Afrique noire en regorge, comble de paradoxe
!



Pourtant, elle est le continent le plus pauvre de la planète et on ne sait
vraiment pas quand elle sera en mesure d’entamer à son tour le décollage
économique si nécessaire à l’amélioration de
la condition humaine de ses habitants. Elle le sera sans doute quand elle aura
des chefs d’État compétents et dotés de grandes ambitions
pour le progrès économique de leur pays et, partant, de la population.
À leur tour, ces gouvernants patriotes seront de bons exemples pour leurs
concitoyens, à la manière de ce que les Anglais décrivent
comme des “role models”, une formule sans doute très efficace
pour la réussite.

Dans les pays développés, les chefs d’État ne sont
pas nécessairement dotés de bonnes qualités. George W.
Bush n’est certainement pas pour ses concitoyens le modèle à
émuler. Mais la société américaine compte, à
la tête de toutes les institutions les plus importantes du pays, des gens
compétents, même si, des fois, ils sont nommés parce qu’ils
sont des partisans du parti au pouvoir. Mais le réservoir de gens compétents
est si grand que même si tel est le cas, on ne peut nier la compétence
des gestionnaires des institutions publiques.

Les dirigeants des petits États aux grandes ambitions, tels que l’Irlande,
la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Suisse ... ont depuis longtemps compris
que même si leurs pays ne sont pas riches en ressources naturelles, la
compétence des hommes dans la gestion quotidienne des affaires du pays
peut être suffisante à transformer la société. Tous
ces pays ont, sans doute, tiré la leçon de l’exemple japonais.
Écrasés par la guerre, sans ressources naturelles, les Japonais,
en moins d’une génération, ont transformé leur pays
par la force de leur compétence et leur sens du devoir face à
leur société menacée de décadence à la fin
de la Seconde Guerre mondiale. C’est dire l’enjeu de la compétence
des hommes dans la réussite d’un pays.

Ce qui se passe à Maurice doit sans doute nous interpeller. La fermeture
de plus en plus fréquente des entreprises de la Zone Franche et la difficulté
grandissante de nos entreprises à créer des emplois, à
démarrer de nouveaux projets et à faire face aux nouvelles données
de la concurrence mondiale, ne traduisent-elles pas la faiblesse de tout un
peuple incapable de s’adapter au changement que nous impose un monde dynamique
?

Et le secteur public ? Voyez ce qui se passe dans nos institutions les plus
importantes du pays. L’ICAC et la Mauritius Broadcasting Corporation continuent
de se tromper de priorités et d’objectifs au plus haut de la hiérarchie
de leur structure et étalent leur linge sale au grand public au lieu
de remplir au quotidien leur mission telle qu’elle est clairement définie
dans leur cahier des charges. Combien d’autres institutions publiques
sont-elles rongées par des conflits qui, a priori, traduisent l’incompétence
des hommes à bien gérer des ressources financières mises
à leur disposition dans la douleur de l’imposition de la fiscalité
?

Il est temps de mettre un frein à tous ces badinages. Demain sera trop
tard.

5plus@intnet.mu

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