• Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement

Peur sur Albion…

… et les régions avoisinantes ! Car oui, il n’y a pas qu’Albion qui tremble devant l’éventualité de la construction et la mise en opération de la centrale à charbon CT Power près de ce village de l’Ouest, à Pointe-aux-Caves. Il y a aussi Pointe-aux-Sables – juste à côté également – Flic-en-Flac, Bambous, Petite-Rivière, Grande-Rivière, Coromandel, Mont-Roches, Roches-Brunes, Camp-Levieux, Plaisance et bien d’autres endroits entourant le site sur des dizaines de kilomètres, qui devraient subir les conséquences de la pollution que pourrait générer une telle centrale.

Personne, ni dans ces régions, ni dans nulle autre à Maurice ne souhaite voir son air, son eau, sa terre être pollués par des résidus provenant d’une centrale à charbon. Personne ne veut souffrir ni voir ses enfants et les générations futures souffrir – de maladies diverses – à cause d’une telle pollution. Certains, à travers la Plate-forme citoyenne, ont donc décidé de se mobiliser pour dire non à ce projet qui plane comme une menace sur leur tête, une épée de Damoclès qui peut leur tomber dessus à n’importe quel moment.

Depuis des semaines, ils se mobilisent, sensibilisent, font un maximum de bruit pour essayer d’attirer l’attention du plus grand nombre sur ce qu’ils estiment être un problème de santé public et un danger pour l’environnement. De réunion en réunion, ils étendent leur action et affirment leur force dans l’espoir d’empêcher ce projet de voir le jour.

Samedi prochain, lors de leur rallye allant de la Place Taxi de Beau-Bassin au jardin de la Compagnie, ils espèrent rassembler le plus de Mauriciens possible autour de cette «issue» qui concerne, selon eux, tous les habitants de l’île. Car c’est de leur terre qu’il s’agit, une terre pas plus grande qu’un mouchoir, donc facile à polluer.

D’autres, pour leur part, visiblement terrorisés, n’hésitent pas à «brader» leur terre à Albion pour s’en débarrasser au plus vite et aller trouver leur bonheur sous un ciel où les risques de pollution sont moins grands, sinon inexistants. C’est dire l’état d’esprit de ceux qui habitent près du site où doit s’ériger le fameux central à charbon !

Mais la vraie (mauvaise) surprise de la semaine est venue de… Somduth Dulthummun, président du Front commun hindou. Alors que des citoyens se battent bec et ongles pour préserver leur santé et leur environnement, Monsieur Dulthummun s’est invité dans le débat pour prendre fait et cause pour la construction de la centrale à charbon ! Selon lui, il est impensable qu’un groupe de personnes prenne en otage le pays, et le gouvernement devrait tout faire afin que la firme malaisienne derrière ce projet obtienne son Environment Impact Assessment au plus vite. Mais au nom de qui et de quoi entre-t-il dans ce débat pour faire entendre sa voix discordante ? On se le demande…

Qu’un président d’association socioculturelle se sente autorisé à donner son point de vue – prenant à contre-pied l’opinion publique – sur une telle question… Il y a de quoi se poser des questions. Les associations socioculturelles sont censées s’occuper de choses… socioculturelles. Mais là, on avoue qu’on ne comprend pas trop l’initiative de Dulthummun. Doit-on interpréter sa prise de position comme une tentative de faire glisser le débat vers un terrain communal ? Y’en a qui n’hésitent pas à le penser.

Le «problème» CT Power n’a rien à voir avec une communauté et n’est aucunement une issue communautariste et les associations socioculturelles ne devraient pas s’en mêler si ce n’est en citoyens soucieux de l’avenir. Si c’est votre cas, rendez-vous samedi prochain à la Place Taxi de Beau-Bassin ou directement au jardin de la Compagnie.

Archive: