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Problèmes ambulants…

soyons honnêtes. La plupart d’entre nous n’ont rien contre les marchands de rue, au contraire ! Qui ne s’est jamais arrêté devant un de ces vendeurs qui pullulent à chaque coin de rue, à Port-Louis essentiellement ? Un T-shirt de marque à Rs 100, une petite robe tendance ou un jean à Rs 200, un joli pull à Rs 250 alors que les mêmes se vendent au prix fort dans les magasins ? C’est une occasion à ne pas rater ! Eh oui ! Les marchands ambulants sont un mal nécessaire pour les petits… et les gros budgets.

Beaucoup, tous milieux sociaux confondus, sont même de vrais adeptes de ces vendeurs dont certains, à la sauvette, changent régulièrement d’endroit pour échapper aux forces de l’ordre, alors que d’autres sont rivés à leur place jour après jour au nez et à la barbe des autorités. Il est vrai que ces marchands attirent principalement les passants : les gens qui viennent travailler à Port-Louis ou qui la traversent d’une gare à l’autre ou qui viennent tout simplement y faire du shopping. Ceux-ci délaissant du coup les magasins pour se ruer sur ces produits parfois étalés à même le trottoir, mais ô combien intéressants.

Les automobilistes, eux, sont moins contents. Car il faut dire que les marchands ambulants, ça crée un sacré désordre dans les rues, entre leurs étals précaires et les clients qui s’arrêtent, entravant bien souvent le bon déroulement de la circulation. Et que dire de ces propriétaires de magasin ou ces maraîchers qui se retrouvent cachés derrière leurs éternels rivaux de rue à attendre, parfois en vain, le client. La galère !

C’est vrai, les marchands de rue ont leur utilité mais il faut avouer qu’ils sont également bien gênants dans certains cas, et bien têtus aussi. Car les autorités ont beau vouloir mettre de l’ordre dans ce désordre ambulant, rien n’y fait. Ils refusent à tous les coups de bouger de leur baz de prédilection. Ni le Hawkers Palace ni d’autres endroits spécialement construits pour eux n’ont trouvé grâce à leurs yeux… Ou si peu.

Dernièrement les choses ont dégénéré quand la police a voulu faire respecter la décision de la Cour suprême d’empêcher les marchands ambulants d’opérer dans un rayon de 500 mètres autour du marché central. Du coup, ils ont manifesté leur colère à la place d’Armes. Le tout s’est terminé par des arrestations et des menaces de grève de la faim.

Vendredi, le cabinet ministériel a annoncé que deux sites avaient été identifiés pour le relogement de ces vendeurs : l’ancien espace de la CWA à la gare Victoria et l’ancien bâtiment du Grenier, au Caudan. Mais non ! Les marchands ambulants ne veulent absolument pas en entendre parler. Pas assez accessibles aux passants, arguent-ils. Pour eux, si bouger il faut, l’ancien bâtiment de la NTA à la gare Victoria et la «case cassée» non loin sont l’idéal. Là où plein de monde passe quotidiennement.

On les comprend mais on comprend aussi les autorités qui veulent mettre de l’ordre (on se demande toutefois dans quelle mesure) une bonne fois pour toutes dans cette histoire. Mais il semble que les marchands ambulants aient une force de frappe assez puissante. Regroupés au sein de la très active et bruyante Street Vendors’ Association, ils ont également un poids électoral non négligeable dans les circonscriptions portlouisiennes qui fait que les politiciens n’osent pas s’attaquer à eux frontalement. Pendant ce temps, ils continuent à faire la pluie et le beau temps, et nous à en profiter… Au grand dam des magasiniers, des maraîchers et autres «victimes» de cet éternel problème ambulant.

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