L’école… C’est un nouvel univers dans lequel votre enfant a mis/mettra les pieds pour la première fois. Nouveaux visages, nouveau rythme de vie… La maternelle, ce n’est que du nouveau pour lui. Et qui dit nouveauté dit aussi, souvent, appréhensions. Nombre d’enfants ont vécu/vivront cette nouvelle étape. Les premiers jours sont les plus difficiles. Quoi faire pour l’aider à s’adapter ?
Généralement, la préparation se fait en amont, explique la psychologue Véronique Wan Hok Chee. «L’enfant qui entre en maternelle doit, dans un premier temps, se familiariser avec l’endroit. Ce serait bien de l’emmener visiter l’école au préalable afin qu’il/elle joue dans la cour et s’habitue à ce nouvel environnement.» Une fois à la maternelle, «ce serait bien de lui montrer les photos de frères ou de sœurs qui ont été à la maternelle et lui expliquer qu’il y a plusieurs étapes dans la vie pour réaliser son rêve, dont l’école. Faites-lui comprendre que l’école, c‘est un endroit où il va socialiser avec d’autres enfants, où il va apprendre de nouvelles choses».
Durant les jours suivant la rentrée, il est important d’expliquer à votre enfant le déroulement de sa journée, qu’il y a une heure pour le repas, une autre pour jouer, aller aux toilettes, etc. Il ne faut surtout pas donner de téléphones portables aux enfants qui vont en maternelle car cela ne favorise pas le détachement et la concentration en classe.
Il se peut que votre enfant ne veuille pas aller à l’école. Car si certains enfants prennent un jour pour s’adapter, d’autres prennent une semaine ou plus. De temps en temps, parlez-lui alors de la vie à l’école, en mettant l’accent sur les activités auxquelles il participera, des nouveaux amis qu’il se fera, explique notre interlocutrice. «Il faut lui faire comprendre que tout le monde passe par là, que ce n’est pas la peine d’inventer des histoires pour ne pas aller à l’école. Il faut que vous, parents, restiez fermes. Dans les moments d’angoisse, de pleurs, de détresse et de changement d’humeur, ne bousculez pas votre enfant. Un temps d’adaptation est nécessaire car le détachement familial crée de l’angoisse. évoquez les points positifs de l’école avec lui : le chant, les histoires, les jeux…»
Cela vous fait mal au cœur à vous aussi de vous détacher de votre enfant ? Ne pleurez pas devant lui, ne lui montrez pas que vous êtes sous tension, précise Véronique Wan Hok Chee. Car la plupart du temps, les petits arrêtent de pleurer quand vous avez le dos tourné. «Les enfants s’identifient beaucoup à leurs parents et les imitent dans leurs rôles respectifs. C’est donc aux parents de les aider à se détacher et se responsabiliser.»
Aussi, le maître/la maîtresse ne vous plaît pas ? C’est un souci pour vous mais peut-être pas pour lui. Ne faites pas de commentaires sur l’école ni sur les amis ou les professeurs. Par exemple, évitez de dire : «Si tu es méchant, tu iras à l’école.» Il ne faut pas faire de l’école un lieu de punition. La maternelle, ce n’est qu’une étape… D’autres suivront.
Le rôle des enseignantes
L’intégration en maternelle se fait aussi à l’école. Les enseignantes jouent ainsi un rôle majeur pour aider l’enfant à s’adapter. Il faut de la patience et se montrer douce et affectueuse. L’enfant acceptera d’aller à l’école si une relation de confiance est créée avec sa miss. En outre, Véronique Wan Hok Chee, qui consulte sur rendez-vous (tel. 5752 6191/465 9503), souligne : «Le plus tôt un enfant s’inscrit à l’école maternelle (à partir de 2 ans et demi), le mieux c’est pour son développement personnel.»