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Quand la solidarité mauricienne s’organise

Un peu partout dans l'ile, les associations se sont mobilisées pour apporter aide et soutien.

Ces derniers jours, après le passage de Batsirai qui n'a pas épargné de nombreuses familles, les Mauriciens ont une fois de plus fait preuve de solidarité.

Face à la détresse, au désarroi, à la souffrance, se mobiliser et s’entraider. Un groupe de jeunes qui décident de déblayer les routes ou de retaper les maisons endommagées, d’autres qui distribuent des repas chauds. Une association qui offre des vêtements ou des packs alimentaires. Les images d’aide ont déferlé sur les réseaux sociaux au cours de ces derniers jours, prouvant que dans les moments les plus difficiles et douloureux, l’entraide mauricienne ne déçoit jamais.

 

Le cyclone Batsirai a eu des répercussions catastrophiques pour de nombreuses familles qui se retrouvent aujourd’hui sans rien. Certains ont perdu leur maison, d’autres leurs meubles ou encore leurs provisions. Toutefois, il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour qu’une chaîne de solidarité se mette en place un peu partout dans l’île.

 

Pour porter secours à ceux en difficulté, Manish Leelah et ses amis n’ont pas eu peur du mauvais temps qu’ils ont bravé avec courage et détermination pour se mettre au service des familles dans le besoin pendant la période cyclonique. «Nous sommes deux associations, la Mahadev Sena Association et le Mahadeva Social Group, dont l’objectif est de faire du travail social. Nous avons vu les nombreuses demandes d’aide pendant Batsirai. Il y avait une grosse pression sur la police, les pompiers, le service médical et nous avons voulu apporter notre soutien aux autorités afin de répondre aux appels de détresse.»

 

Pendant plusieurs jours, ils ont ainsi aidé à déblayer des routes, des cours et à retaper des maisons endommagées par le mauvais temps dans les régions de Curepipe, Vacoas et Phoenix, entre autres. «Nous avons aidé toutes les composantes de la nation mauricienne. Le bon dieu Mahadev nous a donné le courage pour aider ceux en difficulté. Nous n’avons pas de grosses ressources financières. Nous aidons selon nos moyens. D’ailleurs, nous lançons un appel aux Mauriciens qui souhaitent contribuer. Nous avons besoin de matériaux : des tôles, du bois, des machines pour couper les arbres, des pompes pour l’eau.»

 

Repas chauds

 

Incapables de rester insensibles à la détresse de leurs semblables, Samuel Carriapen et Monad Charity n’ont, eux aussi, pas hésité à mettre la main à la pâte. S’ils ont d’abord aidé à déblayer quelques routes obstruées, c’est dans les centres de refuge qu’ils ont apporté leur soutien, avec l’aide d’une équipe, afin de soulager un peu ces personnes qui ont dû abandonner leur foyer à cause des intempéries. «Nous nous sommes organisés pour offrir des repas dans différents centres de refuge. Nous avons pu compter sur la police avec qui nous avons travaillé en collaboration. Nous essayons d’aider quelques familles dont les maisons ont été détruites. Il y a une maison où un arbre est tombé et a détruit complètement le toit. Pour cela, nous avons besoin de quelques matériaux. On espère pouvoir retaper ces maisons très vite.»

 

Dans la région de Beau-Bassin/Rose-Hill, l’équipe de Generation Next 19, déclare Javed Carmally, l’un des responsables, s’est tout de suite mobilisée pour venir en aide à ceux éprouvant des difficultés après le passage de Batsirai. Depuis, les visites sur le terrain sont quotidiennes. «Nous avons formé des petits groupes que nous avons répartis un peu partout dans la région. Nous avons d’abord fait un constat des lieux avant d’organiser une collecte de vêtements et de denrées alimentaires parmi nos membres. Nous avons fait des distributions aux familles dans le besoin. Nous avons aussi pris contact avec la municipalité pour voir ce qui pouvait être fait pour ceux qui ont tout perdu.»

 

Dans la région de Port-Louis, Krishna Appadoo et ses camarades continuent de s’organiser pour offrir des repas chauds tous les jours depuis le cyclone. «J’étais dans la capitale et on venait de mettre l’alerte 4 lorsque deux SDF m’ont accosté pour me demander de quoi manger. Ils n’avaient rien avalé depuis la veille. J’ai pu me débrouiller et leur offrir de quoi se remplir le ventre. Comme eux, il y a de nombreuses personnes sans domicile fixe dans les rues de Port-Louis. Je me suis dit qu’il fallait absolument faire quelque chose.» Le lendemain, avec un ami, Krishna arrive à offrir des takeaways de macaroni/rougail œuf à environ 200 personnes. «C’était assez compliqué. Nous n’étions que deux et à cause de l’alerte cyclonique, tout était fermé, les routes étaient impraticables. Mais nous avons pu nous débrouiller. Nous avons lancé des appels à nos amis et connaissances, et très vite, l’aide s’est mise en route.»

 

Avec le coup de main de tous, Krishna et son équipe distribuent depuis des repas chauds dans les différents centres de refuge du pays. «Pour nous, c’est important d’aider nos frères et sœurs dans ces épreuves. Il ne faut pas oublier que le peuple mauricien est une famille. Nous devons nous soutenir les uns les autres.» Car c’est dans les moments difficiles que se serrer les coudes et s’entraider apportent soulagement et réconfort.