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Assassinat de son fils Dilan en terre malgache 6 ans de cela - Elvis Eléonore : «Justice doit être faite»

Dilan Eléonore a été assassiné en terre malgache, il y a 6 ans.

Son fils Dilan a été assassiné à Madagascar en 2017. Ce jeune homme de 23 ans a été retrouvé mort à Antsirabe le 25 novembre de cette année-là alors qu’il y était pour les vacances. 6 ans plus tard, son père, Elvis, réclame toujours justice. Il pourrait enfin voir la lumière au bout du tunnel. Un procès sera bientôt intenté dans la Grande Île devant un juge d’instruction contre 11 accusés dont trois Mauriciens. 

Il a célébré un autre douloureux anniversaire, le samedi 25 novembre. Il s’agit d’Elvis Eléonore. Cet habitant de Roches-Brunes ne digère toujours pas l’assassinat de son fils Dilan en terre malgache. Ce jeune homme de 23 ans, avait été retrouvé mort, à Antsirabe, le 25 novembre 2017. Il était en vacances à Madagascar au moment des faits. Il était parti rendre visite à sa mère qui y travaille. Dans un premier temps, les autorités malgaches avaient déclaré que le jeune homme était mort dans un accident. Mais aucune autopsie n’avait été pratiquée et, plus intrigant encore, la cause du décès sur le certificat officiel était une maladie non transmissible.

 

Une autopsie a été pratiquée, à Maurice, par le Dr Boolell, ancien médecin légiste de la police et a indiqué que le jeune homme avait succombé à un coup violent à la tête. Il y avait également d’autres blessures sur son corps. Cela fait désormais 6 ans que ce terrible drame est venu bouleverser le quotidien d’Elvis Eléonore. Pour cause : cette affaire n’est toujours pas résolue. Toutefois, il pourrait enfin voir la lumière au bout du tunnel car son avocat Assad Peeroo et lui envisagent de se rendre dans la Grande-Île bientôt pour assister au procès qui sera intenté devant un juge d’instruction contre 11 accusés dont trois Mauriciens.

 

«Nous attendons une confirmation de Françoise Labelle, ambassadrice de Maurice à Madagascar concernant la date du début du procès. Nous allons nous constituer partie civile afin d’être informés sur le déroulement du procès et aussi avoir accès au dossier de l’enquête par l’intermédiaire d’un avocat. Mon client peut aussi se faire assister ou se faire représenter par un avocat pendant les travaux du juge d’instruction en tant que partie civile», souligne Me Assad Peeroo. Il précise que ce rebondissement fait suite à l’intervention du gouvernement mauricien.

 

Cette démarche fait suite aux travaux effectués par la commission rogatoire instituée lorsque les autorités mauriciennes ont obtenu une mutual legal assistance avec celles de la Grande Ile pour faire avancer l’enquête. Un suspect a ainsi été interrogé en cour suprême, le 19 juillet, en présence de son avocat. Le principal concerné avait fait valoir son droit au silence. Son interrogatoire s’était toutefois poursuivi, deux jours plus tard. Il a dû répondre à une liste de questions en lien avec cette affaire. La Major Crime Investigation Team avait également interrogé ce suspect quelques mois plus tôt.

 

«Justice doit être faite. Selon nos informations, le Mauricien en question était avec mon fils, le soir du drame. A ce jour, il n’y a aucune preuve qu’il soit impliqué dans son assassinat. C’est la raison pour laquelle mon avocat a envoyé une lettre au bureau du Premier ministre pour pouvoir organiser une commission rogatoire pour entendre sa version», martèle, pour sa part Elvis Eléonore. Il compte désormais sur le bureau du Premier ministre, celui du ministère des Affaires étrangères et l’Attorney General pour maintenir la pression sur les autorités malgaches pour faire triompher la vérité.

 

«Je suis satisfait du bon travail fait jusqu’ici par mon avocat et le gouvernement mauricien. Mon fils mérite que justice soit faite», avance Elvis Eléonore qui va honorer la mémoire de Dilan pendant deux messes ce dimanche 26 novembre, l'une à 8 heures, à la paroisse Notre dame de Lourdes, Rose Hill et l'autre prévue à 9 heures, à la paroisse St Jacques, Souillac. L’enquête sur l’assassinat de Dilan Eléonore a connu un rebondissement, le 2 décembre 2019, lorsque l’ambassade de Madagascar à Maurice a adressé une correspondance au ministère des Affaires étrangères mauricien pour solliciter de l’aide de notre gouvernement.

 

Deux de nos compatriotes étaient poursuivis pour homicide volontaire devant la justice malgache. L’enquête a également été relancée quand Elvis Eléonore a eu vent de l’existence d’un rapport médico-légal établi par un médecin basé au Bureau municipal d’hygiène d’Antsirabe. Ce dernier avait examiné la dépouille de son fils au lendemain du drame et déduit qu’il était mort d’un traumatisme crânien grave. Les proches avaient fait pression sur la brigade criminelle de Tananarive, ce qui a mené à l’arrestation de deux Mauriciens qui travaillent pour une compagnie textile dans la Grande île. Ces derniers sont provisoirement accusés d’assassinat.