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Mario Armel : en hommage à mon pote Clarel Betsy…

Une amitié qui a duré des décennies pour les deux chanteurs.

L’incontournable ségatier derrière les fameux Carry Posson et Anita my Love nous parle d’une longue amitié, sur scène comme dans la vie, avec le chanteur qui nous a quittés en début de semaine, laissant derrière lui des tubes comme Mo Amélie et Ti Frère, parmi tant d’autres.

Les souvenirs se bousculent dans sa tête. Il y en a tellement ! Car entre Mario Armel et Clarel Betsy, c’était une histoire de musique, mais aussi d’amitié. Hélas, Clarel Betsy, qui avait une santé défaillante depuis un moment, est décédé dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 février en France. Ses funérailles se tiendront le mardi 13 février en l’église St-Maxime, à Antony, en France. L’artiste, qui aurait fêté ses 73 ans ce samedi 10 février, laisse derrière lui des proches éplorés et une riche carrière.

 

Mario Armel fait partie de ceux qui sont très affectés par ce décès. Et depuis, c’est down memory lane pour le ségatier qui, la gorge nouée, nous raconte leurs débuts : «La première fois, il m’a dit qu’il était l’un de mes fans (rires). Et puis, au fil des rencontres, on s’est connectés et on est devenus de bons amis, avec tellement de collaborations et de scènes ensemble. C’est un grand auteur, une personne qui restera un incontournable de la musique mauricienne, un vétéran, mais aussi un grand ami.»

 

Et des souvenirs, il en a tellement que ça se bouscule dans sa tête : «Je me souviens de ce moment intense au Stade de Rose-Hill en tournée dans les années 70 avec Eric Vincent et Hughes Aufray, où Clarel, moi-même et plusieurs autres étions devant plus de 30 000 personnes ! On n’en fait plus des événements de ce calibre à Maurice. Et puis, il y a des moments plus intimes, dont ceux où on se rencontrait à Paris à chaque fois que j’étais dans le coin. On se rencontrait souvent aussi avec le frère de Claudio Cassimally, un bon pote à nous.»

 

Et la musique dans tout ça ? «Je me rappelle bien ma collaboration avec lui sur la cassette (il n’y avait pas encore de CD à l’époque) de l’album Matinée, vers la fin des années 80, avec la pochette qui était inspirée de la boîte de cigarettes. Je ne sais pas si on peut faire quelque chose comme ça de nos jours. J’avais repris son Celinda et lui, mon Anita my Love, comme un échange musical entre potes ! Je me rappelle aussi qu’il y avait une petite compétition entre nous sur scène, avec nos orchestres et nos danseuses (rires).»  

 

Clarel Betsy a derrière lui, en plus de ses tubes, une riche carrière, tout aussi étendue que celle de notre interlocuteur, incluant une grosse percée dans les années 70 avec Mo Amélie et Ti Frère, et aussi des prestations sur de nombreuses scènes (incluant l’Olympia où il jouera deux fois), en France depuis ses 20 ans, avec d’innombrables projets (on lui doit 11 albums tout de même).

 

Et des rencontres incroyables avec des personnalités : interview de Bob Marley, causettes avec Stevie Wonder et Johnny Hallyday (il sortira même un single avec l’orchestre de celui-ci dans les années 80 intitulé In the Name of the Lord). Et aussi Jacques Brel ! Ce dernier a un jour entendu la chanson Ti Frère et a voulu rencontrer Clarel Betsy. Mais la rencontre n’a jamais lieu car Brel est décédé peu après. C’est Maddly Bamy, épouse du chanteur, qui a finalement repris Ti Frère.

 

Mais il n’oubliait pas Maurice et pensait à la création sur son île natale : en 2017, on l’avait rencontré pour le single Ki Ler. Quelques années plus tôt, en 2010, il avait participé au concert Nostalgies, concocté par son pote Gérard Louis, et bossait aussi sur un projet de single appelé Roche qui Pleure. En 2011, il avait sorti, toujours produit par Gérard Louis, deux nouvelles chansons, Dilo et Bel Rivaz. En 2018, l’écrivain et journaliste Sedley Assonne, a même écrit une biographie sur lui… 

 

Une riche carrière et une riche vie qui resteront dans beaucoup de mémoires… Nous présentons nos sympathies aux proches de l’artiste.