Rencontre avec ce jeune homme qui depuis l'enfance a une belle relation avec la scène et le rire.
Il aime papoter, rencontrer les gens, tout sourire et dynamique. L'un c’est Obhiroy, celui qui fait carrière dans le tourisme et qui est aussi lecturer dans plusieurs domaines (il enseigne l’espagnol, le marketing et le management) à l’Université de Maurice. Et puis il y a l’autre Obhiroy, celui qui aime faire le comique sur scène, celui qui adore entrer dans la peau de plusieurs personnages, et qui aime faire rire tout ce beau monde devant lui. En d’autres termes, Obhiroy Dewnath, 30 ans, est le gagnant number one du Komiko Talent Awards 2024, dont la finale s’est tenue le 4 août dernier, dans le cadre de la nouvelle édition du Festival du Rire, toujours organisée par l’infatigable et marrante troupe de Miselaine Duval. Les autres gagnants de ces Komiko Awards sont : Jordy Lolotte et Mégane François (2e place) et Stephane Cornet (3e place).
Notre cher gagnant part avec un certificat et un cash prize de Rs 10 000, en plus de pouvoir apparaître bientôt dans les nouvelles productions de la troupe. Mais Obhiroy connaît sa vocation depuis l’âge de…cinq ans. «Depuis tout-petit, je me rappelle qu’on faisait tout le temps des photos de moi, car j’aimais faire le comique devant les gens, interpréter des petits personnages. Et même lorsque j’étais au collège, j’avais toujours cette envie d’être comédien, de créer et de mettre aussi en scène des pièces. Du coup, j’ai beaucoup participé en tant qu’acteur et metteur en scène dans les nombreux concours de théâtre en plusieurs langues organisés par le ministère des Arts à l’époque et même le concours de théâtre organisé par l’ICAC, des compétitions où j’ai gagné de nombreux prix en tant que comédien et director. De 2013 à 2016, j’ai aussi créé et fait rouler ma troupe du nom d’Obhiroy Drama School.» Un sacré passionné, cet habitant de Riambel, dit qu’il «adore s’exprimer en faisant rire, se glisser dans la peau de personnages qui ne me ressemblent pas forcément, de monter en scène et d’avoir tous ces regards qui vous écoutent, qui rient et adorent ce que vous faites, qui vous adulent même parfois.»
Et après une longue période de huit ans où il va mettre de côté ses aptitudes artistiques pour se consacrer à sa carrière professionnelle, voici qu’il se relance lorsqu’il trouve l’annonce pour les Komiko Awards. Toute une préparation en tout cas, car le chemin a été long avant de devenir finaliste des Komiko Awards. «Il fallait tout d’abord envoyer une courte vidéo pour se présenter. Puis, nous avons suivi deux longs mois de formation où nous avons tant appris : timbre de voix, savoir se tenir sur scène et imposer sa présence. Et c’était un peu stressant de voir que notre nombre diminuait au fur et à mesure des étapes, pour finalement être à environ une quinzaine de finalistes pour le grand show (sur près de 300 candidatures à la base je pense bien), où chacun avait cinq minutes pour convaincre, seul ou en duo. Pour cette finale, j’ai opté pour être un ivrogne. Il y avait du niveau, avec tous ces talents pas possibles. Et j’ai été tellement surpris lorsque j’ai entendu mon nom en tant que gagnant.» And the winner is… vous connaissez la suite !