• Sortie de route mortelle à Gros-Bois - Jessen Armon : «Mo ti frer Vinessen inn mor dan loto ki li ti fek aste»
  • Jiu-jitsu Brésilien : Richi Beeharry un passionné en quête d’excellence
  • Dukesbridge : «Ansam», une nouvelle belle aventure musicale
  • Le rêve sucré d’Annabelle Fleury
  • Élection présidentielle américaine : «L’espoir» Kamala Harris...
  • Mort «suspecte» du détenu John Mick Martingale : sa famille et ses hommes de loi réclament une enquête approfondie
  • Premier diplômé du «Chagossian Scholarship» - Noah Labutte : Roche-Bois, les Chagos, la souveraineté et l’avenir…
  • Rezistans ek Alternativ et PTr-MMM-ND : un accord «historique» pour l’Alliance du Changement
  • Nouveaux règlements de la National Land and Transport Authority : les automobilistes soulagés mais…
  • Tour de l’île en planche à voile - Laurent D’Unienville : mon nouveau challenge pour une bonne cause

Crise émotionnelle : comprendre le tourbillon

La marée monte. Elle vous submerge. Et les vagues d’émotions s’écrasent contre vous inlassablement, sans répit. En quelques secondes, vous vous sentez noyé.e par vos propres ressentis… Il s’agit probablement d’une crise émotionnelle, ou emotional meltdown. La life-coach, Pallavi Jagessur, vous en parle dans les prochaines lignes. Vous pourrez reconnaître les crises émotionnelles et apprendre à mieux gérer vos émotions pour mieux surfer sur les vagues qui vous envahissent grâce à ses explications et conseils. 

Quand ça arrive ? Une crise émotionnelle se produit lorsqu’une personne éprouve un stress émotionnel grave suite à des soucis personnels ou professionnels, ou à un événement traumatisant, entre autres. Cela provoque souvent une réaction de combat ou de fuite (fight-or-flight response). Elle ne se sent pas en sécurité. Elle n’arrive pas à se résoudre à se sentir en sécurité. Elle est alors toujours en hypervigilance. Lorsque cela se produit, son cerveau est en mode survie, ce qui peut affecter son raisonnement et son comportement.

 

Qu’est-ce qui provoque la crise ?  Les gens ont souvent des «déclencheurs» ou des événements qui sont des précurseurs de leurs crises émotionnelles. Ces moments contiennent des éléments stressants, propres à chaque individu. Voici quelques idées de triggers :

 

- Sensory overstimulation. Lorsque le cerveau est inondé de nombreux stimuli simultanément, cette stimulation excessive peut déclencher une crise en raison de l’expérience stressante liée à la tentative de filtrer ces triggers. La personne stressée peut se sentir en sensory overload ; quelqu’un.e qui parle fort et sans s’arrêter peut provoquer un sentiment d’irritation ou, alors, elle peut vite se sentir submergée.

 

- Accumulation de stress. Lorsque les événements et les expériences stressants semblent s’accumuler sans aucun moyen de les surmonter. La crise peut arriver si la personne ne trouve pas un moyen de se calmer.

 

- L’épuisement émotionnel. Les émotions et le stress s’accumulent. Pas le temps de respirer. Pas le temps de décompresser le système nerveux. L’épuisement émotionnel peut déclencher une crise émotionnelle, surtout si la personne ne peut pas obtenir de soulagement. C’est dur quand on se trouve sur un lieu de travail toxique ou que l’on évolue dans un cercle familial toxique.

 

- Expériences traumatisantes non résolues. Les problèmes traumatisants non résolus et le Trouble de stress post-traumatique (TSPT) peuvent rester avec nous tout au long de notre vie. Souvent, lorsque nous sommes confrontés à des expériences stressantes ou à des moments qui font remonter les sentiments que nous avons éprouvés pendant le traumatisme, nos émotions semblent se dérégler. Il ne faut pas oublier que le TSPT dérègle nos émotions et rend certains.es d’entre nous hypersensibles. C’est pourquoi un traumatisme non résolu peut conduire à des effondrements émotionnels, même des années après que le ou les traumatisme.s d’origine.s soient arrivé.s.

 

- Avoir des facteurs de stress physique. Les personnes souffrant de problèmes neurologiques et de maladies auto-immunes ont des facteurs de stress qui sont déclenchés par le climat et la température. Avoir trop chaud, trop froid ou avoir un faible taux de sucre dans le sang peuvent déclencher une augmentation de la réactivité émotionnelle.

 

- Le sentiment d’être submergé.e. Avoir trop de choses à faire au travail et se sentir incapable de suivre le rythme, par exemple, peut conduire à un effondrement émotionnel, surtout si la personne ne peut pas obtenir de soulagement.

 

- L’incapacité à s’exprimer. Refouler ses émotions peut conduire à une explosion émotionnelle. Beaucoup de personnes préfèrent ne pas se confier quand elles ont des difficultés ; peut-être qu’elles ne se sentent pas vues et entendues ou qu’elles ont peur d’être jugées.

 

Comment savoir que ça se passe ? Parfois, savoir que vous avez une crise émotionnelle peut être difficile. C’est quand vous êtes en plein cœur de la tempête que vous vous en rendez compte, et c’est parfois trop tard pour vous contrôler. Néanmoins, vous pouvez être à votre écoute et apprendre à reconnaître les signes : les pleurs incontrôlés, la colère ou l’irritabilité. Vous êtes toujours de mauvaise humeur. Vous répondez sur un ton agressif. Vous avez l’impression que vous n’en pouvez plus. Vous avez une colère intérieure. Il y a, également, des symptômes physiques tels que des maux de tête, des muscles tendus, la sensation d’un énorme poids sur vous ou une incapacité à dormir.

 

Comment prévenir la crise ? Savoir comment prévenir un effondrement émotionnel peut être utile, surtout si vous êtes sujet au stress et à la réactivité émotionnelle. Vous devez gérer votre santé mentale de manière proactive.

 

Établissez une routine de réduction du stress. L’intégration d’activités de réduction du stress dans votre emploi du temps peut aider à prévenir les crises émotionnelles. Reposez-vous suffisamment, faites de l’exercice et pratiquez la méditation. Prenez vos suppléments : vitamine D, magnésium et oméga. Mettez-vous un peu au soleil. N’hésitez pas à chercher de l’aide auprès d’un.e thérapeute.

 

Laissez-vous ressentir. Se permettre de pleurer ou de ressentir le stress peut aider à l’empêcher de s’aggraver. Accordez-vous quelques minutes pour pleurer si nécessaire. Cela vous aidera probablement à vous sentir mieux par la suite.

 

Passez plus de temps dans la nature. Cela améliore l’humeur et permet de réduire le stress

 

Tenez un journal. La tenue d’un journal pour votre santé mentale est un excellent moyen de réduire le stress et de développer une meilleure conscience de soi et de ce qui cause les crises émotionnelles. Si comme moi, vous avez du mal à tenir un journal, optez pour la chromothérapie et l’art-thérapie ; exprimez-vous à travers les arts et les couleurs.