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Mort «suspecte» du détenu John Mick Martingale : sa famille et ses hommes de loi réclament une enquête approfondie

Il était derrière les barreaux depuis bientôt deux ans. La police le soupçonnait d’avoir tenté de faire entrer de la cocaïne sur notre territoire à travers deux passeuses ukrainiennes : l’actrice Mariia Peresolkina, 26 ans, et sa compatriote Olena Levina, 30 ans. Ces dernières ont été appréhendées en arrivant dans l’île pour des vacances sur le vol KF 2301 d’Air Belgium, en provenance de Bruxelles, après que l’une d’elles a été trouvée en possession de deux bouteilles contenant de la cocaïne liquéfiée estimée à Rs 48 millions. Les deux amies ont désigné le cuisinier John Mike Martingale (photo), originaire de Camp-Caval, Curepipe, comme étant le cerveau. 

Ce dernier était depuis en détention provisoire à la prison de Beau-Bassin. Mais dans la matinée du dimanche 8 septembre, le corps sans vie de ce jeune homme de 32 ans a été retrouvé dans sa cellule, avec une corde autour du cou. Il aurait utilisé le tissu de son matelas pour commettre l’irréparable. L’autopsie du Dr Sunnasse, médecin légiste de la police, a attribué son décès à une asphyxie par pendaison. Cependant, son entourage, ainsi que ses hommes de loi, refusent de croire à la thèse du suicide. Dans une correspondance adressée au commissaire des prisons, Me Samad Golamaully fait état de plusieurs manquements. Il trouve inadmissible que les proches du détenu ont été informés de son décès bien après les faits. Il lui demande ainsi de veiller à ce que «all evidence is properly handled and gathered since the family will be using all legally means available to ensure that the truth of what has really happened comes to light». Il déplore que les «officers have provided conflicting information to me». En tant que porte-parole de la famille, il a exprimé ses «serious concerns and doubts that Mr Martingale could have committed suicide in prison where he was supposed to be under control, custody, safety and security».

 

Dans cette correspondance, il reproche également aux autorités pénitentiaires d’avoir placé le détenu en isolation sans aucune raison valable, expliquant que John Mick Matingale lui aurait, dans le passé, confié qu’il était victime de maltraitances de la part de certains officiers de la prison et qu’il sentait qu’il était souvent mis de côté injustement. Me Samad Golamaully rappelle que la dernière comparution de son client devant le tribunal avant son décès remonte au 5 septembre. Cependant, l’affaire avait été renvoyée au 7 octobre prochain et la cour avait été informée de son intention de réclamer la liberté sous caution. «He showed no indication whatsoever to me or his family of a tendency to commit suicide. In fact he was expecting my visit to him this week and was looking forward to being released on bail», fait-il ressortir.

 

Il n’avait pas, non plus, semblé dépressif lorsque sa compagne lui a rendu visite le vendredi 6 septembre, soit deux jours plus tôt. Il indique que la famille de John Mick Martingale soupçonne un acte malveillant car «they saw a number of red marks/bruising at different places on the body». Il lui a ainsi fait part des nombreuses interrogations de la famille en ce sens. Par ailleurs, Me Sanjeev Teeluckdharry, dont les services ont aussi été retenus par la famille Martingale, a adressé une correspondance au Directeur des poursuites publiques pour réclamer un Judicial Inquiry. Sollicités, les proches de John Mick Martingale disent «ne pas être encore prêts à témoigner» pour l’heure.