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Chagos : 50 ans de lutte

Un différend qui a duré longtemps. Voici quelques points clés pour vous aider à mieux comprendre le dossier Chagos, qui a connu un gros développement ce jeudi 30 octobre. 

1965 : le début

 

C’est en cette année que le Royaume-Uni sépare l’archipel des Chagos de Maurice, afin de permettre la construction d’une base militaire par les Américains à Diego Garcia. Trois ans avant son Indépendance, l’île Maurice recevra trois millions de livres en échange des Chagos.

 

1968-1973 : la déportation

 

Durant cette période, plus de 1 500 Chagossiens seront expulsés de force de l’archipel, vers Maurice et Seychelles, où ils vivront dans des conditions difficiles.

 

1981-1982 : une compensation qui ne convainc pas

 

Des Chagossiennes manifestent devant le British High Commission en 1981, puis devant l’hôtel du gouvernement. Une grève de la faim est aussi entamée. SSR reçoit finalement une délégation et accepte de payer une compensation de Rs 3 millions aux Chagossiens. Après des mois de négociations, un accord est conclu pour une compensation de 4 millions de livres par les Britanniques et de Rs 20 millions par Maurice. Mais les Chagossiens veulent toujours d'un droit de retour dans l’archipel.

 

1998 : le combat pour le retour commence

 

Des Chagossiens, menés par Olivier Bancoult, engagent une action en justice contre le gouvernement britannique, pour leur droit au retour vers l’archipel.

 

2010 : la réserve marine controversée

 

Le Royaume-Uni annonce la création d’une réserve marine (Marine Protected Area) autour de l’archipel des Chagos. Alors que la carte de la protection environnementale est brandie, beaucoup y voient une façon détournée de rendre impossible le retour des Chagossiens chez eux.

 

2015 : coup de massue de la Cour suprême britannique

 

Celle-ci rejette une nouvelle demande des Chagossiens pour retourner sur l’île.

 

2017 : le Vatican met la pression et la diplomatie triomphe à l’ONU

 

En mai de cette année, une délégation chagossienne va rencontrer l’archevêque Paul Gallagher, secrétaire d’État du Saint-Siège au Vatican, pour demander le soutien officiel du Vatican dans cette bataille. La même année, une délégation menée par sir Anerood Jugnauth obtient une victoire diplomatique : l’Assemblée générale des Nations-unies demande à la Cour internationale de justice de se prononcer sur la légalité de l’excision des Chagos.

 

2019 : avis consultatif et danse chagossienne au patrimoine de l’UNESCO

 

La Cour internationale de Justice rend un avis consultatif concluant que la séparation des Chagos de Maurice est illégale. La CIJ demandera la restitution des Chagos à l’île Maurice, causant un énorme capital sympathie pour Maurice et les Chagossiens sur la scène internationale. La même année, l’UNESCO inscrit le séga-tambour des Chagos sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

 

2022-2023 : années des négociations

 

En 2022, c’est au tour de négociations directes entre l’île Maurice et le Royaume-Uni pour la restitution des Chagos, ce qui mènera à l’accord de jeudi dernier, qui reconnaît la souveraineté de Maurice sur les Chagos. Entre-temps, plusieurs voyages aux Chagos ont été faits par des délégations mauriciennes, notamment en 2009 et 2022.